mardi, janvier 18, 2011

Quand on pense de travers, on ne peut guère aller droit

Tout le monde s'accorde à trouver l'ISF économiquement idiot. Et pourtant, personne n'a le courage de le supprimer car personne ne veut aller à l'encontre de la vision que la richesse, c'est le vol et que, donc, il faut punir les riches.

Cette façon de penser prouve que nous sommes dans une société socialiste (pour ceux qui en doutaient encore) puisque le socialisme est la politique de l'envie et de la jalousie.

Ce qui me terrifie dans cette histoire d'ISF, c'est la manière de raisonner : on plaque sur la réalité une vision préconçue au lieu d'élaborer une vision à partir des réalités.

Si nous étions pragmatiques, nous tiendrions le raisonnement suivant : il vaut mieux avoir le maximum de riches, il vaut mieux ressembler à la Suisse qu'au Mali, supprimons l'ISF et baissons le taux de la tranche supérieure de l'IRPP.

Mais non, nous nous enferrons dans des conneries qui n'ont jamais été intelligentes, même à une autre époque.

L'idéologie n'est pas ancrée dans la réalité, elle n'a pas le garde-fou des faits pour la ramener à la raison. Il peut donc en sortir n'importe quelle folie. C'est cela qui me fait peur, au moment où nous sommes mis à l'épreuve : cela pourrait être une occasion de remises en cause intelligentes, je crains que cela soit le prétexte à d'énormes conneries.

1 commentaire:

  1. Tout à fait d'accord sur ta perception de la réalité: on cherche plus à limiter le nombre de pauvre qu'à augmenter le nombre de riches.

    Si je te suis d'un point de vue purement économique sur l'objectif poursuivit (le plus de riche possible), je suis plus réservé d'un point de vue politique. Avoir le plus de riche possible n'implique pas de facto avoir une majorité de riches 1°. Ainsi peut-il être plus efficient pour une société de laisser les riches être riches, tout en se concentrant sur la partie pauvre de la société.

    1° : encore faut-il définir la notion.

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