Petits coups de canif entre amis : mais à quoi jouent Paris et Berlin ?
(Bien sûr, je m'oppose à la fin de l'article : il faut liquider l'Euro. Le plus tôt sera le mieux).
Le « couple franco-allemand » n'existe que de ce coté-ci du Rhin. Vu de l'autre coté, les choses sont claires : « Tout ce qui est à moi est à moi, tout ce qui est à toi est négociable ».
Nous nous sommes déjà fait baiser en beauté avec EADS/Airbus. Les Français ont presque tout apporté, les Allemands pas grand'chose et ils ont pris le pouvoir.
Nous sommes partis pour faire le SCAF, futur chasseur après le Rafale, avec les Allemands : c'est un suicide (même sketch qu'EADS : nous allons donner, ils vont prendre). Les Allemands réclament notre siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU sans aucune contrepartie : c'est un suicide.
Je ne comprends vraiment pas l'intérêt d'attacher notre destin à un pays sans avenir, en complet naufrage démographique. Faut-il que nos dirigeants détestent la France et les Français pour montrer autant de constance à leur faire du mal, et de plus long terme possible.
Le suicide consiste à donner le peu qui nous reste alors que nous devrions le transmettre en legs. Comme si nos dirigeants voulaient rendre le sursaut français impossible, le déclin irréversible.
Il est évident, pourtant, que notre allié de choix se trouve de l'autre coté de la Manche. Parce que nous envisageons beaucoup de choses de la même manière, parce que nos tailles s'équilibrent.
Certains me reprochent de parler de néo-pétainisme, mais tout de même, la politique de Macron ressemble terriblement à celle de Pétain : s'avilir devant l'Allemagne, puissance du moment, sans voir plus loin que le bout de son nez, sans voir que l'avenir est peut-être de l'autre coté de l'eau.
Et l'histrion de l'Elysée n'a même pas l'excuse, tout à fait valable pour Pétain, d'une défaite accablante et d'un ennemi à l'intelligence diabolique.
Il faudrait tout de même veiller à ne pas oublier que, par deux fois au XXème siècle, l’Allemagne a tenté d’abaisser définitivement la France. La plus extrême prudence, pour ne pas dire méfiance, devrait être la règle de saines relations. Macron, c’est tout le contraire.
Edouard Husson insiste, dans d'autres articles, sur le fait que le problème de la France est de ne pas savoir sélectionner ses élites. Notamment, l'ENA ne fait pas la différence entre un baratineur de talent sans pensée propre (à l'évidence, Husson pensait à Macron, mais il y en a fouletitude d'autres) et une vraie personnalité.
Je partage cette inquiétude. La solution est en nous. Mais où ?
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