J'entends souvent, dans un style «après moi, le déluge», que, certes, je n'ai peut-être pas entièrement tort de penser que la dette et les déficits publics français vont avoir à terme des conséquences catastrophiques, mais que, pour l'instant, tout va bien et puis, en est-on si assuré, de ces conséquences catastrophiques ? Et Carpe diem.
Je n'insiste pas sur l'irresponsabilité de tels propos pourtant fort répandus.
Or c'est on ne peut plus faux :
1) La dette publique et ses intérêts, par l'intermédiaire des prélèvements obligatoires (impôts) et des prélèvements volontaires (bons du Trésor), assèchent les capacité de financement des entreprises françaises, notamment des PMEs, qui ont pourtant vocation à être créatrices d'emplois et de richesses.
La dette et les déficits publics sont de manière indirecte mais sûre un facteur important, et même principal, du chômage français (c'est tout à fait l'inverse du raisonnement keynésien si bien vu de nos élites).
Il me semble léger de soutenir que c'est une conséquence négligeable.
2) Comme il est plus risqué d'être créancier de l'Etat français, nos taux d'intérêts sont plus élevés que ceux de nos voisins (graphique JP Chevallier) et il n'y a pas besoin de sortir de l'ENA pour comprendre que ce n'est pas à notre avantage.
Donc, la dette et les déficits ont des conséquences néfastes immédiates. Inutile d'attendre 2020.
De plus, particularité française, cette dette et ses déficits n'ont pas de conséquences économiques favorables qui compenseraient leurs inconvénients, puisque la dette finance des dépenses courantes (en gros, nourrit des fonctionnaires inutiles) et non des investissements.
Bref, Carpe Diem, c'est très rigolo, mais ça ressemble à Pompéi la veille de l'éruption.
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