Livre brillant, au sens de la brillance des cireurs de pompes, des mondains, des Macron. Bref, un livre sans esprit, sans profondeur, plein de sophismes. Détestable. Pourtant, j’avais apprécié Aurais-je été Résistant ou bourreau ?.
L’auteur prétend qu’il est inutile de lire des livres, que c’est même mieux si on n’en a lu aucun. C’est un grand snobisme, un véritable mépris de classe. En effet, pour frayer dans le monde sans rien avoir lu et sans passer pour un crétin, il faut avoir appris à maitriser les codes mondains depuis le plus jeune âge. De plus, c’est un sommet de snobisme pour un professeur de littérature que de prétendre négliger la lecture. Vraiment, c’est puant.
Je me demande si ce n’est pas un anti-livre, comme il y a des antiphrases. Un livre dont l’auteur veut signifier le contraire de ce qu’il écrit. Certains prétendent que c’est le cas pour le Prince. Mais Bayard n’est pas Machiavel. En ce cas, la démarche est tellement subtile qu’elle en devient incompréhensible.
Restent quelques réflexions sur la lecture, sur le rapport entre les livres, ceux qu’on a lus et l’infinité qu’on ne lira jamais. La notion la plus importante, que je suppose que tout gros lecteur possède instinctivement, est qu’il faut avoir en tête une idée des rapports entre les livres, avoir quelques notions de livres qui ont fait date, comme La recherche du temps perdu.
Daniel Pennac, un autre snob puant (il a fait l’éloge du cancre. C’est facile quand on a un père polytechnicien avec une bibliothèque qui déborde. C’est plus difficile quand on est fils d’ouvrier. Mais bon, Pennac est un gauchiste, on les connaît ces salauds-là, toujours à proposer des modèles de vie qui enfonceraient les petites gens qui auraient le malheur de les suivre), a proposé des droits du lecteur :
1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n'importe quoi.
6. Le droit au bovarysme.
7. Le droit de lire n'importe où.
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à haute voix.
10. Le droit de nous taire.
Et puis, tout simplement, c’est un plaisir de lire.
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