François Fillon met en avant Henri de Castries.
Il n’y a pas plus caricatural comme représentant de l’hyper-classe mondiale honnie, Bildelberg, capitaliste de connivence, et tout, et tout. S'il y en a un sur qui compter pour que rien ne change de ce qui nous tue, c’est bien lui. Entre la douleur sans fin et la fin de la douleur, son choix est facile à deviner : il choisit la continuation de la douleur pour les sans-dents. Pas de sortie de l’Euro, pas de sortie de l’UE. Juste une couche supplémentaire d’économie sacrificielle sans perspective. Encore un qui s’enquerra avec empressement, peut-être même avec tendresse, des desiderata de Berlin, de Bruxelles et de Washington, peut-être de Paris VIIIème, mais certainement pas ceux d'Hénin-Beaumont, de Guéret et de Melun-Sénart.
Pour bien confirmer, François Fillon préfère la bobo-gaucho-mondialo NKM à Rachida Dati. La droite la plus bête a remis en route la machine à perdre, qui ne s’est d’ailleurs jamais vraiment arrêté.
Le titre de ce billet est juste pour la rime : je ne suis pas désolé par cette nouvelle puisque je n’attends rien de Fillon (je reste désolé par l’état de la France en général). Il se peut que François Fillon finisse président, parce qu’il en faut bien un, mais cela sera un choix par défaut, porteur de désespérance.
François Fillon n'est sans doute par un mauvais homme suivant les standards désastreux de la politique française (30 % des parlementaires ayant eu affaire à la justice ou au fisc), mais c'est un prisonnier : prisonnier de sa carrière, de son entourage, de son confort, de son manque d'audace.
Plus l’élection présidentielle approche, plus je suis convaincu que les principaux candidats sont interchangeables, même s’ils surjouent les nuances entre eux pour amuser la galerie médiatique. Nous sommes tellement habitués à la pensée unique que nous ne savons plus ce qu’est une offre politique diversifiée. Faute de cette offre politique permettant de vrais choix, France n’a plus son destin en main. Les changements nous seront imposés par des chocs externes (Brexit, Trump, Italexit, guerre thermonucléaire entre le Balouchistan et le Luxembourg, etc.).
J’en ai marre d’avoir raison, sauf quand j’ai tort (j’ma planté sur le Brexit et un peu sur Trump).
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