vendredi, novembre 09, 2007

Fonte des glaces du pôle nord : les écolos sont vraiment des guignols !

Je sais que je ne devrais pas tant mépriser les écolos que je rencontre, car ils ont beau me faire rire, ils n'en sont pas moins néfastes par les décisions mal venues qu'ils provoquent.

Je vous raconte : un écolo plus que convaincu, proche de l'endoctriné (vous voyez le genre : qui n'écoute ni n'entend rien), m'explique que la fonte des glaces du pôle nord va faire monter le niveau des océans.

Interloqué, ayant entendu parler du principe d'Archimède, j'insiste : «Les glaces du pôle nord sont flottantes. En vertu du principe d'Archimède, leur fonte (très hypothétique) ne changera pas le niveau des océans d'un millimètre. Tu es sûr que tu ne confonds pas avec le pôle sud ?»

Non, non, j'ai tort, je n'ai rien compris, il ne me traite pas de négationniste ou de «pire qu'Hitler», mais le ton y est. Je dois aussi manger des enfants au petit déjeuner.

Pas encore découragé, j'essaie une subtile analogie : «Quand tu mets un glaçon dans ton Martini, est-ce que le niveau de liquide a changé quand le glaçon a fondu ?"

Réponse : «Je n'attends jamais que le glaçon fonde.» J'aurais du m'en douter.

Découragé, je passe à autre chose.

Un peu plus tard, par quelqu'un d'autre, j'en ai entendu une excellente : «La dioxine, même à dose zéro, c'est toxique.» Un rien abattu par mon expérience précédente, j'ai aussitôt détourné la conversation en me disant que, vu le nombre de gogos qui croient aux vertus de l'homéopathie, j'allais encore m'embarquer dans une histoire sans fin.

Ca fait quand même deux capitulations face à l'obscurantisme en quelques heures, j'ai un peu honte.

Quand je vois le niveau de méconnaissance des mécanismes biologiques et écologiques les plus élémentaires de la population française, je suis terrifié par la démocratie d'opinion qui se met en place par l'intermédiaire des sondages (1). Ce sont donc les sondeurs (et les clients des sondeurs) qui orientent la politique en décidant ce qui mérite sondage et ce qui ne mérite pas sondage.

Je rappelle pour mémoire la base de la démocratie représentative : le peuple n'a ni compétence ni vocation à donner son avis sur tout, c'est pourquoi il élit des représentants qui, eux, ont la responsabilité de prendre les décisions, éventuellement en s'entourant de l'avis d'experts.

A l'inverse, la démocratie d'opinion favorise la démagogie et les peurs collectives.

Le cas des OGMs est lumineux : il y en a des millions d'hectares cultivés dans le monde, aucune toxicité sur l'homme n'a été démontrée jusqu'à maintenant, les OGMs ont des vertus certaines concernant les carences alimentaires dans les pays pauvres et l'emploi de pesticides dans les pays riches tandis que leurs dangers sont hypothétiques. De plus, on sait qu'on va importer de plus en plus de produits contenant des OGMs.

La décision rationnelle consisterait donc à en autoriser la culture et la commercialisation éventuellement avec un suivi particulier.

Il est probable qu'au fur et à mesure de leur emploi, certains dangers de OGMs apparaitront (2) et pourront être traités. Mais, au moins, nous profiterons des avantages des OGMs.

Mais, non, pas du tout. On repousse la culture des OGMs en France aux calendes grecques sur des bases purement émotionnelles.

Nota : vous me direz que le titre est un peu fort, je prends tous les écolos pour des guignols alors que je n'en cite que deux. Mais comme j'ai rarement rencontré un écolo dont les propos tenaient la route, je dois soit en conclure que je n'ai pas de chance et que j'attire les guignols, soit que les écolos ne sont pas très sérieux.

Au fait, je rassure les amis des ours, leurs problèmes n'ont pas grand rapport avec un quelconque réchauffement climatique.

(1) : 40 % des sondés ont répondu qu'ils ingèreraient des gènes de tomates si ils mangeaient des tomates OGM mais n'en ingèrent pas en mangeant des tomates "naturelles" (concept étrange puisque que toutes les tomates commercialisées sont issues de processus de sélection absolument artificiels). Je rappelle que l'on ingère des gènes chaque fois que l'on mange (sauf alimentation très particulière).

(2) : en effet, tout, absolument tout, ce que nous mangeons est dangereux, c'est une question de dose : essayer donc de boire 50 litres d'eau ou de manger 20 kg de sucre en une journée et une question de population : un kilo de sucre sera toxique pour un diabétique et bienvenu pour un hypoglicémique. Il doit donc bien se trouver une dose, un cas d'emploi et une population pour lesquels les OGMs sont toxiques. Le tout est, une fois cela découvert, de juger si c'est grave ou non.

17 commentaires:

  1. Moralité : la où il y a de la gène, il n'y a pas de plaisir !

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  2. Vous dites : aucune toxicité [de produits issus d'OGM] sur l'homme n'a été démontrée jusqu'à maintenant
    Ce n'est pas tout à fait exact, car certains ont été retirés de la commercialisation et leur culture a été interrompue.

    Toutefois, il est vrai que pour la majorité des OGM actuellement produits et commercialisés aucune toxicité n'a été détectée... ce qui ne signifie pas qu'il en sera indéfiniment ainsi... mais bon, ne crions pas au loup trop vite.

    Le problème principal, je crois, se situe ailleurs aux yeux de beaucoup d'écologistes et d'altermondialistes : d'une part, les risques pour la biodiversité, d'autre part la concentration croissante entre les mains de quelques grands groupes de l'obtention et de la production des semences. Mais cette évolution était déjà en route bien avant la production massive d'OGM.

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  3. Le Martini: typique de la mauvaise foi gauchiste. Le gauchiste ne discute qu'avec ceux qui sont d'accord avec lui. Dans le cas contraire, il s'empresse de changer de sujet.

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  4. La réfutation ne me paraît pas aussi simple, car si l'on considère que la plus grande partie de la calotte glacière est composée d'eau douce, donc d'eau moins dense que l'eau salée à l'état liquide, la fonte de cette glace flottante, si fonte il y a bien sûr, laisserait une eau douce liquide avec un volume plus important que celui, immergé, qu'elle occupait à l'état solide.
    Ainsi, si on laisse fondre un glaçon d'eau douce dans un verre d'eau salée rempli à ras bord, le verre finira par déborder (alors que le niveau ne changera pas d'un poil s'il s'agit effectivement d'un glaçon d'eau salée, et à contrario, la fonte d'un glaçon d'eau salée dans un verre d'eau douce entraînerait une baisse du niveau).
    Maintenant évidemment, la physique de la fonte des glaciers du pôle, très complexe, ne peut se réduire à cette simple analogie, certains mécanismes d'évaporation doivent entrer en jeu et créer un certain équilibre...

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  5. Désolé de contredire le dernier commentaire, mais ça ne fonctionne pas comme cela. La poussée d'Archimède ne dépend pas seulement de la densité d'un fluide, mais du rapport entre cette densité et celle du matériau flottant.
    Ainsi, que l'eau soit salée ou non, le volume d'eau déplacé par un corps entièrement immergé sera le même.
    Pareillement, que l'eau soit salée ou non, le rapport entre le volume d'eau déplacé et le volume de matériau flottant pénétrant dans l'eau sera identique.
    Du coup, que la glace soit salée ou non, on s'en contrefiche. Elle pourrait même être lestée de plomb que ce rapport ne changerait pas.
    C'est d'ailleurs ce qu'il se passe avec un bateau, dont on peut évaluer le poids en mesurant son volume externe, sa ligne de flotaison, et la densité de l'eau dans laquelle il se trouve.
    Plus d'info ici

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  6. Mmmm...
    J'ai eu un petit doute, mais j'ai repris mes calculs et je persiste et signe : dans un verre, le niveau du liquide dépendra au final du rapport de densité entre le liquide porteur et le liquide fondu. Cette page l'explique clairement :
    http://abc.free.fr/experiences_fichiers/ice.htm

    Cela étant dit, l'expérience du verre d'eau ne me paraît pas réellement pertinente pour évoquer les phénomènes de fonte des glaces. Il faut d'ailleurs faire la distinction entre les glaces flottantes d'eau salée (banquise), les glaces flottantes d'eau douce (icebergs) et les glaces continentales d'eau douce (calotte glaciaire, glaciers). De plus, la poussée d'Archimède n'est certainement pas le seul mécanisme entrant en compte à cette échelle.
    Enfin, pour conclure sur le phénomène d'augmentation du niveau des mers (s'il est bien avéré), il serait plutôt dû au phénomène de dilatation thermique des liquides.

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  7. Et, aussi, une question : en quoi est-ce un problème que le niveau des mers augmente (hypothétiquement) ?

    Oui, je sais, on me bassinera avec les X % de la population qui vit en bord de mer.

    Et moi, je réponds qu'il y a (sauf accidentés) 100 % de la population dotés de jambes.

    La montée des mers avec laquelle on nous bassine, ce n'est pas un tsunami.

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  8. Il y aura au moins un avantage : on mettra moins de temps de la capitale pour rejoindre et profiter du bord de mer, du coup cela nous débarrassera peut-être du gouffre à pognon qu'est Paris-plage (mais j'ai des doutes)...

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  9. un glaçon d'eau salée

    Relisez-vous avant de sortir les calculatrices...

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  10. 1- le paramètre pole nord est probablement négligeable / l'ensemble du systeme (antartique beaucoup plus influence sur l'ensemble du systeme si sa glace fond que l'artique )
    2- les ours trouvent nos poubelles plutot sympa (c'est plus dangereux que les rats certes ...mais c'est un bon recycleur )
    3- des parisiens qui vont aller se plaindre que dans 50 ans ils auront le climat de la cote d'azur c'est poilant ! où prennent ils leurs vacances ? (à vélo les écolo ...allons jusqu'au bout )

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  11. "des parisiens qui vont aller se plaindre que dans 50 ans ils auront le climat de la cote d'azur c'est poilant !"

    Quand c'est moi qui écris des choses pareilles, il se trouve toujours un élégant commentateur pour me traiter de débile profond.

    Il s'agit juste de se moquer de ces prétentieux qui croient à ce point maitriser la science climatique qu'ils sont capables de prévoir les conséquences d'un changement climatique, conséquences uniformément négatives, comme il se doit.

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  12. Hé, hé, c'est vrai, je suis allé un peu vite en besogne, tout comme lorsque j'ai écrit que la banquise était constituée d'eau salée. En fait il s'agit bien d'eau de mer, mais en se formant, la glace expulse la majeur partie du sel qui retourne dans l'océan.
    J'aurais dû prendre l'exemple d'un glaçon normal flottant dans du Bourbon, pour certains c'est plus parlant...

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  13. et alors, quelles conséquences d'une teneur en sel moins importante de l'eau de mer ?
    va-t-elle pouvoir stocker plus de carbone ? va-t-elle relacher plus d'oxygène (le fameux lien avec le fer immergé,etc.)
    alors ? alors ?

    je crois que les alchimistes ou une loge maçonnique quelconque avait une formule pour décrire cela : "tolérer l'inconnu et l'incertitude"

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  14. et alors, quelles conséquences d'une teneur en sel moins importante de l'eau de mer ?
    va-t-elle pouvoir stocker plus de carbone ? va-t-elle relacher plus d'oxygène (le fameux lien avec le fer immergé,etc.)
    alors ? alors ?

    je crois que les alchimistes ou une loge maçonnique quelconque avait une formule pour décrire cela : "tolérer l'inconnu et l'incertitude"

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  15. est ce que l'on a pris en compte le probable arret du gulf stream du au rechauffement climatique? D'apres les hypotheses ceci abaisserait les températures d'Europe de l'ouest plus bas que ce qu'elles sont aujourd'hui malgré la hausse thermique ayant provoqué l'arret du gulf stream ...


    ???

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  16. Je suis d'accord avec toi sur plusieurs points : beaucoup d'ecolo ont un discours radical, pas forcément justifié ni supporté par des arguments. D'accord également sur le fait que monsieur lambda n'a tous les élément en main pour décider en toute connaissance de cause et c'est là qu'interviennent les experts. Il serait tout de même souhaitables que ces experts soient objectifs et puissent expliquer leurs décissions de manière à ce qu'elles soient comprisent de tous.

    Je ne suis pas d'accord avec toi sur la question des OGM. Je pense que le problèmedes OGM n'a que peu de chose à voir avec leur toxicité éventuelle sur l'homme. Mon avis sur cette question est qu'ils ne présentent pas de risques pour les personnes qui en consomment, au jour d'aujourd'hui. Le problème posé par les OGM est l'introduction de nouvelles espèces dans la nature, nouvelles espèces qui entrent en compétition avec les espèces "naturelles". Pour faire court, je pense que le risque est que ces nouvelles espèces soit croisent avec les espèces "historiques" soit conquérissent de nouveaux biotopes au détriment d'autres espèces. Au final, le danger est que ces espèces génétiquement modifiées entrainent petit à petit la disparition de variétés naturelles, dont certaines seront de famille totalement différentes.

    Autre point : tu dis que les espèces génétiquement modifiées ont des avantages. Elles en ont peut être (meilleurs résistance à la sècheresse, aux parasites, croissance plus rapide); et toutes vise à améliorer le rendement à l'hectare, réduire les couts de culture, produire plus... mais en avons nous vraiment besoin? Notre agriculture est déjà en surproduction et les agriculteurs sont encouragés (et payés pour) à laisser des terres en friche alors pourquoi vouloir encore produire plus...

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  17. La fonte de glace formée d'eau douce dans un milieu liquide formé d'eau salée est un sujet sans doute passionnant...

    Mais il est un fait certain que la fonte des glaciers (c'est à dire du stock d'eau douce solide localisé sur des continents ou des îles) pourra, si elle est massive, faire monter significativement le niveau des océans.

    On le sait parce que cela s'est déjà produit dans le passé et qu'on en a la trace géologique.

    C'est un fait certain et archivé.

    A côté de cette certitude, on a une faible maîtrise de l'information sur:
    - le facteur temps
    - les causes du phénomène
    - les conséquences du phénomène et en particulier leur amplitude
    - les moyens de le "piloter"

    Là, les jeux sont ouverts.

    Mais:

    Au niveau mondial, il a été décidé que les causes du phénomènes (et seulement les causes) sont:
    - Le réchauffement climatique global
    - Dont la cause est la production de gaz à effet de serre
    - Production dont l'origine est humaine.

    Cette décision s'est traduite par des traités, comme le fameux protocole de Kyoto.

    Une vérité officielle a dont été instituée au niveau politique et international.

    Notre société déteste les "versions officielles" qui nous semblent staliniennes par nature.

    Cette vérité officielle se traduit également par la production de normes obligatoires au niveau interne: en Californie ou en Europe, par exemple, sur la pollution automobile.

    A côté de ça, il existe des opinions dissidentes.

    L'une des plus connue en France est celle de M. Allègre.

    Il existe en effet une controverse scientifique: décider qu'il y a un réchauffement climatique global dû aux gaz à effet de serre d'origine humaine est contesté et, semble t'il, contestable.

    Bon, très bien.

    Maintenant, on peut faire un pari.

    Si c'est scientifiquement faux, on aura pris des mesures mondiales pour des prunes: on sera tous là, comme des cons avec nos bagnoles non polluante alors qu'en réalité ça change queue dalle.

    Mais si c'est vrai, on se sera donné un peu les moyens de piloter le phénomène et à tout prendre, si le phénomène a une forte amplitude dans ses conséquences, il est pas idiot de se dire qu'en produisant moins de gaz, on réduit l'amplitude du phénomène redouté.

    Même si le message écolo est véhiculé par des connards, qu'est ce qui compte?

    Qu'on fasse une fois de plus une connerie? Ou qu'on se donne les moyens d'en maîtriser une?

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