mardi, février 16, 2010

Catholicisme et patriotisme

Ca ronronnait fort chez Koz (un idiot utile de l'islamisme, comme les mitres molles) sur le thème «citoyen du monde», assaisonné à la sauce grenouilles de bénitier, quand un commentateur est intervenu :

Aux bons cathos qui pourraient se croire autorisés à être de mauvais Français…

J’attire votre attention sur les articles suivants du Catéchisme de l’Eglise catholique, à propos du Quatrième commandement (« Honore ton père et ta mère afin d’avoir longue vie sur la terre que Dieu te donne ») :

« Le quatrième commandement (…) s’étend enfin aux devoirs des citoyens à l’égard de leur patrie » (n° 2199).

« L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité » (n° 2239).

C’est, au moins depuis saint Thomas d’Aquin, la doctrine commune de l’Eglise que le chrétien doit honorer sa patrie par un motif de piété :

« De même qu’il appartient à la religion de rendre un culte à Dieu, de même, à un degré inférieur, il appartient à la piété de rendre un culte aux parents et à la patrie. » (Cf. Somme théologique, IIaIIae, Q.101, a. 1).

Il est donc très douteux d’opposer comme contradictoires l’exigence d’universalité de la foi catholique et le sentiment d’appartenance nationale. L’Eglise invite depuis toujours les chrétiens de chaque nation à être à la fois de bons chrétiens et de bons citoyens, tout en hiérarchisant ces obligations – cela va de soi.

Je précise qu’être un bon citoyen implique, dans cette perspective, non seulement un engagement militant dans la société, mais aussi une disposition intérieure, une attitude spirituelle : celle-ci est liée à la conscience d’une dette envers une communauté à qui nous devons d’être ce que nous sommes. Se sentir dans l’obligation de rendre son dû à celui à qui nous devons d’exister est précisément ce que Thomas d’Aquin entend par piété: c’est en ce sens qu’il y a une attitude de piété envers sa propre patrie comme il y a une piété filiale, et comme il y a, de manière éminente, une piété envers Dieu, qui est ce qu’on appelle proprement la religion: rendre à Dieu ce que nous lui devons (c’est-à-dire tout).

Sans doute la piété envers Dieu prévaut-elle infiniment sur la piété filiale ou le patriotisme, mais elle ne doit pas servir de prétexte à leur dénier tout valeur, bien au contraire…

9 commentaires:

  1. Les histoires d'immigrés (clandestins ou non) sont très symptomatiques de l'hypocrisie des prétendus généreux.

    Que les chrétiens et les gauchistes veuillent accueillir de pauvres immigrés, je le comprends. Mais qu'ils ne fassent pas assumer le prix de leur (fausse) générosité par la communauté. Qu'ils les accueillent véritablement chez eux.

    On verrait si les 200 000 immigrés annuels trouvent tous un hôte.

    L'hypocrisie des mitres molles consistent à demander à la France d'accueillir les immigrés. De quoi se mêlent ces évêques ? Qu'ils commencent donc par demander à leurs ouailles d'en accueillir chez eux, des immigrés, et ensuite, quand tous les chrétiens du pays auront leur immigré, ils pourront commencer à se préoccuper de ce que doit faire la France.

    C'est tout de même trop facile, la générosité aux dépens d'une communauté à laquelle on fait bien attention de ne pas demander son avis, sous prétexte que ça serait «nauséabond».

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  2. Très beau commentaire.

    Ce dernier est d'ailleurs en droite ligne avec ce que l'Ancien et le Nouveau Testament demandent.

    @ Franck

    Que demandez vous donc ? Etre cohérente et conséquent ? Mettre son action en conformité avec ses grands discours ? Mais vous n'y pensez pas !
    Culpabilisez autrui, certes, mais prendre ses responsabilités...

    Je me souviens d'une remarque faite à ineffable Jack Lang qui condamnait ceux qui refusaient d'accueillir les mal logés : son contradicteur avait donné l'adresse de son bel appartement place des Vosges à Paris, disant qu'un si grand appartement pour deux personnes relevaient d'un gâchis certain...

    Cordialement

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  3. Quand on aura besoin de quelqu'un pour nous faire un cours magistral sur l'invention de l'eau chaude, on vous appellera.
    A part un commentateur, personne n'a affirmé qu'un catholique ne devait rien à son pays. En revanche, je note votre obsession : vous écrivez un billet sur l'amour de la patrie... qui se transforme dès votre premier commentaire en aigreur contre les immigrés. Y'a comme un hiatus.

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  4. « vous écrivez un billet sur l'amour de la patrie... qui se transforme dès votre premier commentaire en aigreur contre les immigrés. Y'a comme un hiatus.»

    J'aimerais bien que vous m'expliquiez en quoi, dans la situation actuelle, c'est un hiatus.

    C'est au contraire à mes yeux tout à fait logique puisque je considère que la plus grande menace qui pèse aujourd'hui sur la France est cette immigration massive, incontrôlée et non intégrée.

    Vous m'avez plusieurs fois affirmé que l'immigration n'était pas une menace pour notre culture et notre mode de vie.

    Vous affirmez, mais vous n'expliquez rien.

    Je constate qu'il y a dix ans, on parlait du voile, aujourd'hui de la burqa et demain quoi ?

    Je constate également que jamais une intégration d'immigrés n'a réussi sans une forte pression qui n'existe pas en France.

    Nous avons de nombreux exemples que la juxtaposition de communautés peut mener à la guerre civile.

    Alors il ne vous suffira pas de me répéter que j'ai tort pour me convaincre et me rassurer.

    C'est facile de qualifier d'obsession ou de paranoïa un propos qui vous déplaît, mais ça ne pèse pas grand'chose.

    Si vous avez des arguments, je les attends avec curiosité.

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  5. Au fait, Koz, vous m'avez mal lu : l'aigreur de mon commentaire n'est pas contre les immigrés, mais contre ceux qui veulent imposer au pays d'en accueillir beaucoup sans commencer par donner eux-mêmes l'exemple.

    Je suis libéral : tout immigré qui trouve un Français pour lui donner le gite et le couvert, sans rien exiger de la collectivité, a parfaitement le droit de rester en France (à condition qu'il respecte nos lois).

    Votre glissement dans l'interprétation est révélateur.

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  6. Koz est un gentil gentil boy-scout propre sur lui et dans sa tête qui préfèrerait crever plutôt que de faire quelque chose qui risquerait de le déconsidérer en le ravalant au niveau du croyant moyen qui en a marre d'être la cible de toutes les ordures qui ont table ouverte dans les médias.

    Manifester ? Mon Dieu !

    Fustiger les lobbies homos qui au passage font un tort considérable à la grande majorité des homosexuels qui aimeraient vivre tranquillement ? Quelle horreur !

    Dire que l'immigration massive n'est rien d'autre qu'une politique de substitution de population ?

    Diantre ! Vous n'y pensez pas !

    En fait je le vois comme une copie de tous ceux qui professent le politiquement correct. Ne pas faire de bruit, ne pas marcher en dehors des clous. Ce qu'il ne voit pas ou ne veut pas voir, c'est que de toute manière, quoi que nous fassions, nous serons toujours des mal-sentants parce que nous sommes des gaulois pour toutes les chances pour la France

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  7. Koz, j'ai sélectionné cette citation de De Gaulle exprès pour vous. Vous, qui êtes si intelligent, ne manquerez pas de la méditer.

    «Le cardinal Gerlier, ce n'est pas le gallicanisme qui l'étouffe. L'Eglise de France non plus, dans sa majorité. Ni le patriotisme. Vichy, c'était la France selon son cœur. Elle avait beau être écrasée et humiliée, tout allait bien puisqu'on faisait revenir les congrégations chassées par le IIIème République, puisqu'on favorisait l'enseignement catholique, puisque les âmes étaient d'autant plus prêtes à se laisser cueillir par l'Eglise qu'elles étaient plus désespérées.»

    Comme quoi la préférence d'une certaine église (heureusement pas toute) pour le sacrifice du patriotisme au profit de calculs assez minables ne date pas d'hier.

    Sur ce, si Koz ne reprend pas la discussion, j'en ai fini avec lui.

    @ Harald,

    Ce que vous dites n'est pas gentil pour les scouts. Heureusement, il y en a qui sont un peu «couillus».

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  8. "Qu'ils les accueillent véritablement chez eux."

    D'accord mais uniquement des Polonaises, avec, évidemment, une ou deux bonnes bouteilles de vodka du pays.

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