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On l’a constaté, depuis son élection, l’ancien professeur de théâtre Justin Trudeau n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il peut se déguiser. Dès qu’il trouve une fête folklorique ou religieuse, il enfile le costume de la communauté en question.
Certes, il symbolise bien ici le Canada multiculturaliste, qui embrasse toutes les identités parce qu’il n’en a aucune.
Mais surtout, il exemplifie ce qu’on pourrait appeler l’infantilisation de la politique. Le premier ministre ne veut plus convaincre, il veut plaire, et n’est jamais aussi heureux que lorsqu’il peut transformer son travail en jeu de rôle devant un électorat qu’il suppose rempli d’analphabètes politiques.
Traditionnellement, la politique incarnait avec sérieux le destin collectif.
Un homme politique, une fois élu, était censé prendre de la hauteur. Il était responsable d’une chose aussi grave que l’avenir du pays. Mais qui parle ainsi aujourd’hui risque la moquerie. On lui dira de se décoincer. De relaxer. Un premier ministre, d’abord et avant tout, doit être cool. C’est ainsi qu’il charmera les masses. C’est la politique adaptée au modèle de la téléréalité.
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Bien entendu, cette infantilisation de la politique n'est pas innocente. Elle vise, avec succès hélas, à remplacer la raison par l'émotion, « Trudeau fait la bonne politique » par « Trudeau est sympa ».
Je crois que, ce mouvement étant très lié à l'effondrement de l'intelligence des Occidentaux, il est profond et très difficilement réversible.
Mais dites moi, un dirigeant qui adore se déguiser, ça ne vous rappelle rien ?
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