mercredi, juin 03, 2020

Rinault, c'est rosse !

Renault en crise : faire le ménage, mais après ?






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Pour moi, les soucis de Renault, je ne l’ai que trop souvent écrit ici, ont une origine simple et triviale : les voitures ne sont plus fiables. Depuis bientôt 20 ans et le lancement calamiteux de la Laguna 2, première voiture de l’ère Ghosn, jusqu’au Renault Espace 5 (qui aurait, je l’ai lu mais n’arrive pas à y croire, un taux de retour en garantie pour défaut majeur de 100 % et une hot line dédiée à ses malheureux acheteurs), c’est la foire aux déboires.

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Que faudrait-il alors à Renault pour se redresser ? Bien sûr, refaire des voitures fiables et durables. Mais ça ne suffit pas, chez Nissan, on est payé pour le savoir : le constructeur exsangue que Renault a sauvé produisait des autos en béton armé. Alors, quelle serait la recette d’un retour à meilleure fortune ? Là-dessus, j’ai aussi mon petit avis, pas très original non plus, le même que beaucoup d’automobilistes : redevenir, pour mélanger deux vieux slogans, un « créateur de voitures à vivre ».

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Maintenant que la marque s’est dotée d’une motorisation hybride innovante et performante – un prérequis pour survivre dans la décennie qui vient -, il y a de la place pour l’innovation conceptuelle. Et de belles opportunités avec l’essoufflement du SUV, la pire de toutes les voitures du point de vue architectural : l’habitabilité d’une berline dans le volume et le poids d’un monospace, le tout dans une aérodynamique de Lego.

Je ne sais pas si la voiture qui sauvera Renault aura l’allure d’un monocorps bas profilé comme un break de chasse, d’une compacte à garde au sol haute, d’un utilitaire aplati, mais il serait temps de se creuser les méninges. Et plus seulement de chercher des explications à la déchéance, de passer les frais à la paille de fer et de rétrécir la gamme.
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