samedi, décembre 12, 2009

More than unity

Les réchauffistes sont pour la plupart des illuminés, pour ne pas dire des cons. Mais, quelquefois, je sous-estime à quel point.

Un mien ami travaillant dans les projets futuristes d'un grand groupe européen m'a raconté que le vert y était à la mode, je m'en doutais, mais qu'au sein de cette mode, la mode en pointe, c'est le «more than unity», la recherche de processus énergétiques ayant un rendement supérieur à un.

A cet énoncé, j'ai été pris d'un fou rire, et j'espère que vous aussi. Traduisons en termes triviaux : croire à un rendement supérieur à un, c'est croire au mouvement perpétuel.

Mais j'ai assez vite déchanté : il m'a expliqué qu'ainsi, avec ces conneries qui ne tromperaient pas un élève de première S, ils obtenaient des crédits européens massifs !

Le pire, c'est qu'au delà des escrocs, qui sont finalement un moindre mal, des gens dangereux y croient vraiment.

Comment une industrie qui fabrique des engins auxquels il vous arrive de confier vos vies peut-elle se laisser aller à de telles absurdités ?

6 commentaires:

  1. ils obtenaient des crédits européens massifs !

    Enfumer du Bruxellois, ça ne coûte pas bien cher et ça peut rapporter gros.

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  2. Un peu comme les super crédits toxiques indexés sur les fluctuations monétaires que les banquiers ont fait signer les banquiers dans certains départements.

    http://www.dailymotion.com/video/x7xplt_escroquerie-2_news

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  3. Un rendement supérieur à un !

    A mon sens, il n'y a qu'un cas possible, c'est la pompe à chaleur. Si mes cours de thermodynamique sont encore suffisamment frais dans ma mémoire, il est possible de récupérer plus de chaleur que ce qui a été fourni. Mais c'est un cas très spécifique.

    En gros, votre ami essaie de faire une pompe à chaleur géante ?

    Blague à part, cela pose une question sur la manière dont sont faits les choix européens...

    cordialement

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  4. Sauf qu’en thermodynamique, on parle de coefficient de performance précisément parce qu’il ne s’agit pas d’un rendement au sens physique du terme.

    Plus précisément, dans un rendement, on considère tous les apports énergétiques. Dans un coefficient de performance pour une pompe à chaleur, on considère l’énergie de la source froide comme étant « donnée » et n’entrant pas dans le bilan final.

    COP d’une pompe à chaleur : quantité de chaleur obtenue / travail nécessaire à son transfert depuis la source froide

    Rendement d’une pompe à chaleur : quantité de chaleur obtenue / (travail nécessaire … + quantité de chaleur prise sur la source froide)

    cf: http://fr.wikibooks.org/wiki/Thermodynamique/Machines_thermiques#R.C3.A9frig.C3.A9rateur_-_Pompe_.C3.A0_chaleur

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  5. @ sloonz

    Merci pour ce rappel et cette distinction.

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  6. Des financements pour enfreindre la première loi de la thermodynamique, faut le faire quand même O_O

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