lundi, novembre 11, 2019

Macron, le petit prince de la fuite dans l'irréalité

Emmanuel Macron et sa névrose de l’ennemi

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Le président français est un phénomène dans notre histoire politique. On n’avait rarement vu un tel décalage chez un de nos dirigeants, entre la volonté de puissance, disproportionnée, et la vision politique, de peu d’envergure derrière les apparences. Prenez Richelieu, Napoléon ou de Gaulle : l’intelligence du réel et la volonté politique avançaient chez eux de concert ; au contraire on peut dire, à propos de Napoléon III, Paul Reynaud ou François Mitterrand que leur extraordinaire intelligence s’accompagnait d’une faiblesse de caractère qui les paralysait dans les affaires internationales. Emmanuel Macron, lui, est peut-être unique en son genre. Il avance guidé par un instinct du pouvoir sans équivalent dans la France des vingt dernières années mais son absence de compréhension profonde du monde l’amène à commettre régulièrement d’énormes erreurs d’appréciation qui le mettent en danger.

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Personne ne sait au nom de quelle réalité le président français parle: au nom d’une souveraineté européenne qui n’existe pas ou au nom d’un pays dont on n'assume pas la souveraineté ?
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Je n'ai jamais compris (ou plutôt, si. Je les ai trop bien compris) les imbéciles qui trouvaient Macron « brillant » (ils ont une âme d'esclave : ils sont prêts à admirer sans réfléchir tout ce qui porte des galons).

Il a un vrai talent : celui de vendeur de bagnoles d'occasion, comme dit notre ami de Campagnol. Il impressionne les belles-mères. Ne boudons pas notre plaisir, ses deux prédécesseurs n'avaient même pas cette petite qualité.

Sans aller jusqu'à la condescendance ridicule d'un Todd qui trouve Macron bête parce qu'il a moins de diplômes universitaires que lui, je ne suis pas ébloui par la profondeur de la pensée présidentielle. Sous une forme amphigourique, c'est un resucée caricaturale de la pensée mondialo-européiste de l'ENA des années 90.

Comme cette pensée est totalement décalée par rapport à l'évolution du monde, il se trouve, et la France avec lui, en porte-à-faux sur tous les sujets. D'où ce sentiment de déconnection de la réalité.

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