Bataclan
Si Michel Goya diffère sur certaines analyses de détail de Georges Fenech, (voir ce billet), il conclut :
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Le vrai scandale des attaques du 13 novembre est qu’au niveau le plus élevé, on n’y était pas préparé malgré les évidences et tous ceux qui disent qu’il était impossible de prévoir une telle combinaison d’attaques sont des menteurs et des lâches devant leurs responsabilités.
[…]
Quelle misère du côté de l’Intérieur de voir un ministre freiner toute enquête et toute critique, comme si les critiques étaient des traîtres à la patrie (alors qu’en général, ils cherchent plutôt à mieux éliminer ces derniers).
[…]
Il aurait peut-être fallu considérer aussi nos ennemis pour ceux qu’ils sont, c’est-à-dire justement des ennemis et non des criminels, des politiques rationnels dans un cadre idéologique particulier et non de simples psychopathes. Cela aurait peut-être aidé à privilégier l’action en profondeur et sur la durée (ce que l’on appelle une stratégie) à la réaction gesticulatoire. Beaucoup de progrès ont été accomplis mais à quel prix.
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Pour ma part, je concluais :
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Bref, nous sommes loin du tableau présenté par la propagande médiatique « On a fait ce qu’on a pu, et plutôt bien, dans une situation difficile ». Non, il y a eu des défaillances lourdes de conséquences et qu’on ne peut imputer à la fatalité et à la malchance, des fautes graves d’organisation, de préparation et surtout de commandement.
Le fin mot de l’histoire est éminemment politique : l’attentat de Charlie Hebdo a été traité comme un événement exceptionnel qui ne se reproduirait pas et aucune leçon concrète n’en a été tirée. Ceci fait que dix mois plus tard se sont produites des fautes très évitables. Je ne peux m’empêcher de voir là l’effet de la réticence des politiciens français à considérer l’islamisme comme un véritable ennemi intérieur (ils préfèrent la psychiatrisation).
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Conclusions très proches, comme vous le voyez.
J'ai écrit à chaud que la démission de Cazeneuve était le minimum et celle de Valls souhaitable. Il n'y a eu ni l'une ni l'autre. Mais les analyses à froid ont venues renforcer la pertinence de mon exigence.
De nos jours, un ministre français ne démissionne pas, à plus forte raison s'il s'est montré défaillant, nous en avons encore eu un superbe exemple ces derniers jours.
De nos jours, un ministre coupable glapit « J'assume ! J'assume ! », antiphrase qui signifie « Je m'accroche à mon poste comme un morpion en attendant que l'orage passe et je vous emmerde, bande de cons ! ».
Je rappelle aux jeunes qui n'ont pas connu cette époque lointaine qu'au temps où les ministres se foutaient un peu moins de la gueule du monde « J'assume » signifiait, précisément, démissionner. D'ailleurs, on disait, plutôt que ce langage pseudo-psycho, « Je tire les conséquences de ... ».
Après, l'autre lapin-crétin du mondialisme peut bien nous parler de la « lèpre » populiste et nationaliste. La vraie lèpre, c'est quand les dirigeants se payent à répétition la fiole de leurs mandants.
Le « populisme » ne croît pas de Le Pen ou de Mélenchon. Mais de Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron, Cazeneuve, Valls, etc.
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