jeudi, avril 30, 2015

Le social-libéralisme, voilà l'ennemi !

Le social-libéralisme, voilà l'ennemi !

Pour une fois je suis d'accord avec l'analyse économique d'Eric Zemmour. Est-ce moi qui me suis rapproché de lui ou l'inverse ? Je ne sais.

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Archer est beaucoup plus cinglant que Zemmour :

Qu'on le veuille ou non, et par-delà le talent de ces capitaines de grands groupes, il faut savoir demeurer en phase avec la société au sein de laquelle vous évoluez. C'est ce qu'avaient compris feu François Michelin, Xavier Fontanet (Essilor) ou Bertrand Collomb (Lafarge) à la suite du regretté Olivier Lecerf. C'est ce que ne parviendra jamais à intégrer Carlos Ghosn dont la rémunération globale chez Renault est de 7,2 millions d'euros et de 7,4 millions chez Nissan.

Notre société, certes capitaliste et matérialiste, peut elle se satisfaire de payer quelqu'un plus d'un million par mois à la lumière d'un chiffre simple que les analystes financiers gomment parfois: il y a dix ans, Renault produisait (et vendait) près d'un million de véhicules en France. Aujourd'hui, la firme au losange est endeçà de 400.000 unités. Était-il si génial de délocaliser à tour de bras et de se focaliser sur du low-cost ? Pourquoi avoir tué la stratégie de redressement de Raymond Lévy qui n'excluait pas le haut de gamme ou l'alliance avec Volvo en 1988?  Un jour, un bilan de l'ère d'un manager fort soucieux de ses intérêts (n'est-il pas de surcroît patron de Lada en Russie...) devra être établi.


C'est un de mes points d'accord avec la CGT (si, si) : Carlos Ghosn est un enfoiré de compétition, cupide, avide, narcissique, égoïste, inhumain, froid, sans scrupules ... Un escroc de grand chemin qui a compris qu'il y avait plus d'argent à se faire dans les couloirs des ministères et dans les salles des conseils d'administration qu'en casant des assurances-vie bidons aux dans les maisons de retraite de Carpentras.

Et Emmanuel Macron aussi :

De nos jours, les temps ont changé et un ministre de l'Économie a fait inscrire dans sa fameuse future loi Macron un allègement de la fiscalité relative aux attributions d'actions. Chacun pensera librement: on peut vouloir vivre comme un footballeur ou comme Jean Guitton. On peut vouloir introduire une loi innovante ou à l'inverse glisser des dispositions qui ménagent l'appréciation que les hautes sphères dirigeantes privées ressentent à votre égard. Une vraie application du principe de précaution appliquée à la notion de carrière personnelle, en somme.

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