Ni « l’intelligent » Juppé, ni le « raisonnable » Bayrou, ni les autres … n'en parlent.
Ils se livrent tous au concours absurde de « plus libéral que moi tu meurs » (absurde, car ils ont tous exercé le pouvoir sans se montrer libéraux. Juppé « l’intelligent », le déplafonneur de l'ISF, une des mesures les plus catastrophiques des trente dernières années ... ).
Mais pas un n'évoque spécifiquement les taux d'intérêt.
Pourtant, sans tomber dans l’économisme obsessionnel, c’est un enjeu majeur du quinquennat qui vient. C'est aussi une question passionnante, car elle se trouve au carrefour de bien des problèmes : notre relation à la machine européiste, notre rapport à nos débiteurs, notre rapport au temps, etc. C'est d'ailleurs pourquoi personne n'en parle : comme aucun de ces matamores d'estrade, ni « l’intelligent », ni le « raisonnable », ni « l'agité », ne veut remettre en cause le système qui nous tue, mieux faire silence sur les questions gênantes.
Bien sûr, il n’y a pas encore de panique, nous sommes revenus au niveau de juillet et la BCE est toujours là pour bien distordre les prix.
Néanmoins, il faut prendre en considération les éléments suivants :
1) Plus on est endetté, plus on est vulnérable à une hausse des taux. Or, la France est endettée comme jamais.
2) Le phénomène est général, donc il y a peu de chances qu’il soit passager.
3) La hausse des taux, on sait quand ça commence, pas quand ça finit. C’est une pente savonneuse, on n’est jamais sûr qu’au bout, il n’y a pas de krach obligataire. Et quand les taux remontent, c’est trop tard, ou beaucoup plus douloureux, de faire les réformes qu’on a repoussées quand les taux étaient bas et qu’elles étaient faciles.
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