lundi, février 12, 2024

La Wehrmacht : la fin d'un mythe (sous la direction de Jean Lopez)

« Sous la direction de Jean Lopez » et non « de Jean Lopez ».

Je vais faire court, mais je vous incite à lire (si l'histoire vous intéresse) cet ensemble de contributions.

En résumé, l'excellence tactique de l'armée allemande dissimule aux yeux des mal informés la nullité stratégique abyssale des Allemands qui leur a coûté deux guerres mondiales. Rengaine qui ne surprend pas mes fidèles lecteurs.

De 1914 à 1945, les Allemands n'ont pas décollé de Bonaparte et de Clausewitz, la recherche de la bataille décisive, le plus souvent, une bataille d'encerclement.

Pendant ce temps, les Russes, les Américains (les Français aussi, oui) sont passés à autre chose.

Dès les années 20, les Russes, les plus novateurs, théorisent qu'il n'y a pas de victoire décisive entre grandes nations industrialisées (c'était le fond, pas idiot, de « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts »).

A cet égard, la bataille de France de 1940 est un leurre. Si toute l'armée française avait reculé au lieu de se jeter dans le piège belge, les Allemands se seraient retrouvés comme des couillons. Surtout, ce n'est pas une victoire militaire mais politique : si le gouvernement français avait décidé de continuer la guerre en juin 1940, les Allemands n'avaient aucune stratégie de rechange à la victoire éclair.

Cette ineptitude stratégique est flagrante dans la politique d'armement. Les Allemands produisent des matériels excellents, bien connus des amateurs, mais inadaptés à la guerre en cours. Quand Staline donne un de ses rares ordres sensés « Concevez des matériels seulement bons, mais faciles à produire », il a mieux compris la guerre en cours que les condescendants brevetés d'état-major prussiens.

L'article sur la guerre sous-marine est très instructif. La bataille de l'Atlantique a empêché Churchill de dormir mais n'a jamais sérieusement menacé la Grande-Bretagne, il y aurait fallu un effort allemand beaucoup plus ordonné et persévérant, bref une vision stratégique.

Je rappelle (fait peu connu du grand public) que les seuls sous-marins ayant joué un rôle décisif dans la seconde guerre mondiale sont ceux, à long rayon d'action, de l'US Navy, qui ont asphyxié économiquement le Japon, avant que les B29 prennent le relais.

Bons en tactique, nuls en stratégie, c'est valable aujourd'hui. Pour les Allemands, quand il s'agit de tuer la France avec la complicité des traîtres qui nous gouvernent, ça va. Quand il s'agit de retrouver sa souveraineté face à Washington, il n'y a plus personne.

L'Allemagne ne m'impressionne pas (litote).

5 commentaires:

  1. Que dire de plus ? rien, cette analyse est excellente; Livre à lire, oui.

    RépondreSupprimer
  2. Otto Skorzeny opérait avec des Sten anglaises (livrées par les prises à la Résistance ou carrément par des opérateurs radio "retournés" parce que cette arme méchamment basique offrait bien plus de facilités d'utilisation que les versions allemandes...

    RépondreSupprimer
  3. En surfant sur la toile j' ai découvert Sylvain Ferreira lui aussi passionné en histoire militaire. Il s'intéresse notamment au basculement dans l'ère industrielle et des conséquences sur les combattants.
    Bon actuellement on l' accuse d' être un propagandiste des thèses pro-russes dans le conflit ukrainien. Mais vous savez que depuis le COVID , quiconque s' éloigne du troupeau bêlant est considéré comme complotiste, pro Poutine, Trumpiste, facho etc etc......

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La Marne, une victoire opérationnelle par Sylvain Ferreira.

      https://www.youtube.com/watch?v=_lg-UH4TiMA

      Supprimer
  4. Storiavoce

    https://www.youtube.com/watch?v=jlkPTnbBHxg

    RépondreSupprimer