jeudi, juillet 29, 2010

Banlieues : tout va très bien madame la marquise

Deux équipes (chien et maître-chien) du 132ème Bataillon cynophile de l'armée de terre ont été mobilisées en appui des policiers du RAID pour la recherche d'armement à la suite des graves incidents de Grenoble. Ce sont eux qui ont découvert lundi un pistolet-mitrailleur Uzi et trois pistolets automatiques dans le quartier de Villeneuve. (Source : Secret Défense)

Rappelons qu'une rumeur insistante (je ne sais pas ce qu'elle vaut, c'est le problème des rumeurs) dit qu'un émeutier aurait été vu avec un lance-roquette (ça n'a matériellement rien d'impossible : il y a tant de RPG qui trainent dans le monde qu'en mettre quelques uns à l'arrière d'une camionnette est à la portée du premier caïd venu).

4 commentaires:

  1. L'origine de cette rumeur est connue : c'est un policier de la BAC qui a témoigné anonymement auprès du Point, et qui cite ce fait supposé en disant simplement que c'est une information qui circule.

    C'est donc un peu plus qu'une rumeur : c'est quelque chose qui est rapporté au sein du milieu (forcément très restreint) des policiers qui sont intervenus à la Villeneuve. Personnes évidemment proches de l'origine supposée de cette information.

    Autant dire que c'est une rumeur qui a de bonnes chances d'être vraie.

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  2. Entre 25 et 30 lance-roquettes sont saisis chaque année dans les cités. Je vous laisse imaginer le nombre qui circule...

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  3. Bien sur qu'il y a des lance-roquettes.

    Si ma mémoire est bonne, deux policiers avaient été tués en 2002 vers l'Hay les Roses au lance-roquette.

    Sinon, ceci date de 2001, regardez bien les noms des "forcenés":

    Enquête sur le forcené au lance-roquette
    Les enquêteurs s'interrogent sur le parcours et les motivations du forcené qui a ouvert le feu au lance-roquette dans les rues de Béziers le week-end dernier faisant un mort. De véritables scènes de guerre ont eu lieu dans cette ville du sud de la France.
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    Les images filmées par un amateur montrent un homme seul, au milieu de la rue, qui ouvre le feu sur le commissariat de Béziers. D'autres images vidéo présentent deux voitures de police a demi calcinées après avoir été touchées par des roquettes. Des scènes de guerre ont eu lieu pendant plus de sept heures dans une ville du sud de la France.

    Dans le pays, le choc est réel d'autant qu'un homme a été abattu, apparemment parce que sa voiture portait un gyrophare comparable à ceux de la police (il était le chef de cabinet du maire de la ville en charge des questions de sécurité).

    Reste que 48 heures après la mort du forcené de Béziers, finalement abattu par les troupes d'élite du GIPN (groupe d'intervention de la police nationale), les questions sont plus nombreuses que les certitudes et les enquêteurs attendent beaucoup de l'audition du complice, Djamel Aït Aouche, 19 ans, qui s'est rendu à la police lundi soir.

    Un voyage en Albanie et au Kosovo

    On sait pour l'heure que le forcené, Safir Bghioua, âgé de 27 ans, est originaire de la cité de la Devèze, un quartier populaire de Béziers. Les enquêteurs ont retrouvé en sa possession un véritable arsenal de guerre: un lance-roquette, deux fusils d'assaut, des chargeurs, des centaines de balles, 200 grammes de dynamite, dix-huit pains d'explosifs et trente détonateurs.

    D'après certains éléments recueillis par les policiers, il semble que l'homme a effectué, au cours des derniers mois, un séjour en Albanie et au Kosovo. Par ailleurs au cours des différents appels téléphoniques qu'il a adressés au commissariat de police durant sa folle équipée, Safir Bghiouat s'est présenté comme un «fils d'Allah et un combattant de l'Islam».

    Le portrait de celui que l'on a d'abord présenté comme un «petit délinquant de banlieue, voleur de voiture et dealer» pourrait se révéler plus complexe et sa trajectoire personnelle plus tortueuse. C'est en tout cas ce que supposent les magistrats de la section antiterroriste du parquet de Paris qui ont l'intention de se saisir de l'affaire, comme l'a révélé, sur RFI notre envoyé spécial, Gilles Pérez.

    A Béziers et dans la région, l'émotion reste extrêmement vive. Les obsèques du chef de cabinet du maire auront lieu jeudi matin. La cérémonie sera précédée d'une marche silencieuse dans les rues de la ville.

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  4. Cet article là est très détaillé:

    http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/notre-epoque/035064/safir-le-kamikaze-de-beziers.html

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