mardi, novembre 27, 2018

Elle est belle, la police du pouvoir macronien



Voici ce que j'ai répondu à commentateur à ce sujet :

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1) d'après ce que j'ai lu, vous avez raison, le pouvoir a joué la provocation. Les CRS, sans être des SS, sont des enculés : contrairement à d'autres polices, ils sont une police politique au service du pouvoir, quel qu'il soit. Ils savent très bien laisser une manifestation dégénérer quand ils ont des ordres en ce sens et cela a été le cas samedi.

Laisser exprès une manifestation dégénérer est un acte politique, c'est contraire à la mission non politique de maintien de l'ordre. C'est pourquoi je traite les CRS de police politique.

2) Je ne suis pas sûr que les gilets jaunes aient perdu cette manche. Il y a plutôt match nul. N'oubliez pas le discrédit énorme des médias (que les gens continuent pourtant à regarder, étrange comportement).
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Soyons cyniques : l'idéal pour les gilets jaunes serait que les CRS matraquent à mort un septuagénaire cardiaque, nous verrions alors si les medias font le même foin qu'avec Malik Oussekine (je plaisante, je connais déjà la réponse, mais il y a les réseaux sociaux ...).

Nous sommes dans un pur rapport de forces : ce que les gilets jaunes remettent en cause implicitement, c'est la mondialisation avec ses profiteurs, ceux d'en haut, la caste mondialisée, et ceux d'en bas, les immigrés. On arrêterait de payer pour les immigrés (1) et pour Bruxelles (2) et autres « machins », ce qui représente au minimum 60 Md d'€/an, soit 1 000 € par Français, nul doute que les gilets jaunes seraient satisfaits. Or, le gouvernement n'a pas le moins du monde l'intention de remettre en cause sa politique. Et il n'y a pas de raison que les difficultés des gilets jaunes provoquées par cette politique s'évanouissent comme par enchantement.

Nous sommes donc dans l'impasse. Mais le temps ne s'arrête pas, il va forcément se passer quelque chose. Cette fois ci ou une autre : les problèmes de cette importance non résolus ne disparaissent jamais d'eux-mêmes, ils resurgissent de loin en loin jusqu'à ce que l'élite les résolve ou que le pays change d'élite ou que le pays disparaisse (il me semble que ce triangle est de Pareto).

Je ne vois pas dans l'histoire de France d'équivalent du mépris de classe d'aujourd'hui, ni dans l'ancienne France, ni même pendant la première révolution industrielle, car, à ces époques, il y avait au moins des bonnes oeuvres qui gardaient le contact entre le haut et le bas, mais en 2018, ces bonnes oeuvres sont tournées vers les immigrés et délaissent le peuple français, qui n'a jamais été aussi abandonné de notre histoire.


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(1) C. Guilluy l'avait prédit : c'est la classe moyenne qui demandera le démantèlement de l'Etat-providence quand elle aura l'impression qu'il profite à d'autres avec lesquels elle ne se sent rien en commun, et surtout pas un pays.

(2) : ce que les Britanniques aimeraient bien faire.

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