samedi, janvier 19, 2019

Paul Ariès : « Le véganisme est le cheval de Troie des biotechnologies alimentaires »

Paul Ariès : « Le véganisme est le cheval de Troie des biotechnologies alimentaires »

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Le véganisme est le cache-sexe du courant dit de la libération animale ou de l'égalité animale. Ces fantasmes végans sont d'autant plus en phase avec notre modernité que nous avons largement perdu tout contact avec la nature, c'est pourquoi la pensée végane est d'abord une pensée urbaine, et qu'ils coïncident aussi avec les stratégies alimentaires des grands groupes économiques. Les végans sont les idiots utiles des fausses viandes, des faux fromages, des faux laits qui vont bientôt envahir nos étals, avec, par exemple, de la fausse viande réalisée à partir de cellules-souches. Un consortium fort de 2,2 billions de dollars entend imposer avec Jérémy Coller ces «fausses viandes». Tout est prêt: les brevets, les capitaux, l'acceptabilité, on calcule déjà le retour sur investissement! Si l'idéologie végane n'existait pas, le secteur de l'industrie agro-alimentaire devrait l'inventer.

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Les végans prétendent, aujourd'hui, avoir une meilleure santé que les omnivores, mais ils ne manquent pas seulement de vitamine B12 mais aussi de fer, d'Oméga 3 et même de sérotonine…

J'ajoute que si cette protéine du bonheur se trouve au départ dans la viande, elle disparaît lorsque les animaux sont gavés de céréales, c'est pourquoi nous devons revenir au bon herbage et fourrage. Le taux de mortalité et de morbidité des végans est en réalité plus élevé que celui des omnivores.

J'aimerais surtout dire aux parents végans: cessez de remplacer le lait maternel ou maternisé par du faux lait à base de soja, car c'est extrêmement dangereux pour vos enfants.

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Les végans passent pour être des écolos et même des super-écolos, mais les principaux théoriciens du véganisme et de l'antispécisme (mondial ou français) vomissent l'écologie et les écologistes. Le symbole de la nature est, selon eux, la prédation animale, la souffrance des animaux sauvages.

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Le véganisme m'apparaît comme un retour à la vieille gnose, ce courant religieux de l'antiquité habité par un profond pessimisme, aux antipodes de l'amour véritable de la vie et du vivant. Cette nouvelle religiosité a ses grands prêtres, ses objets de culte, ses hérésies, ses excommunications. Tout cela serait presque amusant si cette pensée violente n'accouchait pas d'actes violents, envers les éleveurs, les chercheurs, les bouchers, les amateurs de pull en laine et de chaussures en cuir. Le véganisme, comme toute religiosité, possède ses mystères... Le plus grand mystère antispéciste est de déboucher sur un anthropocentrisme au carré, car ce serait à une petite minorité d'humains de décider quelles sont les espèces qui doivent être modifiées, quelles sont celles qui doivent disparaître. Les végans se prennent pour des dieux tout-puissants pouvant reformater le monde mais leur impuissance ne peut que déboucher sur la violence, violence contre eux et contre les autres. J'avoue que les rituels d'intégration au sein des milieux végans m'effraient lorsqu'ils conduisent à se faire marquer au fer rouge publiquement en solidarité avec les animaux d'élevage, j'avoue que d'entendre les végans traiter les éleveurs, les bouchers, les ouvriers des abattoirs, les mangeurs de viande de nazis et de SS et comparer les abattoirs aux camps d'extermination m'horrifie.
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