Commençons par la blague (l'humour est révélateur de certaines vérités) : « Abolition de la peine mort : que messieurs les assassins commencent ! ».
Je ne suis pas le seul à me poser la question :
Peine de mort: les questions interdites. Certains envisagent son grand retour de pied ferme.
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Au niveau international, les pays abolitionnistes sont fortement majoritaires en nombre, mais rassemblent un peu moins de la moitié de la population du globe. Les deux pays les plus peuplés, la Chine et l'Inde, et le plus puissant, les Etats-Unis, ont conservé cette institution. L'Union européenne, en revanche, l'interdit : Le Protocole n°13 de la CEDH (Cour européenne des droits de l'homme) stipule que « La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine, ni exécuté. » Et ce protocole emphatise en ajoutant : « Aucune dérogation n'est autorisée. Aucune réserve n'est admise ». Pour sa part, la Commission a rappelé à diverses reprises que « l'abolition de la peine de mort est une condition et un préalable pour rejoindre l'Union européenne. »
Cet absolutisme des bons sentiments offre un contraste frappant avec ce qui se passe en cas de guerre, en matière d'avortement, pour le recours à l'euthanasie, pour la mort de nombreuses personnes faute de budget et de structures permettant de les sauver (pensons notamment aux victimes de maladie rares), et dans de nombreuses circonstances de la vie civile. Beaucoup d'êtres humains sont de facto condamnés à mort parce que la guerre propre est impossible, ou parce que les budgets qui permettraient de sauver des vies menacées sont insuffisants. Un vif contraste existe entre les sommes colossales qui sont dépensées pour faire vivre un criminel derrière les barreaux au lieu de l'envoyer « dans un monde meilleur », et la parcimonie, pour ne pas dire la ladrerie, dont nous faisons preuve pour offrir à une femme enceinte en détresse une autre solution que l'IVG ou pour développer les traitements qui offriraient un espoir à des adolescents atteints d'une maladie neurologique actuellement incurable.
La question se pose donc de savoir si l'interdiction absolue de la peine de mort décidée par un tribunal (cette formulation est lourde, mais nécessaire, puisque mettre fin à une vie peut être décidé par bien d'autres instances ou acteurs) ne serait pas une mesure déraisonnable imposée par une mentalité irrationnelle ayant oublié la sagesse que reflète une phrase de Pascal dans ses Pensées : « L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête ».
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Pour revenir à Bruckberger, j'ai été surpris par cette lecture : je m'attendais à un pamphlet laborieux, convenu, et j'ai trouvé le style très agréable et le fond bien fait. Il y a certes quelques négligences qui sentent la précipitation mais ça passe. Je vous ai fait un scan des premières pages (c'est écrit en 1985):
Extrait 1 de Oui à la peine de mort
Extrait 2 de Oui à la peine de mort
En fait, Bruckeberger ne consacre que quelques de pages à la peine de mort. Il passe du temps à définir la justice, puis son opinion sur la peine de mort en découle tout naturellement. Il va à l'essentiel : quelle vision de l'homme et de la vie l'abolition montre-t-elle ?
Il oppose les rêveurs rousseauistes à la Badinter qui, en prenant l'homme tel qu'il n'est pas, détruisent la justice et la société et les vrais humanistes, ceux qui considèrent l'homme tel qu'il est vraiment, pour qui la peine de mort est indispensable au sommet des peines afin de maintenir la justice vivante et l'honneur des hommes, y compris des criminels.
On notera cette excellente phrase, qui fait immédiatement penser aux tantouses Charlies de Vous n'aurez pas ma haine (1) : « Il peut y avoir des impuissants de la vengeance comme il y a des impuissants de la sexualité. Ils sont à plaindre, non pas à honorer. Et on ne saurait les confondre avec les héros du pardon ».
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(1) : qu'on a envie de breumer façon Marsault :
Puis de leur expliquer (enfin, à ce qui reste) : « Pauvre petite tafiole nombriliste. Le monde ne tourne pas autour de toi. Les terroristes n'en ont rien à foutre d'avoir ta haine, ils s'en balancent (et nous aussi). De ton exposition de vertu, ils s'en foutent, crétin (et nous aussi). Ils veulent te tuer, toi, les tiens, ton pays, pour te terroriser, pour te conquérir, pour te plier à leur mode de vie. Et nous voulons que tu fasses ton devoir. Il n'est pas de pleurnicher "Vous n'aurez pas ma haine" mais de venger tes morts et de défendre les tiens, ton pays, ta civilisation, en envoyant les terroristes rejoindre Allah à la vitesse de la lumière, en supersonique plus plus, avec des bâtons de dynamite dans le cul ou dans un bain d'acide sulfurique ou tout autre moyen efficace. Connard. Tu déguises ta lâcheté sous les bons sentiments sirupeux. Je te vomis dans la bouche. Enculé. ».
Hors-sujet : Marsault règle les embarras de circulation à Paris :
Marsault est multiculturel à donfe :
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