J'ai déjà parlé des pétitions de principe : il s'agit de propositions tenues pour évidentes, et sur lesquelles on batit souvent des raisonnements, alors qu'en réalité elles ne sont pas démontrées voire sont complètement fausses.
Voici trois exemples de pétitions de principe de gauche, pour que vous compreniez bien la chose :
L'Etat sait mieux que les citoyens ce qui est bon pour eux.
La dépense est bonne et l'épargne mauvaise.
La justice sociale existe et l'Etat en est le gardien.
Or je tombe régulièrement dans les journaux sur des pétitions de principe au point que je devrais en faire un catalogue.
Voici par exemple une trouvée récemment dans Le Monde :
La part du capital dans le revenu augmente au détriment du travail.
A supposer que cette distinction entre revenus du capital et revenus du travail ait un sens, ce qui est loin d'être évident (1), l'affirmation ci-dessus est au mieux une pétition de principe, au pire un mensonge : ceux qui entreprennnent à leurs risques et périls de différencier revenus du travail et revenus du capital (2) prétendent que cette répartition est à peu près stable sur un siècle et, si il ya une évolution, elle est plutôt en faveur du travail.
Pourquoi alors cette pétition de principe ? Tout simplement parce qu'elle répond au schéma marxiste si ancré "Patrons méchants exploiteurs capitalistes, ouvriers gentils exploités".
(1) a-t-on déjà vu un capital rapporter sans travail et un travail rapporter sans capital ?
(2) distinction qui n'a par ailleurs aucun intérêt économique : quand on a une somme à investir, on ne se dit pas "Combien vais-je en mettre dans le travail et combien dans le capital ?" mais "comment vais-je équilibrer revenus et risques ?"
dimanche, septembre 17, 2006
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