mercredi, septembre 29, 2010

Nous ne sommes plus intelligents

La valeur d'Apple multipliée par 8 en 10 ans.

C'est le genre de nouvelles qui me rend jaloux : pourquoi Apple n'est pas français ? Michelin, Peugeot, Blériot, Dassault, L'Oréal,Citroen ... Pourquoi n'en sommes nous plus capables ?

C'est un méfait de plus à inscrire au débit du «modèle social français» tant vanté : nous avons perdu notre intelligence collective.

Certes, on pourra me répondre que nos ascendants sont responsables de deux guerres mondiales, ce qui n'est pas une grande preuve d'intelligence, mais tout de même, ils furent capables d'œuvres dont nous sommes bien en peine de trouver les équivalents contemporains.

La France n'a pas de stratégie face à la mondialisation, elle a une politique économique qui fait fuir les jeunes diplômés et attirent les bons-à-rien, elle organise ou tolère des flux migratoires qui la détruisent, elle défend farouchement des institutions néfastes, elle ne tire aucune réflexion des expériences étrangères ou de ses propres expériences passées, elle néglige criminellement sa culture (1). On n'en finirait pas de dresser la liste de nos défaillances.

Pourquoi ? Je suis persuadé qu'il faut incriminer le socialisme, qui favorise à la fois la reproduction des plus cons et la déresponsabilisation de tous. Ce socialisme n'a pu s'installer qu'en profitant du traumatisme de deux guerres mondiales (2), quand les Français ont été assez las de se battre pour se laisser convaincre par les marchands d'illusions leur jurant qu'ils n'auraient plus à lutter contre les aléas de la vie, sans compter l'influence corrosive de la propagande gauchiste (génération 68, la plus conne de l'histoire de France).

Bien sûr, l'inévitable écroulement de l'Etat-mamma provoquera un retour du bon sens et de la responsabilité. Mais on ne répare pas le fil de la transmission une fois qu'il est rompu. La culture oubliée, l'éducation pervertie, l'instruction massacrée ne pourront être rétablies comme si la catastrophe socialiste n'avait jamais eu lieu. Nous nous trouverons à notre manière confrontés au même problème que la Russie : l'URSS s'est écroulée, mais la Russie n'a pas pour autant retrouvé sa puissance d'antan.

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(1) : évidemment, la culture n'a aucun rapport avec la bureaucratie qui usurpe ce nom.

(2) : on peut aussi supposer que ces deux guerres mondiales, excessivement meurtrières, ont contribué à tuer les meilleurs, les plus courageux, les plus entreprenants, les plus altruistes.

10 commentaires:

  1. Les Babyboumers ??? Ils resteront dans l'Histoire comme la génération qui a failli.
    Je regarde mes parents et je ne les comprends pas : comment ont-ils pu faire ça à leurs gosses et petits enfants ??? Même les deux guerres ne sont pas allées si loin.

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  2. A guidzie,

    On peut certes se poser ce genre de question mais il ne faut quand même pas négliger le traumatisme subi en 14/18 : une nation qui sort exsangue d'un tel conflit ne peut s'en remettre par la simple opération du Saint-Esprit... Comme le dit fort justement M. Lugan, cette guerre a marqué la fin d'un monde et l'état de déliquescence actuel en est la conséquence la plus directe.
    Cela étant dit, auriez-vous su faire mieux? Aurions-nous seulement pu?
    Personnellement, je n'ai pas la réponse...

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  3. Je n'en sait rien non plus, mais il me semble que si les deux guerres ont laissé de profondes entailles elles ne sont pas allées jusqu'à s'attaquer à l'os : nos grand-parents (qui crevaient tous la dalle pour la plupart, qui n'avaient rien, pire que rien même) ont quand même reconstruit le pays deux fois, et lorsqu'ils ont laissé la place, ils n'ont pas laissé d'ardoises à leurs gosses

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  4. Ouaf ouaf !

    Avec des gars du calibre de Frank Boizard, le célèbre ingénieur-coiffeur-climatologue, il ne faut pas s'étonner que la France soit moins intelligente.

    Qu'il n'aie pas compris la cruelle ironie de son propos est une preuve supplémentaire de son crétinisme trépignant.

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  5. Guidzie :

    "Nos grand-parents (qui crevaient tous la dalle pour la plupart, qui n'avaient rien, pire que rien même) ont quand même reconstruit le pays deux fois, et lorsqu'ils ont laissé la place, ils n'ont pas laissé d'ardoises à leurs gosses."

    Quel ramassis de clichés... Nos grands-parents crevaient tous la dalle ? D'où sortez-vous des bêtises pareilles ?

    Ils n'ont pas laissé d'ardoises à leurs gosses ? L'Allemagne vient seulement de finir de payer sa dette dûe aux réparations du traité de Versailles ! Quatre-vingt-dix ans après ! C'était il y a quelques jours...

    Vous avez trop cru aux bêtises de "l'ascenseur social". L'ascenseur social n'existe pas. Ce n'est pas un drouâdlôm. Il appartient à chaque génération de construire son pays.

    Nulle part, il n'est prévu que les parents laissent à leurs enfants une société en état de marche, avec la moquette installée mur à mur, eau et gaz à tous les étages, où la jeunesse n'aurait plus qu'à enfiler ses pantoufles pour profiter de la vie.

    C'est aux jeunes de prendre de la peine pour construire leur avenir. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi. Celui qui se plaint de ne pas recevoir un assez bel héritage a été élevé dans le coton.

    Vous fustigez la génération de Mai 68, mais vous avez gobé ses fadaises, et c'est au nom de celles-ci que vous hurlez aujourd'hui.

    Les enfants qui sont nés au lendemain des deux précédentes guerres mondiales avaient autrement plus de motifs à se plaindre de leurs parents que vous. Croyez-vous qu'ils auraient "reconstruit le pays deux fois" s'ils avaient été dans l'état d'esprit de se plaindre que la paquet-cadeau laissé par leurs parents à eux n'était pas assez joli ?

    Vous avez cru au confort perpétuel, à la paix éternelle et au progrès continu. Vous y croyez encore, visiblement. C'est à ce titre que vous présentez vos doléances. Mais tout cela est un mensonge, il vous suffisait d'ouvrir un livre d'histoire pour le comprendre.

    Au boulot, mon vieux.

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  6. Bob,

    Pour ceux qui bossent, comme moi, c'est quelquefois dur (je suis loin d'être le plus à plaindre) : on paye pour toutes les feignasses et on a droit de fermer notre gueule.

    Vous raconterez ce que vous voudrez, l'assistanat généralisé a tout de même été mis en place par les gens nés entre 1930 et 1960, c'est-à_dire, en gros, les 68tards.

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  7. Oui, en effet, Franck, je raconterai ce que je voudrai...

    Moi aussi j'ai le droit de payer pour les feignasses, et moi non plus ça ne me plaît pas.

    D'autre part les gens nés en 1930 ne sont pas des soixante-huitards. Ils avaient 40 ans en 1968, ils faisaient donc partie des vieux cons au pouvoir contre lesquels les soixante-huitards se battaient.

    Mais vous n'avez pas compris mon commentaire.

    Mon commentaire consiste à dire à quel point il est aberrant de voir des jeunes se plaindre "du monde que nos parents nous ont laissé". C'est cette phrase-là qui pose problème.

    Cela seul est ahurissant, indépendamment du monde en question, de l'époque à laquelle on se place et de la "génération" dont il est question.

    En arborant cette posture, les anti-soixante-huitards se rendent coupables de cela même qu'ils reprochent aux soixante-huitards, et ils ne s'en rendent pas compte.

    Ils postulent implicitement que l'assistanat est un drouâdlôm. Simplement, ils reprochent à leurs parents d'avoir tout pompé dans la caisse de l'assistanat, sans en leur en avoir laissé un bout.

    Mais c'est la logique même de l'assistanat et de l'enfant-roi, issue de Mai 68. L'assistanat suppose d'en arriver là. Les anti-68-ards qui se plaignent des 68-ards au nom "du monde que nos parents nous ont laissé" sont toujours des enfants-rois, et ils ne voient pas le problème.

    La façon dont ce reproche est formulé suppose qu'il y a eu, dans le passé, une époque bénie (bousillée par les 68-ards), où les enfants recevaient à leur majorité, de leurs parents, une paire de pantoufles confortables où ils n'avaient plus qu'à glisser les pieds, ce glissage de pieds étant bien mérité, par le seul fait d'avoir atteint l'âge de 18 ans.

    Eh bien cette période n'a jamais existé, et n'existera jamais.

    Bien sûr, les 68-ards sont coupables d'avoir enseigné à l'école que c'est ainsi que se passaient les choses. Mais leurs enfants sont coupables de l'avoir cru, parce que cela les arrangeait bien ; et visiblement ils sont nombreux à le croire encore.

    Encore beaucoup de désillusions en perpective.

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  8. Bob,

    Vous n'avez pas tout à fait tort (ce qui veut dire que vous avez un peu raison).

    Cependant, la génération 68 présente la particularité d'avoir voulu détruire une société prospère, seuls les sans-culottes ont été aussi cons et ils ont sévi moins longtemps.

    Ce que vous dites, Bob, me parait partiellement faux : certes, les "générations futures" sont un alibi commode et il n'est pas bon de vivre dans l'obsession de ce qu'on va léguer. Nos ascendants n'avaient pas ce travers.

    Toutefois, ils transmettaient un certain ordre car ils n'avaient cette conviction ridicule des 68ards que tout commençait avec eux.

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  9. Robert,

    Je ne suis pas si jeune que ça (et pour info, mon boulot je me le suis créé)
    Je ne crois à rien du tout, je constate : une génération (la votre sans doute, vue la façon dont vous me prenez de haut) a passé son temps à traiter celle qui la précédait de nazi et à brader l'avenir des suivantes par pur narcissisme.

    1500 milliards de dette, 140 milliards de déficit en 2009, 37 années de budgets déficitaires consécutifs (sans même une petite période de guerre entre deux, histoire de justifier le trucs)juste pour entretenir l'idéologie. Si c'est pas une ardoise, qu'est-ce que c'est ? Sans compter la substitution démographique (le pire sans doute, on ne zappe pas 10 à 15 millions de personnes à coups d'inflation). Mais...Vous l'écrivez si bien "Celui qui se plaint de ne pas recevoir un assez bel héritage a été élevé dans le coton.".

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  10. Franck : nous sommes d'accord.

    Guidzie : vous n'avez toujours pas compris ce que j'ai écrit. Relisez.

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