Je trouve que toutes les récentes adhésions, 80 000 dit-on, au Modem de Bayrou sont gentillettes.
Mais, au fond, cet extrême-centre n'est qu'une version présentable du vote protestataire stérile qu'on retrouve à l'extrême-gauche et à l'extrême-droite. Toujours la même façon de prendre les compromis pour des compromissions.
Heureusement, le Modem est doublement condamné à l'échec :
> par le mode de scrutin, qui induit, sagement, une bipolarisation éliminant les partis centristes. Tous ceux qui parlent d'introduire une dose de proportionnelle poursuivent d'autres buts que la bonne marche des institutions.
> par la nature de la politique. Gouverner, c'est choisir. Les illusions de "Ni droite, ni gauche" peuvent être séduisantes pour l'intellect mais elles n'ont aucune vertus politiques. On finit toujours par se retrouver pour ou contre le gouvernement, et par la force des choses, soit à droite, soit à gauche. Et c'est heureux, sinon on participe au mouvement qui consiste à faire prendre les vessies pour des lanternes.
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Bonjour,
RépondreSupprimerje pense exactement le contraire de vous !
Monsieur Bayrou a créé ce Mouvement Démocratique non dans le but d'être en opposition systématique avec les décisions prises par le gouvernement de Sarkozy mais pour qu'enfin la France tourne la page du sectarisme et juge les propositions au cas par cas, d'où quelles viennent. Il l'a dit suffisament clairement pendant toute la campagne présidentielle et après.
Enfin un mouvement politique qui a la culture du résultat : donnons lui sa chance... et jugeons-le aussi au résultat !
" Enfin un mouvement politique qui a la culture du résultat : donnons lui sa chance... et jugeons-le aussi au résultat "!
RépondreSupprimerVous devez parler de Sarko je pense ! Et bien justement, nous le jugerons dans quelques mois et vous verrez qu'il n'est pas comme les autres, ceux qui occupent les places par intérêt et opportunisme. Quant à Bayrou, franchement, il s'est vu un peu trop beau un peu vite et a crû pouvoir construire sur les ruines d'un PS à l'agonie. NS porte un projet pour la France, Bayrou avait simplement un petit projet pour lui, c'est la différence et elle est de taille ! Sarko a la carure et l'avenir d'un homme d'état, Bayrou restera un homme politique parmi d'autres !
Yo je souhaite vraiment que vous ayez raison et que Sarkozy parvienne à relancer la France... on verra bien.
RépondreSupprimerConcernant Bayrou je ne lis jamais aucun argument concret contre lui, juste des noms d'oiseau. Ceci me conforte dans l'idée qu'il fait peur et qu'il a touché un point sensible du système politique français. S'il était si minable et inninterressant personne ne prendrait la peine de le descendre vu sa faiblesse dans les sondages.
"Concernant Bayrou je ne lis jamais aucun argument concret contre lui, juste des noms d'oiseau."
RépondreSupprimerVoici par exemple un argument : lorsqu'il était ministre de l'EN, il a temporisé, évité les questions épineuses pour ne pas dégrader son image.
La seule conviction forte qu'il me semble avoir, c'est celle de son propre destin ; pour le reste, c'est un centriste (et, dans ce contexte, ce n'est pas un compliment).
D'ailleurs, ce que pense ou ne pense pas, ce que ferait ou ne ferait pas, François Bayrou est pour moi secondaire : l'important est que, dans le système actuel, il ne peut prospérer que sur les malheurs du pays.
En effet, si le pays ne va pas trop mal, l'opposition habituelle droite-gauche, qui est générée par les institutions en bonne santé, joue et l'élimine.
Il n'y a qu'en cas de malheur extrême qu'on peut mettre droite et gauche dans le même panier.
Oui, et les institutions ne sont pas en bonne santé.
RépondreSupprimerVotre argument anti-centre ne me satisfait pas : je me fiche que quelqu'un se dise de droite ou de gauche, je suis pragmatique, je le juge sur le terrain, je veux voir le résultat de ses actions.
M. Bayrou dit avoir beaucoup changé depuis qu'il a été ministre de l'éducation. Tous les hommes politiques ont un passé et peu en ont un glorieux, beaucoup d'autres disent avoir changé aussi, non ?
Je trouve le discours de M. Bayrou necessaire, et étant donné qu'il ne va pas avoir beaucoup d'élus dans ces élections, je ne vois pas l'intérêt de tirer sur l'ambulance.
Si M. Bayrou n'avait pas été candidat à la présidentielle, on aurait assisté à un bien pauvre débat durant la campagne, avec les éternels gentils de gauche se crépant le chignon avec les méchants fachos, et se gardant tous bien au chaud la main dans la boite à biscuit.
Je trouve que le "troublion" Bayrou a un rôle à jouer, et j'éspère qu'il le jouera.
Je crois que ce qui va être déterminant pour le modem, c'est la capacité ou l'incapacité du PS à se transformer avec à la clef un modem récupérant la partie socio-dem du PS (cas de l'incapacité) ou une lente agonie du genre PRG et autre groupuscule (cas de la capacité). Trop tôt pour le dire mais je pense pour l'instant à l'incapacité quand je vois nunuche s'exprimer : "sécher vos larmes...."
RépondreSupprimerLa confusion atteint aujourd'hui des sommets, notamment sur un blog dont le maître vante les beautés de la division droite-gauche et ne cesse, étant à droite, de dire ce que devrait faire la gauche.
RépondreSupprimerSi vous admettez le pluralisme, fût-il limité à deux entités, laissez donc vivre celle qui ne vous agrée pas !
Le sarkozysme est au confluent de beaucoup de choses, certaines très planétaires (mondialisation chaotique, 11 septembre), d'autres on ne peut plus boutiquières (stades très différents du combat des chefs à droite et à gauche). Il a à la fois beaucoup promis (et, pour mieux enfoncer Chirac, souligné qu'il tiendrait) et aligné les recettes de cuisine à courte vue, fort contradictoires entre elles.
Par ailleurs, le caractère dominateur de l'individu s'est déjà beaucoup trahi et se trahira encore plus après le 17 juin (donc à partir du 18 !! Bon anniversaire, mon Général !) puisqu'on nous dit de toutes parts qu'il récoltera une majorité législative écrasante.
Deux faits :
-Perben lui fait savoir qu'il aimerait rester ministre puisqu'il est entendu qu'il sera le candidat UMP à la mairie de Lyon et qu'un ministre déchu serait en moins bonne posture pour dégommer les socialistes. Réponse : "Lyon s'en remettra !". Il n'y a qu'un homme providentiel, ah mais !
-le choix des directeurs de cabinet, soit les n° 2 des ministères, par l'Elysée et non par les ministres.
Déjà les promotions de Dati, Pécresse, Besson, Kouchner et quelques autres montrent une propension à confondre équipe de campagne et direction du pays. Mais précisément, Franck, verrouiller la droite, y éteindre à la hussarde tout germe de guerre des chefs notamment par des promotions bidon (Juppé n° 2 du gouvernement alors qu'on lui donne ... l'environnement, Alliot verrouillée dans la sarkozye de l'Intérieur, Raffarin syndic d'une direction du parti éclatée, Chirac chaque jour un peu plus bouc émissaire, centristes contraints à la reptation), n'est-ce pas une conception du combat droite-gauche un peu inquiétante ?
Reste le plus vomissable : la mission donnée à Hortefeux d'expulser 25 000 immigrés en un an, qui renouvelle l'appel-piège aux parents d'enfants scolarisés de l'été dernier : metttez-vous en règle, leur disait-on, puis on annonça le chiffre de 8000 régularisations prévues et, miracle, on s'y tint.
Donc la loi, c'est la loi plus l'objectif chiffré de l'administration !
Monsieur Delpha,
RépondreSupprimerCertes, le choix de certains directeurs de cabinet a été fait par l'Elysée, par pour tous, je pense notamment à A. Juppé.
Concernant ce dernier, sans doute n'avez vous pas passé suffisamment de temps à lire les décrets d'attribution, vous auriez alors remarquer qu'il n'y a pas que l'écologie. Il existe même un risque non négligeable, pesanteurs administratives et pouvoir des grands corps de l'Etat aidant, que ce ministère, appelé parfois par ceux de l'Ecologie le "ministère du grand tout", ne fasse pas la part aussi belle à l'environnement que l'affiche le permet.
Amateur de symbole, il s'avère qu'A. Juppé s'est installé Bd St Germain, au siège classiquement du ministère... des Transports.
Concernant enfin l'activité débordante de notre Président, j'ai la faiblesse de croire qu'il va devoir se calmer et qu'à un moment il va bien falloir s'appuyer sur les équipes.
Cette idée me vient d'une simple réflexion historique et sociologique sur l'incapacité et la paralysie qu'entraîne immanquablement toute centralisation excessive des décisions - je pense à l'analyse faite par B.H. Lidell HArt à propos du front européen fin 1917 - printemps 1918 -.
Cher François,
RépondreSupprimerVous écrivez :
"Donc la loi, c'est la loi plus l'objectif chiffré de l'administration !"
Quelquefois, vous êtes, ou vous paraissez, je soupçonne quelque comédie de votre part, d'une naïveté confondante.
Bien sûr que, en France, l'objectif chiffré de l'administration compte plus que la loi, et ce dans tous les domaines, c'est ce qu'on appelle la bureaucratie et dont l'engrais est votre cheval de bataille : l'étatisme.
On ne peut opas réclamer à cor et à cri toujours plus d'Etat et avoir moins d'administration tatillonne et incontrôlée.
AMHA, je suis pour laisser carte blanche à Sarkosy pour qu'il puisse mettre son programme en oeuvre et ce même s'il cumule tous les pouvoir. La France a besoin d'un coup de fouet espérons qu'il saura le donner même si la potion doit être amère pour nous car on doit digérer la gestion calamiteuse du pays depuis 25 ans qui nous a conduit au bord de la faillite.
RépondreSupprimerJ'attends un électrochoc un peu à la manière de Tatcher à son époque ce qui soit dit en passant semble avoir réussi au UK au vu de leur position actuelle.
De toute manière avec le quinquenat et les législatives concomittantes des présidentielles on est passé de facto à un régime présidentiel.
Attendons de voir si cela nous plait pas la sagesse populaire ne renouvellera pas le vote dans 5 ans.