mardi, août 18, 2009

Ce qui sauve la France

Vous devez trouver depuis quelques temps mes réflexions sur la France et son avenir bien amères.

Je pourrais simplement vous répondre qu'il y a de quoi être amer, quand on voit toutes ces éminences rouler carrosse et vivre palais alors qu'elles ne font que trahir ou, dans le meilleur des cas, négliger leurs devoirs.

Les idéologues de l'Education Nationale ne se sont pas trompés de cibles en détruisant l'enseignement de l'histoire et celui de la littérature, c'est-à-dire de ce qui peut donner le sentiment d'appartenance et de continuité.

Et, pour faire vraiment table rase, pour s'assurer que plus rien ne repousserait derrière eux, ils ont aussi saboté l'enseignement de la lecture, afin que les Français ne puissent chercher dans les bibliothèques et dans les librairies ce que l'école a veillé avec un soin maniaque à ne pas leur apprendre.

Un collègue me disait récemment : «Les Français sont éduqués pour devenir de bons moutons».

Cependant, il ne faut pas s'exagérer l'importance, déjà considérable, de ce travail de sape : on ne vient pas à bout d'un vieux peuple, héritier de deux mille ans d'histoire, en une ou deux générations.

La France a toujours été sauvée par une élite du patriotisme, même quand elle était trahie par ses dirigeants et par une bonne part de son peuple.

Du Guesclin, Jeanne d'Arc, Henri IV, Louis XIV, Rossel, Clemenceau, De Gaulle n'étaient pas seuls.

Ca n'est pas là un vœu pieux de ma part. Comme l'écrit bien mieux que moi De Gaulle dans le célèbre début de ses mémoires de guerres, il y a constamment en France des germes de divisions et de guerre civile. Mais, pour faire contrepoids, il y a tout aussi constamment des élans de dévouement et de grandeur.

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Nota : certains pourraient trouver étrange que j'illustre ce message par un calligramme à Lou. Et pourtant ... Apollinaire est un Français d'origine étrangère parfaitement intégré qui a fait son devoir de Français quand il le fallait, dans une arme technique, ses femmes ne portent pas la burqa (loin de là !) et il écrit un français impeccable. Enfin, il témoigne d'une douceur de vivre et d'une liberté d'esprit qui furent longtemps, avant que les bien-pensants prennent les choses en main avec leur pénible sérieux, la marque de la France.

Bref, il est assez exactement l'inverse des «Français d'après».

5 commentaires:

  1. « Les idéologues de l'Education Nationale ne se sont pas trompés de cibles en détruisant l'enseignement de l'histoire et celui de la littérature, c'est-à-dire de ce qui peut donner le sentiment d'appartenance et de continuité.

    Et, pour faire vraiment table rase, pour s'assurer que plus rien ne repousserait derrière eux, ils ont aussi saboté l'enseignement de la lecture, afin que les Français ne puissent chercher dans les bibliothèques et dans les librairies ce que l'école a veillé avec un soin maniaque à ne pas leur apprendre. »


    C'est la thèse soutenue par Jean-Paul Brighelli, dissident du trotskisme, et il faut reconnaître qu'elle est confirmée par les faits.

    Mais je crois qu'il s'agit plus, pour reprendre votre terme, d'une négligence que d'une trahison délibérée. Les syndicalistes communisants croient vraiment à leur idéologie niveleuse. Et c'est sans doute le plus inquiétant...

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  2. Sos ; 80% d'une génération au niveau du bac ! Ce n'est plus de la négligence, c'est une volonté délibérée qui, depuis plus de 20 ans qui a été mise en oeuvre pour arriver à ce résultat. Il faut reconnaitre que nos syndicalistes ont été bien aidés par l'électoralisme de nos politiques...

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  3. Mais un grand malade comme Super Pédago, pardon, Philippe Meirieu, croit vraiment qu'en faisant accéder 80 % d'une génération au bac, on élèvera celle-ci, au lieu de l'aligner sur le niveau des plus faibles. Je te rappelle (c'est Roman Bernard, là ;) ), que je connais ce Monsieur personnellement. Il croit réellement à ses pseudo-utopies mortifères...

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  4. C'est affreux ! Ils l'ont fait, ils ont réussi. Un scientifique a pénétré dans mon cerveau et y a dérobé les pensées, les connaissances, les analyses, les constats,il se nomme Franck B.

    Le numéro de la CB et la liste de femmes mariées ?

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  5. Bien sûr, les Meyrieu et compagnie ne disaient pas, ne disent pas, «nous allons détruire la France».

    Mais «empêcher la reproduction bourgeoise», en est-ce si loin ? N'est ce pas, habillée avec le jargon de l'idéologie, la même phrase ?

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