samedi, avril 06, 2019

Brexit : j'avais tort d'espérer

Une conversation de juin 2016 :

Lui : _ Tu verras, les anti-Brexits vont avoir le dessus, malgré le résultat du référendum. Ils vont brouiller les pistes, compliquer les choses, rendre tout ce qui est simple incompréhensible à force de pinailler sur les détails, perdre du temps, demander des rallonges et, à la fin, les Anglais en auront tellement marre, seront tellement usés, qu'ils n'auront plus assez d'énergie pour se battre, qu'ils resteront dans l'UE. Avec un habillage légal, pour que les faux-culs puissent dire qu'il n'y a pas eu de viol de la démocratie.

Moi : _ Ton scénario n'est pas idiot. Mais la Grande-Bretagne est la démocratie la plus ancienne d'Europe (dans les pays majeurs). Je pense qu'ils trouveront un moyen de faire une vraie sortie. La Grande-Bretagne, ce n'est pas la France ou les Pays-Bas, les dirigeants n'y méprisent pas autant le peuple. Contrairement aux pays du continent, il y a un quart de l'élite qui est anti-UE, donc authentiquement démocrate, j'espère et je crois que cette minorité suffira à empêcher ton scénario magouilleur.

J'avais tort. L'actuel sabotage du Brexit est une défaite cinglante pour tous les amoureux de la liberté.

Les lumières s'éteignent.



Le vrai Brexit se fera : l'UE est un empire en décomposition, le vrai Brexit sera mécanique, s'imposera de lui-même. Hélas, dans dix ans, après le désastre d'un ou deux mandats Corbyn.

Nos maitres tablent sur notre dépression, c'est pour cela qu'ils cherchent à gagner du temps. Ils pensent que le temps joue pour eux (et puis, tant que ça dure, ils en profitent), que nous finirons bien par nous résigner à leur dictature européiste, au fait accompli. Mécontents, malheureux, hargneux mais abattus et résignés.

Je pense que les forces anti-mondialisation qui se sont mises en marche depuis deux ans seront plus fortes car mondiales et pas seulement européennes (comme je viens de me planter en beauté, je ne sais pas si cette prévision vaut grand'chose), que l'UE est un zombie, qu'elle est déjà morte mais qu'elle continue à nous emmerder plus que jamais.

En attendant ce jour béni où les Anglais délivreront les continentaux du joug européiste en  se délivrant eux-mêmes, que de temps perdu ! Que de souffrances inutiles !


(rent at me = m'engueuler)

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