Ainsi, jeudi, nous devons nous attendre à ce que toute la France soit en grève.
Toute ? Je plaisante. Bien entendu, il s'agira seulement de la France fonctionnarisée, c'est-à-dire celle qui est à l'abri du chômage, dont le pouvoir d'achat progresse le plus vite et qui part à la retraite la plus tôt, bref, de la France qui a le moins à se plaindre.
Mais je comprends les grévistes. Ils sont odieux certes, mais les gouvernements, de droite comme de gauche, leur cèdent à chaque fois, les medias les soutiennent outrageusement et les Français restent cois.
Ils auraient donc bien tort de se priver.
Au fait, si l'on en croit les déclarations d'intention, c'est une grève pour protester contre le monde comme il va. Si vous considérez cela comme vain et puéril, vous n'avez rien compris.
Il faut une raison officielle à une grève, cela fait partie du rituel, mais plus stupide et vague elle est, mieux c'est. Car cela permet à tous, même les plus mal-comprenants, de voir que le véritable objet de la grève n'est pas celui invoqué. Car, pour qu'une grève soit efficace, il faut que tout le monde en comprenne la raison, mais si l'on n'ose pas la dire.
Chez les fonctionnaires, le véritable objet d'une grève est toujours le même, c'est une menace : «Nous avons des otages (et on vous emmerde). Si dans une heure vous n'avez pas cédé à nos revendications, nous commençons par tuer le chien.»
Le plus malheureux, c'est que ça marche à tous les coups.
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Va falloir sortir la bagnole du garage ou ses baskets.
RépondreSupprimerQuelle bande d'égoïstes agités, moi je dit !
Que de haine !
RépondreSupprimerUn simple petit rappel pour commencer à peser dans l'autre sens : la provoc de Sarkozy disant, biceps gonflés, que les grèves ne se remarquaient plus.
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=199
Cher François Delpla, je ne sais pas où vous voyez de la haine.
RépondreSupprimerIl est juste question d'observer et de décrire des faits qui se reproduisent régulierement.
Vous en devenez amusant à être le gauchiste de service de ce site.
A cet instant je me demande si la grêve et les manifestations en France, en particulier des services publics, ne jouent pas tout simplement le rôle d'opposition au gouvernement. Celle-ci étant inexistante au parlement...
RépondreSupprimerAh bon, y'a un Parlement ?
RépondreSupprimerLe contre-pouvoir me semble également plus s'exercer dans la rue qu'au parlement.
RépondreSupprimerCa donne donc les CGT et Cie, communistes jusqu'à la moelle, contre un pouvoir qui ne fait rien ou qui recule.
La droite est donc de ce fait toujours bloquée par les communistes malgré la victoire sarkozienne aux dernières élections
Cette situation est affligeante.
Si en lisant le journal vous alliez plus loin que les titres, vous sauriez que pour cette grève il y aura même des employés de PME privées qui participeront.
RépondreSupprimerhttp://www.france-info.com/spip.php?article244075&theme=9&sous_theme=44
***Vous en devenez amusant***
RépondreSupprimerdit un anonyme, oublieux des bonnes manières bien que Franck s'en réclame souvent (quand on critique quelqu'un et qu'on est bien élevé, on ne le fait pas sous un masque).
Je n'en dirai pas autant de lui !
Mais je l'engage, quand il aura fini de s'esbaubir, à me répondre : quand bien même la grève serait une abomination, le propos cité de Sarkozy ne serait-il pas une toute petite circonstance atténuante ?
Cela dit, à supposer que je sois gauchiste, si les droitistes veulent rester entre eux, qu'ils le disent !
Vous voyez des insultes là il n'y a que la caractérisation de vos propos.
RépondreSupprimerLe "Que de haine !" franchement il fallait le sortir :)
Quand à mon anonymat, c'est très bien ainsi car seules les idées se confrontent.
Bonsoir,
RépondreSupprimerFaire grève, certes, pourquoi pas.
Mais pourquoi ? Quels objectifs ?
Exprimer son ras-le-bol, sa colère, fort bien.
Mais contre quoi ?
Il y a plein de sujets de mécontentement peut-on lire un peu partout, mais après ? A part un grand défouloire au cours duquel des plus braillards disent au gouvernement "attention, nous sommes dans la rue", que fait-on ?
Où sont les propositions alternatives concrêtes ? Lorsque la première secretaire du PS parle d'offrir un débouché politique, quel serait ce débouché ?
Lorsque les différentes officines de gauche extrême font front commun, quelles solutions ?
Concrètement, que peut faire de plus un état aussi hypertrophié que le nôtre, qui occupe avec le système de sécurité sociale et autres démembrements publics plus de la moitié de la richesse produite, avec des déficits lourds et récurrents ?
Alors oui, ça va brailler, demander plus de service public - notion qui reste à définir, car elle revêt tant de facettes potentielles - , plus d'intérêt général - belle notion à définir aussi -.
Pour ce qui est de la participation du privé, certes, nous verrons des employés de PME, mais je mets mon billet que nous verrons surtout des bataillons de professeurs, de cheminots et traminots. Bref, que de bien classique.
Bref, une grève, certes, mais pourquoi faire ?
Le 30, la crise sera-t-elle finie ? Le 30, y aura-t-il des commandes en plus ?
Il y a des solutions, mais, à titre personnel, je ne pense pas qu'elles se trouvent dans le plus d'état, de règlementation et de protection en tout genre. Notre code du travail, pour ne citer que celui là, en est déjà pleins.
Les solutions passent sans doute plus par une levée des différents freins à l'activité, par une meilleure concurrence que par un énieme protection des emplois par une nouvelle couche administrative.
Ce n'est sans doute pas ce que j'entendrais jeudi.
Cordialement
c'est curieux, quand on écrit "critique", que l'intéressé lise "insultes".
RépondreSupprimerUne application de l'adage "qui se sent morveux, qu'il se mouche" ?
A part cela, et ma réponse ?
François Delpla :
RépondreSupprimer"c'est curieux, quand on écrit "critique", que l'intéressé lise "insultes".
Une application de l'adage "qui se sent morveux, qu'il se mouche" ?
A part cela, et ma réponse ?"
Mon propos n'était donc pas insultant.
Très bien car vous avez plutôt l'habitude que selon vous on vous "insulte".
Quant à Sarkozy, il peut dire des conneries, ça peut en emmerder certain, mais ô combien moins que la grève qui se profile.
précision : le "que de haine !" s'adressait à tout ce qui avait été publié avant, c'est-à-dire le long message initial de Franck et les trois lignes d'"Erdav"... qui n'étaient certes pas les plus haineuses.
RépondreSupprimerFranck est vraiment en très mauvaise forme, de prétendre que les grévistes ont toujours satisfaction alors que le présent pouvoir les a toujours pris de très haut, d'où ma question,qui tient toujours, sur la responsabilité du défi infantile de Sarkozy devant l'UMP à Toulon en juillet dernier.
Cher François,
RépondreSupprimerVous êtes éminemment moderne : vous maitrisez à merveille la position de la victime (pour ma part, je préfère la position du missionnaire, mais c'est un autre débat).
Je suis désolé de vous décevoir, comme le dit Erdav, je n'ai nulle haine. Je constate.
Les grèves de fonctionnaires sont à ce point rituelles et fréquentes que tout Français adulte et sain d'esprit sait de quoi elles retournent.
Si on n'a pas compris à la première grève, on comprend à la troisième, à la dixième ou à la vingtième, peu importe, il y en a toujours assez pour que l'on finisse par comprendre, à tel point que je connais même des fonctionnaires qui partagent mon avis (mais, bien entendu, ils ne s'en vantent pas au boulot).
Je n'en veux pas aux fonctionnaires : il se peut qu'avec beaucoup d'entre eux, je ne partage guère de valeurs et d'idées s'agissant du travail et de la politique, mais ils ne font que profiter d'une situation que les gouvernements successifs ont laissé s'établir. Il faudrait qu'ils soient bien bêtes pour avoir un pouvoir et ne pas s'en servir, cela peut arriver à quelques hommes consciencieux, pas à une communauté nombreuse.
Vous parlez de provocation de Sarkozy. Soyons sérieux. Les fonctionnaires sont d'une hyper-sensibilité de rosières, que c'en est touchant.
Si ça n'avait été cela, ils auraient trouvé un autre prétexte.
Relisez mon message d'origine, j'y explique pourquoi à mon avis les raisons invoquées pour manifester ne sont que des prétextes.
Nathan, Erdav,
Je suis tout à plein d'accord avec vous. Je vous invite à vous référer au long article intulé Micrpolitique que j'avais posté :
http://fboizard.blogspot.com/2008/06/la-micropolitique-le-retour.html
Je suis par ailleurs surpris que personne n'ait réagi au titre de ce message.
Je vous rappelle ce dialogue avec une stagiaire de vingt ans :
> moi : qu'est ce que tu veux faire comme études ? (elle venait d'avoir le bac)
> elle : socio ou psycho.
> moi (naïf) : tu sais, ça n'a pas tellement de débouchés.
> elle : c'est pas grave, c'est juste pour le diplome. Je veux être fonctionnaire : le travail, c'est pas mon truc.
Je vous garantis l'absolue authenticité de ce dialogue. En voilà une qui as tout compris.
Mais il est vrai que l'on peut considérer, dans la fonction publique aussi, que l'oisiveté est mère de tous les vices.
Pour ma part, je regrette souvent de ne pas avoir fait controleur aérien (ça ne m'est pas venu une seconde à l'idée au moment où je me suis orienté) : c'est une planque super bien payée et, en s'organisant bien, on peut ne travailler que quatre, voire trois, jours par semaine (un controleur de Toussus habite Bordeaux) tout en étant dans le milieu aéronautique.
Si vous avez un jeune dans votre entourage qui aime les avions, conseillez le lui. Je ne m'en prive pas.
Je constate qu'une fois de plus Sarko est blanchi dans ses rodomontades d'enfant gâté, et par qui ? par quelqu'un qui traque partout ailleurs les enfants gâtés.
RépondreSupprimer"le présent pouvoir les a toujours pris de très haut"
RépondreSupprimerPour paraphraser un ancien ministre, quand on est fonctionnaire, on ferme sa gueule ou on démissionne.
Constatez.
RépondreSupprimerLes lecteurs de ce blog jugeront d'eux-mêmes si votre argument est sérieux, peut-être certains vous soutiendront-ils ?
Moi, je constaterais plutôt que lorsque l'image d'ensemble vous gêne, vous vous attachez à un détail.
Maintenant, si jeudi, je constate chez mon employeur (béni soit son nom), dont la répression n'est pas le fort, qu'il y a plus que les trois pelés et deux tondus syndicaux habituels qui font grève, j'admettrai que la grève de jeudi est plus que l'habituelle intimidation de fonctionnaires déjà trop privilégiés.
"Que de haine !" (François Delpla)
RépondreSupprimerMais oui, bien sûr... Les gauchistes dégoulinent d'amour universel, c'est l'évidence.
Il découle donc de vos propos, Monsieur Delpla, que vous adorez Jean-Marie Le Pen, les fascistes, l'extrême-droite, les racistes, les nazis, George Bush, le libéralisme anglo-saxon mondialisé, la droite... et Sarkozy, bien sûr.
Faute de quoi, vous ne vous seriez pas permis le ridicule de formuler un reproche aussi incohérent avec le reste de vos positions.
C'est rigolo, cette utilisation de la "haine", par les gauchistes, comme accusation envers leurs adversaires politiques.
Vous remarquerez que c'est assez récent: les communistes, entre 1917 et 1970 environ, n'auraient jamais eu l'idée baroque de reprocher une quelconque "haine" aux capitalistes. Eux-mêmes en faisant un usage assez libéral, ils avaient, au moins, l'honnêteté de ne pas se prévaloir implicitement du contraire.
Les marxistes reprochaient aux capitalistes des choses précises. Contestables, bien entendu, mais concrètes: l'exploitation du prolétariat, la confiscation de la plus-valuie, l'oppression des masses populaires, etc.
La nouvelle idéologie dominante gauchisto-droit-de-l'hommiste-étatiste-marketing-maternante a fait un grand pas en avant dans l'irrationalité et l'hypocrisie.
Car même les catholiques de jadis, auxquels est évidemment empruntée cette posture de la non-haine et cette érection de l'amour en valeur suprême, n'ont jamais fait un usage aussi grotesque et malhonnête de cette valeur.
L'Eglise n'a jamais prétendu que casser les couilles à soixante millions de Français fût un acte de charité évangélique, et qu'en conséquence protester contre les connards qui organisent ce cassage de couilles massif et répété contredise le commandement biblique d'aimer autrui.
L'Eglise n'a jamais prétendu que son injonction à l'amour devait abolir le discernement, entraîner l'équivalence morale de tous les comportements quels qu'ils soient, interdire la dénonciation des actes de violence (comme ces grèves systématiques de priviliégiés invirables), et empêcher les victimes de protester et de se défendre. Bien au contraire.
Mais cela ne gêne nullement les gauchistes. Cela fait longtemps qu'ils ont abdiqué toute dignité en n'assumant même plus leurs opinions. Dire une chose et son contraire simultanément est devenu l'une de leurs grandes spécialités.
J'ajoute que non seulement les gauchistes se donnent le culot de reprocher leur "haine" aux gens de droite, tout en donnant libre cours à la leur contre les "fachos", mais qu'il érigent explicitement la haine en valeur... quand elle est exercée par les immigrés à l'encontre des Français de souche.
RépondreSupprimerVoyez avec quelle componction ils rapportent les éructations des racailles violentes et autres rappeurs bas de plafond, énonçant sentencieusement "qu'ils ont la haine" envers cette société de merde -- Sarkozy -- les riches -- la France -- les Français -- les Blancs -- les souchiens (cochez la case appropriée, réponses multiples possibles).
Là, soudain, la haine devient un sentiment tout à fait compréhensible, respectable, vertueux, même, qu'il est urgent d'écouter, et face auquel il convient de déverser moult "plans Marshall des banlieues", centaines de millions d'euros, observatoires de la diversité et j'en passe.
Bande de traîtres, va.
***Bande de traîtres, va.***
RépondreSupprimerJe ne retiendrai que ce cri d'amour final !
François,
RépondreSupprimerVous vous en tirez par une pirouette.
Je trouve l'intervention de notre ami Bob assez juste.
Notamment, j'aime bien sa façon triviale de ramener sur terre les envolées lyriques de nos futurs grévistes : la noble et altruiste «défense du service public», c'est avant tout un cassage de couilles à grande échelle.
"Exprimer son ras-le-bol, sa colère, fort bien.
RépondreSupprimerMais contre quoi ?"
Les impôts par exemple. Mais comme ceux qui vont manifester sont ceux qui vivent du travail d'autrui, aucune chance de voir fleurir des banderoles demandant moins d'impôts et de prélèvements obligatoires. En revanche, pour demander plus de sévices publics, ce n'est pas l'imagination qui manque.
Une telle haine (c'est un constat pas un reproche) de la fonction publique ne peut pas venir de 36 endroits différents. Auriez-vous été recalé à un concours de l'administration ? Ou pire, seriez-vous jaloux des privilèges dont bénéficient les fonctionnaires ? C'est ça ou bien juste un sentiment de naissance idéologique, plutôt dangereux ça... Mais si ce n'est pas idéologique alors ça signifie que vous pensez comme les bolchéviques lors de la lutte des classes, jaloux des patrons ils les descendaient en flèche. Si c'est idéologique, alors vous êtes un idéologue et donc encore plus crétin que ceux que vous brimez.
RépondreSupprimerJe ne juge pas, j'essaye de comprendre.
Matthieu,
RépondreSupprimerEn bon fonctionnaire (prof) j’avoue, pour ma part, être chaque jour navré et consterné devant l’idéologie féroce (oui féroce, parce que les invectives volent bas en salle des profs) de mes collègues qui dénient tous les chiffres, toutes les leçons de l’histoire et de la politique des 30 dernières années, refusent de s’informer sur « comment ça marche un pays », et se sentent couvert par une solidarité (de façade) et une morale (le Bien) sans faille.
J’ai les mêmes interrogations que vous à leur propos sur leur manque d’intégrité intellectuelle. Idéologie de naissance ? Jalousie vis-à-vis de ceux qui gagnent plus ? Parfois j’en reviens à Revel (« l’idéologie c’est ce qui pense à votre place ») et oui, « prendre au riches pour donner aux pauvres », c’est si facile, mais pourquoi laisse-t-on à Total ses bénéfices (on se demande) ? Et parfois j’en reste au simple constat, comme dit Franck, de celui qui a un pouvoir, le sait, et s’en sert pour avoir davantage.
@ Franck,
Incroyable, la planque du contrôleur aérien semble encore meilleure que celle du prof agrégé dans un bahut pépère. La barre était pourtant placée bien haute.
Service publique = prive de service!
RépondreSupprimerRegardez la photo de ce type:
RépondreSupprimerhttp://tinyurl.com/Christian-Mahieux
C'est le chef du syndicat SUD-Rail, expliquant à la télé comment il allait entreprendre de faire chier ses contemporains jusqu'à la garde.
Comment peut-on ne pas le haïr? Sa coiffure est déjà un trouble à l'ordre public. Il y a délit manifeste d'incitation à la haine envers les marchands de shampooing. S'il n'était pas syndicaliste, il serait bouclé pour suspicion de pédophilie rien qu'au vu de sa gueule.
boizard a dit...
RépondreSupprimerFrançois,
Vous vous en tirez par une pirouette.
Je trouve l'intervention de notre ami Bob assez juste.
*************************************
Mais je n'ai pas à m'en tirer !
Je n'ai pas causé de la grève, juste de la haine qu'elle attire et qui me semble de mauvais aloi : il s'agit d'une manifestation, entre autres, contre Sarkozy, qui a clamé bien haut sa haine du peuple, notamment à Toulon en éructant une raillerie contre tout gréviste, digne du propos prêté à Marie-Antoinette contre ceux qui réclamaient du pain.
On me répond en m'étiquetant et en avançant que cette étiquette ne carbure pas à l'amour. C'est nul et ne mérite pas une dissertation. On termine par un cri de haine particulièrement primaire. Je le relève. Contrat rempli.
Vous commencez à m'agacer avec votre histoire de haine. On n'est pas chez Calimero.
RépondreSupprimerVous ramenez à une histoire de sentiment une analyse qui vous dérange, alors je répète, sans haine et sans crainte :
> les fonctionnaires ne sont pas à plaindre et ils ne sont pas affectés le moins du monde par la crise actuelle.
> l'objet annoncé des manifestions est creux et vague.
> le véritable objet de ces manifestations est toujours le même : faire sentir leur pouvoir de nuisance sur l'ensemble de la population pour étouffer dans l'oeuf toute velléité de demander un véritable effort aux fonctionnaires.
> globalement, ça marche : ces vingt dernières années, les effectifs de fonctionnaires ont considérablement augmenté et leur pouvoir d'achat a progressé plus vite que dans le privé. Tout cela sans que les services publics se soient améliorés, le cas de l'école est frappant.
Je vous laisse l'entière responsabilité de votre analyse de long terme; je me contente d'essayer de nuancer le concert de klaxons en rappelant que nous sommes sous Sarkozy, un autiste qui se fait fort de ne jamais céder à la rue, que les médias aident à polir cette apparence en ne mettant pas en valeur, de ce point de vue, l'abandon au moins pour 2009 d'une hideuse réforme des lycées, et qui, en tout cas, n'a pas encore cédé sur l'essentiel, le rétablissement des postes indûment supprimés (dans une logique purement comptable, sans la moindre étude d'impact).
RépondreSupprimerAu moins pour les deux dernières années, votre affirmation qu'on cède toujours aux grévistes est simplement et grossièrement fausse.
Bonjour
RépondreSupprimer@ M. Delpla,
Si je comprends bien votre dernier propos, notre président unique et donc bien aimé - humour - serait à l'origine des grèves par des propos sarcastiques - ce que dans de nombreux cas, je partagerais aisément comme appréciation -.
J'avoue avoir du mal à comprendre cette finalité de grève.
@ Mathieu,
Je suis aussi fonctionnaire - voir plusieurs de mes contributions - et je m'accroche régulièrement avec mes collègues - je n'aime pas planquer mon drapeau dans ma poche - sur les sujets comme les motifs de telles actions.
Je me répète, mais en quoi les cheminots ou les traminots sont-ils concernés par la crise ? Idem pour tous les fonctionnaires ? En quoi les tourments du système financier international - dont la racine se trouve, rappelons le, dans des règles étatiques absurdes de limitation du droit du sol, d'encouragement démagogique à la propriété et un laxisme monétaire décennal - concernent-ils cette population de salariés ?
Si la grève est un droit, pour reprendre une antienne bien connue, elle s'exerce, théoriquement, dans le cadre des lois et des règlements qui l'encadrent. Or, aucun gouvernement n'a osé jusqu'à présent donner corps à cet encadrement.
Personnellement, oui au droit de grève, mais uniquement pour des motifs qui concernent directement l'organisation publique ou privée qui vous emploient. Pas de grève de solidarité, pas de grève pour des motifs aussi vagues que ceux que je vois professer à longueur de tracts dans mon administration.
Pour finir, je repose la question du précédent post : à quoi va servir cette grève ? En quoi remplira-t-elle le carnet de commande des PME exangues ? En quoi permettra-t-elle de maintenir à flot les boîtes au bord de la faillite ?
Comme je crains que nul gréviste ne me donne une réponse, j'en avance une : à rien, si ce n'est précipiter directement la ruine des plus faibles d'entre elles, voire accroître le risque pour beaucoup d'autres si, d'aventure, le gouvernement accédait aux demandes de plus d'impôts, plus de protection, plus de je ne sais quoi de nos militants.
A titre personnel, même si je ne sais pas encore comment, je dois dire que ce genre de monôme et les discours égoïstes et haineux de personnes comme le syndicaliste de SUD me rende l'émigration de plus en plus sympathique.
Cordialement,
Pour illustrer ls propos de Tonton Jack, je ne résiste pas au plaisir de publier ici ce que j'ai reçu par mail interne dans ma boite :
RépondreSupprimer"Pour la première fois depuis que j'ai des mandats, je vais demander aux salariés de se mettre en grève et de manifester ce jeudi 29 janvier 2009.
Je vous joins la déclaration intersyndicale du 5 janvier et l'appel unitaire pour ***. Pour ceux qui résident dans d'autres départements , voici un des liens possibles : http://www.29janvier2009.fr/post/2009/01/22/Liste-des-manifestations-du-29-janvier-2009
Je pense qu'il est nécessaire que la grève et les manifestations soient très suivies pour envoyer un message fort au gouvernement, aux partenaires sociaux et, pourquoi pas à l'union européenne à propos :
- des effets sociaux de la politique actuelle
- de la répartition déséquilibrée - des gains de productivité entre la rémunération du travail et celle du capital
- des réformes imposées sans dialogue
- du détournement du dialogue social (le gouvernement dictant certains points des accords, faute de quoi, il reprend la main par la loi)
- de la casse des services publics et de la recherche de lampistes en cas de clash (voir actualités hospitalières récentes)
du détricotage progressif du droit social
- de la précarisation (travail, logement, séjour, ...) croissante des salariés et de la paupérisation de nombre d'entre eux
- du démantèlement de la protection sociale
Voila pourquoi je serai en grève et j'espère que nombre d'entre vous le seront aussi"
Ce qui me frappe dans ce message, c'est qu'aucun sujet de la vie de notre entreprise n'est évoqué.
L'objectif de cette grève, comme le note mon Tonton, est-il juste de montrer le refus par la rue des résultats des elections et des décisions prises par le gouvernement et la majorité ?(trop de décisions, prises trop vite par des cumulards plus interessés par leur mandat local, c'est beau l'exception française).
Montrer également son refus du monde tel qu'il est (un autre monde est possible : ça vaut "aimez vous les uns les autres"), de la crise, etc. Refus du chômage. De la guerre (c'est pas mentionné, mais on peut l'ajouter sans risque). Du sida (le sida, machination des capitalistes des pays developpés pour plonger le tiers monde dans la misère, en particulier l'Afrique). etc. Ca sent la Grand Messe. Manifester est un acte de foi. La 'lutte', ou 'révolte citoyenne' est une religion.
Ces belles âmes feraient mieux de fixer des objectifs moins ambitieux, mais réalisables.
Par exemple ? A propos des augmentations à négocier dans notre boite qui cartonne (et c'est peu de le dire), il n'y a pas un mot. C'est pourtant plus concret et rassembleur. C'est en plus le rôle premier des syndicats.
On est bien d'accord : une grève ne devrait avoir que des buts concrets et interne à l'organisation dont sont issus les grévistes. la grève générale n'est qu'une démonstration de force politique, pas du syndicalisme.
Vivement que ce régime fasse faillite et que les subventionnés soient condamnés à retourner au boulot, du vrai boulot qui apporte de la vraie valeur ajoutée.
RépondreSupprimerJ'écoutais 5 minutes la tv fr. hier soir(pas plus de 5', au-delà on s'endort) : un syndicaliste expliquait que le but de la grève était de "faire de la mégacommunication", un autre invité parlait d'une "grande grande fête"!!!
Tout cela est risible, sans aucun contenu. Mauvais et triste spectacle, aussi vide d'avenir que les interventions purement réactives de MM. Matthieu et Delpla.
Bob Marchenoir :
RépondreSupprimer"Regardez la photo de ce type"
Le délit de sale gueule que vous nous exposée ne peut être représentatif des idées de la personne concernée.
Vous nous avez habitué à plus de clairvoyance, Robert.
Attention, à un poil près l'énergumène pourrait passer pour un Geek, ou Nerd ou encore "Informarticien-adolescent attardé gros consommateur de produits culturels modernes", alors que je doute qu'il y ait un quelconque lien entre les 2 espèces...
RépondreSupprimer***des propos sarcastiques***
RépondreSupprimerc'est vous qui le dites; pour ma part, je parle d'une manifestation de haine du peuple sans précédent depuis le "ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche !" que Marie-Antoinette n'a, de surcroît, vraisemblablement pas prononcé.
On a le droit de participer à une discussion en n'apportant que sa petite pierre, non ? J'ai pensé qu'il m'incombait de relever une lacune (le rôle des provocs sarkozyennes dans l'ampleur de la grève) et de faire remarquer l'orientation, au mauvais sens du terme, de l'introduction haineuse de Franck en tant qu'elle faisait l'impasse là-dessus.
Pour ce qui est de la légitimité et de l'efficacité de ce mouvement par rapport à ses buts, je n'ai rien dit encore et ne pense pas le faire dans le temps qui reste, sinon en disant à Pythéas que les sections syndicales de son entreprise sont manchotes, s'il y a localement un tel retard des salaires par rapport aux profits et si elles se contentent de reprendre les tracts nationaux.
Mais comme je l'ai toujours dit dans ma vie professionnelle quand j'entendais critiquer les syndicats de l'extérieur : "sans doute ont-ils besoin de ton concours".
"On termine par un cri de haine particulièrement primaire. Je le relève. Contrat rempli."
RépondreSupprimerDe quel contrat parlez-vous, François Delpla? Un contrat se conclut à deux. Quel est l'autre signataire de votre papier?
Je réinterviens dans cette affaire, parce que je croyais, au vu de votre précédent commentaire, que vous disiez simplement n'importe quoi, histoire d'avoir le dernier mot. Ce qui vous donnait au moins une excuse, et ne nécessitait pas que j'use mon clavier.
Mais là, je crains de constater que vous n'avez toujours rien compris à l'essentiel de mon intervention. Quand la crasse idéologique aveugle, et attache à ce point au fond de la casserole mentale, un seul coup de Kärcher ne suffit visiblement pas.
Je vais donc vous mettre les points sur les i.
Vous avez l'air tout émoustillé de relever un passage de mon commentaire qui dénoterait, de ma part, une haine à l'égard de certaines personnes. Et vous semblez y voir une contradiction dans ma position, qui justifierait votre discours.
Je viens pourtant de vous expliquer que la différence entre ma position et celle des gauchistes, c'est que moi, je ne me réclame pas de l'amour universel. Je ne prétends pas aimer tout le monde. Il y a des gens que j'aime, et il y a des gens que je hais. Comme tout un chacun, d'ailleurs. Y compris les gauchistes.
La différence entre eux et moi, c'est qu'ils ont l'hypocrisie de ne pas le reconnaître, parce qu'ils pensent que cela leur donne une supériorité morale. Ils s'obstinent dans une posture où ils prétendent avoir en permanence le coeur sur la main, alors qu'un enfant de six ans peut constater qu'ils pratiquent la détestation et la haine au moins aussi bien que n'importe qui -- seules les cibles changent.
Sachez que, si je hais des personnes qui affichent un mépris total de leurs contemporains au point de mettre régulièrement en péril le gagne-pain d'autrui par des grèves massives, alors qu'eux-mêmes ne risquent rien, cette haine n'est rien en regard de celle que j'éprouve vis-à-vis de ceux, qui, de surcroît, prétendent agir de la sorte au nom de l'amour universel.
Là est le vice suprême, et il n'y a pas de mots pour décrire la bassesse de telles personnes.
Est-ce suffisamment clair comme cela?
Maintenant, une fois que vous aurez fini de jouer les curés qui vont tringler la bonne après avoir vitupéré en chaire contre la luxure, on pourra peut-être revenir au fond du débat: les grèves massives et répétées des services publics sont-elles une bonne ou une mauvaise chose? Et surtout, pour qui?
Il est grand temps de redevenir un peu marxistes, je trouve.
Avant de devenir marxiste, saviez-vous que Robin des bois est un liberal.
RépondreSupprimerEh oui, il récupère l'argent que le pouvoir a volé aux gens puis il redistribue ensuite à la populace.
Quant à savoir s'il redistribue de manière équitable...
Lu ce matin dans Torche-Cul magazine (édition d'hier), Intie d'Alain Badiou "Le rêve serait que Sarkozy soit chassé par la rue" et d'invoquer à l'appui l'exemple des anciennes démocraties populaires qui ont chassé leur tyrans à coups de pompes de le cul et d'exiger ensuite la démocratie, la vraie, celle qui a des couilles et qui le montre. Mais il l'a eue sa démocratie en 2007, non ? Pour un philosophe, comparer la France de Sarkozy avec l'URSS de Brejnev, quelle malhonneteté intellectuelle ! Faudra qu'il nous dise où sont les goulags sarkozyens qu'on rigole un peu.
RépondreSupprimer"le propos cité de Sarkozy ne serait-il pas une toute petite circonstance atténuante ?"
Parce que eux qui vont brailler demain dans la rue ont besoin que Sarkozy ouvre la bouche pour avoir un prétexte ? Sa présence présence à l'Elysée suffit amplement.
Quant au droit de grève, il ne devrait concerner que des revendications salariales. Est-ce le cas ici ? Non, c'est comme d'hab une grève à caractère politique : obtenir dans la rue ce qu'on n'a pu avoir par les urnes et ça va durer encore 4 ans. De plus des élections se profilent, alors on sort faire un peu de sport pour voir si la sauce prend.
"Une telle haine (c'est un constat pas un reproche) de la fonction publique ne peut pas venir de 36 endroits différents."
Qui va payer mes factures si je ne peux pas travailler ? Vous ? Ce branleur de Mailly ? Sarkozy ? et ne venez pas me faire le sermon sur la solidarité, je m'en bas les couilles de la solidarité gauchiste !
Ce soir je suis tombé sur un tract syndical, j'étais écroulé de rire tellement c'était débile.
Moi, né dans une famille de fonctionnaires profs agregés justement), on m'a toujours dit de choisir le métier qui me passionne. Résultat, un boulot... passionnant à 59h par semaine d le privé. Apparemment la pudeur a fait que ma famille a "oublié" de me signaler les quelques petites différences de traitement dans la fonction public. Ils n'avaient pas remarqué vous croyez ? Ou alors ils en rigolent dans mon dos...depuis leur lieu de vacances.
RépondreSupprimerJe trouve quelque peu étrange la passion que ce message suscite, des commentaires parlant de haine.
RépondreSupprimerCar enfin, la grève des fonctionnaires est un rituel français bien connu, certes désespérant, mais n'offrant rien de nouveau. Les tenants et les aboutissants en sont parfaitement limpides.
La suite du rituel est elle aussi un grand classique, à tel point que je peux la prévoir sans boule de cristal : le gouverment va prendre une mâle posture, tout en cédant à certaines revendications (en prenant comme prétexte la crise, qui justement ne touche pas les fonctionnaires. Comprenne qui pourra), toujours insuffisamment aux yeux des fonctionnaires, qui ne sont jamais satisfaits, et prépareront la prochaine grève.
Sans verser dans l' «à-quoi-bonisme», je m'attendais à plus de fatalisme, à des réactions plus tièdes.
Et pour me rassurer, je pense à cette phrase d'un étranger : «Les Français sont très forts : ils survivent à leur Etat.» et il aurait pu ajouter «et à leurs fonctionnaires, grévistes compulsifs.»
Pour le plaisir :
RépondreSupprimerhttp://www.contribuables.org/les-petitions/pour-un-vrai-service-minimum-dans-les-services-publics/
Frank, au début j'étais pour le service minimum, mais après réflexion, je suis contre parce que finalement, ça légitime le droit pour une minorité de faire chier le plus grand nombre, d'autant plus que demain cette minorité ultra-privilégiée n'a aucun motif légitime de faire grève, à moins qu'être contre Sarkozy en soir un, mais c'est un peu léger pour aller brailler dans la rue. Le droit de grève est interdit aux flics et aux militaires, pourquoi ne le serait-il pas à tous les fonctionnaires ?
RépondreSupprimerBien sûr, Théo. C'est l'évidence même, la grève devrait être interdite non pas aux fonctionnaires, mais, à toute personne prétendant remplir un service public (la SNCF aussi).
RépondreSupprimerCette interdiction du droit de grève est justifiée par la mission de service public (après tout, les manifestants nous répètent qu'ils manifestent pour la défense du service public, qu'ils mettent leurs actes en accord avec leurs paroles).
Cette interdiction serait compensée par la sécurité de l'emploi.
C'est d'une logique limpide et incontestable.
Mais dans notre pays soi-disant cartésien, certains, les fonctionnaires et assimilés, ont assez de pouvoir de nuisance pour éviter la logique, obtenir le beurre, l'argent du beurre, le sourire de la crémière et continuer à se plaindre à longueur de journées (ce qui à la longue est le plus irritant, le plus indécent. Je connais des personnes qui auraient de vraies raisons de se plaindre : par comparaison, j'ai honte quand j'entends se plaindre un prof ou un cheminot. «Indécent», n'en déplaise à François, est vraiment le mot qui me vient à l'esprit).
Il est simplement faux
RépondreSupprimer-et que cette grève soit rituelle, c'est la première, en son genre, du règne, et elle a été bien longue à mettre sur pied;
-et qu'elle soit sûre d'obtenir des résultats.
Deux contre-vérités de votre post initial dont j'ai, d'un mot, risqué une explication...
Et l'appel à la grève générale du 10 novembre dernier, c'était aussi la première de l'an I de Sarkozy ?
RépondreSupprimerBonne journée à tous (sauf aux gauchistes bien sûr).
"Bonne journée à tous (sauf aux gauchistes bien sûr)."
RépondreSupprimerThéo, je vous trouve un peu excessif sur ce coup là.
Un peu de nuance ne serait pas de trop me semble-t-il.
Erdav, à mon tour de vous trouver sévère alors que Théo va dans mon sens : l'essai du 10 novembre n'était guère réussi, la présente grève est donc bien la première en son genre, elle a été difficile à mettre sur pied et n'a rien, n'en déplaise à Franck, de "rituel", et encore moins d'automatiquement victorieux.
RépondreSupprimerComment ça, pas rituelles, les grèves de la fonction publique ?
RépondreSupprimerVous moquez vous ?
J'ai quelquefois l'impression de ne pas vivre dans le même pays que vous.
Par exemple, je peux déjà prévoir que dans les premières semaines de septembre 2009, il y aura une grève dans l'éducation nationale, et puis une autre au printemps 2010(pour vous donner les dates plus précises, il faudrait que je consulte un calendrier des vacances scolaires et des échéances électorales).
Quant à savoir si les grèves ont été efficaces, j'ai des critères simples et efficaces : les effectifs de la fonction publique diminuent-ils ? Non. Le pouvoir d'achat des fonctionnaires progresse-t-il plus que dans le privé ? oui.
Conclusion : les grèves sont couronnées de succès.
Bonne journée à tous (même aux gauchistes, mais encore plus à ceux qui galèrent à cause des gauchistes).
François Delpla :
RépondreSupprimer"Erdav, à mon tour de vous trouver sévère"
Je vous l'accorde. Dans le contexte d'aujourd'hui, il est vrai que gauchiste rime volontier avec emmerdeur de première.
La grève est un échec en termes de participation.
RépondreSupprimerEn revanche, elle a réussi à porter un grave coup à la production nationale, alors que nous sommes au début de la pire récession depuis 1929: un nombre réduit de grévistes a réussi à imposer à la France un jour de vacances supplémentaire.
Bravo à Messieurs les saboteurs, bravo aux traîtres à leur patrie.
***
From Times Online
January 29, 2009
France stays at home as Black Thursday strike falls flat
Adam Sage
French business was in hibernation today as millions of workers stayed at home to avoid a nationwide public sector strike in protest at President Sarkozy's handling of the global economic crisis.
Although trains, planes and buses were cancelled by the dozen, the expected travel chaos failed to materialise as the French opted for an unofficial holiday.
Industry will lose millions of euros as a result, but the upshot will be a relief to Mr Sarkozy's Government, which had been fearing turmoil on what has been dubbed as Black Thursday.
Unions had promised to make the President eat his words after he joked last summer that "these days, when there is a strike, nobody notices".
But visitors would have been hard pushed to detect the industrial action in Paris this morning, as the city remained calm.
Officials counted a total of 136km of traffic jams at 8am around the capital, compared with150 kilometres on a normal working day.
They said employees had either driven to work early or stayed away to dedicate the day to gardening, DIY and looking after the children.
Traffic around other main French cities was also lighter than normal.
In another encouraging sign for Mr Sarkozy, the SNCF, the state railway network, said that more trains were running than it had anticipated - 50 per cent in the Paris region, for example, compared to a forecast of 33 per cent.
http://tinyurl.com/bsy2rv
Si l'info de Bob est juste, si les Français restent chez eux les jours de grève, elle tendrait à confirmer mon opinion : les Français prennent la grève de la fonction publique comme une calamité de saison, comme la grêle ou la neige.
RépondreSupprimerCar si les Français étaient solidaires des grévistes comme beaucoup le prétendent, ils profiteraient qu'ils ne vont pas au boulot pour se joindre aux manifestations.
Il y a toutefois des choses que j'ai du mal à comprendre.
J'ai sous les yeux un sondage qui dit que 66 % des Français soutiennent la grève d'aujourd'hui.
J'avoue mon incompréhension : un quart des Français actifs est fonctionnaire ou assimilé, on peut y ajouter les retraités de la fonction publique, leurs familles, ceux qui espèrent devenir fonctionnaire. On peut y ajouter également les oisifs, les assistés et les subventionnés en tout genre, qui tirent profit de l'Etat et de la fonction publique.
Une évaluation à la grosse donne quelque chose entre 45 % et 55 % des Français (hé oui, n'oubliez pas que plus de la moitié des Français adultes touchent plus de la moitié de leurs revenus de la collectivité, la France est la pays de l'assistanat généralisé et on ne fait pas les choses à moitié).
Mais, enfin, cela ne fait pas 66 % des Français.
Il faut bien pour arriver à ce chiffre que des actifs ou des retraités du privé se disent solidaires des grévistes.
Or, autour de moi, à part une poignée de syndicalistes, je n'en connais aucun, d'où mon incompréhension.
J'en vois bien quelques uns qui détestent viscéralement Sarkozy et à qui tout ce qui l'emmerde fait plaisir. Ils ne donnent pas tort aux grévistes, mais de là à leur donner raison et à se dire solidaires avec eux, il y a un pas qu'ils ne franchissent pas.
Non, vraiment, moi pas comprendre.
Ou alors je comprends trop bien : il ne faut jamais, jamais, faire confiance à la presse ni aux sondages.
Les romains : "on veut du pain et des jeux"
RépondreSupprimerLes français : "on veut plus de pouvoir d'achat"
La première revendication caracterisa la fin de toute un Empire.
Espérons que la deuxième soit de meilleure augure.
Les français : "on veut plus de pouvoir d'achat"
RépondreSupprimervous devriez rajouter, "sur le champ" ! comme si les billets de banque allaient tomber dans le porte-monnaie en claquant juste des doigts. car de nombreux Français ont cru et croient que Sarkozy va faire augmenter les salaires d'un clic de souris comme jadis le roi guérissait les écrouelles. Evidemment, on tombe alorsz très vite dans les désillusions (les fameux 100 premiers jours où tout se joue pour un président ou un gouvernement.
Franck : vous croyez encore aux sondages ? Il n'y a rien de plus bidon qu'un sondage. Pensez-vous qu'un alcoolique oserait avouer à un(e) inconnu(e) qu'il boit comme un trou chaque jour ? A mon avis ce qui disent être solidaires des grévistes le disent pour faire plaisir au sondeur, pour ne pas passer pour un méchant individualiste. En fait plein de gens mentent par méfiance. ensuite il y a ceux qui ont beaucoup de gueule et qui font pas grand chose, qui proclament qu'ils vont aller défendre leurs statuts et leur pouvoir d'achat et qui se disent que, finalement, c'est mieux de rester au chaud que d'aller brailler sous la pluie et dans le froid.
L'article du Times recoupe mes constatations aujourd'hui à Paris, et celles que j'ai entendues autour de moi: le métro était vide à l'heure de pointe du soir. Beaucoup moins de gens qu'un jour habituel en heures creuses...
RépondreSupprimerPar ailleurs, je ne vois pas de contradiction entre 60% de Français environ pour la grève et 50% vivant de l'Etat. Dix points de différence entre deux grandeurs de ce type, ce n'est pas significatif.
Ce qui est plus contradictoire, en revanche, c'est qu'au même moment où une forte majorité se prononce pour la grève, une autre majorité se prononce pour... le renforcement du service minimum.
Autrement dit, d'accord pour se plaindre de la crise mondiale auprès de Sarkozy, mais pas d'accord pour qu'on en subisse les conséquences dans notre vie personnelle.
C'est parfaitement cohérent avec l'irresponsabilité des Français, en définitive.
Je suis curieux de savoir d'où vous tenez ce chiffre des 50% de Français qui vivent de l'Etat. Ce n'est pas la première fois que j'en entends parler, mais je ne me souviens pas d'avoir lu quelqu'un mentionner l'étude à l'origine de ce chiffre.
Bob : j'imagine que Franck comptabilise les retraités nourris et entretenus par l'Etat-nounou.
RépondreSupprimerLes retraités nourris et entretenus ils le sont pas si bien que ça... à moins de n'avoir aucune personne âgée dans votre entourage vous devriez le savoir.
RépondreSupprimerBob,
RépondreSupprimerLe calcul est vite fait, vous comptez :
> les fonctionnaires (un quart de la population active)
> les assistés de toutes sortes
> les retraités (qui en général n'ont pas cotisé autant qu'ils reçoivent)
Vous verrez que vous arrivez rapidement à ce total. On pourrait introduire des nuances, par exemple ne compter le personnel de la SNCF qu'à 50 %, puisque c'est la proportion des subventions plus ou moins déguisées dans le chiffre d'affaires.
@Matthieu : les retraités du public sont bien lotis (parfois même très bien) par rapport à ceux du privé : ils touchent 80% de leur dernier traitement alors que ceux du privé sont payés sur la base des vingt meilleures années et touchent plus que la moitié de leur dernier salaire. De plus, les fonctionnaires sont les seuls à pouvoir bénéficier de fonds de pensions, que les syndicats refusent de voir étendus au privé.
RépondreSupprimerEt c'est une injustice d'autant plus grande que la productivité d'un fonctionnaire est faible, si on considère qu'un fonctionnaire crée de richesses (ce qui est totalement faux).
Pour résumer : ceux qui refusent de collaborer avec l'Etat triment et sont punis en permanence, jusqu'à leur mort.
Le manque d'objectivité, concernant la claque reçue par la politique gouvernementale de la part des salariés de toutes catégories et de beaucoup de non-salariés, est ici pire que dans la presse de droite.
RépondreSupprimerNaïf que j'étais, je croyais que la seule claque que pouvait recevoir un gouvernement était une retentissante défaite aux élections.
RépondreSupprimerMe voilà moins bête grâce à vous.
Dieu vous entende !
RépondreSupprimerNéanmoins, il nous faut compter avec la perversion actuelle du système électoral, qui conduit à une primauté de l'élection présidentielle peu propice au débat d'idées et fort favorable, en revanche, à l'élection de celui qui roule le plus des mécaniques.
C'est sans doute l'une des raisons primordiales des claques reçues ensuite de "la rue".
La claque d'hier n'est rien à côté de celle que le champion de la gauche plurielle a reçue le 21 avril 2002.
RépondreSupprimerComme à de nombreux observateurs, cette grève et ses manifestations m'ont paru puériles : réclamer de l'argent à l'Etat-mamma ...
RépondreSupprimerAprès tout, chaque adulte est libre de faire sa vie, les fonctionnaires mécontents de leur sort peuvent démissionner et s'établir plombiers, ils travailleront 12 h par jour mais doubleront leur salaire.
Ils veulent doubler leur salaire sans travailler plus ? Caprice de grands enfants.
http://caccomo.blogspot.com/2009/01/mouvements-sociaux-et-crise-economique.html
RépondreSupprimerComment les fonctionnaires osent-t-ils se prétendre solidaires des salariés du privé quand ils demandent plus d'argent à l'Etat, donc plus d'impôts ?
RépondreSupprimer«La claque d'hier n'est rien à côté de celle que le champion de la gauche plurielle a reçue le 21 avril 2002.»
RépondreSupprimerLa position de la gauche a toujours été claire dans cette situation :
«Nous sommes le vrai peuple. Si nous sommes désaouvés, ça ne peut être que par un faux peuple ou par un peuple trompé (le peuple n'est éclairé que lorsqu'il vote à gauche). Ce n'est pas à nous de changer, c'est au peuple. Rééduquons-le. Allez hop, tout le monde dans les camps.»
Fort de cette bonne conscience et cohérent, le PS n'a pas changé.
Franck j'ai truvé ce petit tableau trèqs édifiant sur l'évolution du smic et du salaire brut total :
RépondreSupprimerhttp://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?ref_id=natnon04145®_id=0
Malgré un très forte augmentation du taux horaire sur la dernière décennie, le brut 35 heures 2008 reste inférieur au brut 39 heures 2005. Un salarié embauché aux 35 heures a perdu entre 1000 et 2000 euros bruts sur une année ce qui est considérable.
Rajoutez-y l'obligation de faire en 35 heures ce qu'il aurait dû faire en 39, plus une grosse pincée de haine pour ceux qui étaient aux 39 heures, qui en font 35 mais toujours payées 39, il se rend bien compte qu'il se l'est faite mettre bien profond par la gauche plurielle.
C'est curieux, quatre mois avant avril 2002, j'avais dit à mon amie que Jospin ne serait pas au second tour car sa cohabitation avec Chirac avait duré deux fois plus longtemps que celles de Balladur et Chirac avec Mitterrand. Alors Mr Jospin, c'est qui le peuple de cons ?
En fait Jospin ne s'est pas pris une claque mais une grosse branlée dont le PS ne s'est toujours pas remis, normal, me-direz-vous, c'est le camp du Bien, il est donc infaillible et donc incapable de se remettre en cause.
Bon, ben moi je n'ai pas l'impression que dans cet échange-fleuve notre Franck se soit beaucoup limé la cervelle à celle d'autrui !
RépondreSupprimerLe plus clair est encore Robert, qui au moins reconnaît être animé de haine.
Pour ma part, sans prêcher une doctrine d'amour, je suis très préoccupé par la montée des intolérances, du manichéisme et des raisonnements binaires.
«Pour ma part, sans prêcher une doctrine d'amour, je suis très préoccupé par la montée des intolérances, du manichéisme et des raisonnements binaires.»
RépondreSupprimerJe travaille dans une société dont la moyenne d'âge est de 48 ans.
Il s'y trouve donc beaucoup de gens intéressés par les questions de retraite.
Ces gens savent qu'un fonctionnaire cotise moins longtemps qu'eux et que sa retraite est calculée sur les six derniers mois au lieu des vingt-cinq dernières années pour eux.
Les mieux informés savent même que les caisses déficitaires du public sont renflouées par les impots et les cotisations du privé.
Les plus indulgents pensent que les fonctionnaires ont raison de demander mais que les gouvernement ont tort de céder.
Car ils ont bien conscience que les fonctionnaires n'ont pas ces avantages à cause du merveilleux travail qu'ils font ou des extraordinaires services qu'ils rendent, mais à cause d'un rapport de forces qui leur est favorable.
La moins indulgente que je connaisse est une jeune grand-mère parce qu'elle cumule les griefs vis-à-vis des fonctionnaires : les problèmes de garderie de sa fille en cas de grève et ses propres soucis de retraite.
Vous comprendrez donc à travers ce que je vous raconte que le ressentiment n'est pas sans raison.
"s'agit d'une manifestation, entre autres, contre Sarkozy, qui a clamé bien haut sa haine du peuple, notamment à Toulon en éructant une raillerie contre tout gréviste"
RépondreSupprimerJ'avais loupé une partie de l'échange. Merci de reconnaître que cette grève n'avait que peu de rapport avec un quelconque motif salarial, que c'est juste pour faire le gros dos devant Sarkozy en vue des élections qui se profilent.
Sarkozy a de la haine pour le peuple ? Sans blague ! Lénine en avait encore plus, Staline aussi, Mao et Pol Pot également. Ne croyez vous pas qu'il faut voir de la haine envers ses semblables pour ouvrir des camps de rééducation et d'extermination comme l'ont fait les personnages sus-cités ?
Il n'empêche que les syndicats de la fonction publique regorgent de sacrées chochottes pour avoir le sommeil perturbé à ce point par le moindre propos sarcastique du petit caudillo.
Vous venez faire des sermons d'amour et vous partez en guerre à la moindre remarque déplaisante du président : n'est-ce pas contradictoire, prôner la tolérance et taper sur tout ce qui ne va pas dans votre sens ? Faudrait songer à arrêter de jouer aux jeunes pucelles effarouchées comme la madone du Poitou. Et surtout d'arrêter de croire que vous êtes le camp du Bien. Ces attitudes christiques sont grotesques, ridicules et déplacées.
Moi, vous savez...
RépondreSupprimerJe ne viens pas ici pour faire de grandes synthèses, plutôt pour jouer un rôle de poil à gratter dans un océan de conformisme pro-libéral. En l'occurrence je ne crois pas qu'il ait été inutile, même et surtout si je conçois l'agacement qu'on peut ressentir lorsqu'on dénigre le premier grand rassemblement de protestation du règne en le disant rituel, et en s'obstinant contre toute évidence à le croire limité à la fonction publique.
Je vous laisse donc volontiers le dernier mot, surtout un dernier mot aussi élaboré.
Pour Mr Delpla :
RépondreSupprimerhttp://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/01/24/01011-20080124FILWWW00597-ratp-preavis-de-greve-le-er-fevrier.php
Le 1er février, c'est aujourd'hui.
Les grèves de la fonction publique (plus de 60 % des conflits sociaux ont lieu dans la fonction publique et essentiellement dans les transports) sont devenues à ce point rituelles qu'elles sont remplacé la messe dominicale. On ne va plus manifester sa foi, on va manifester sa désapprobation de la politique du gouvernement.
Ce qui me choque dans cet échange c'est qu'après avoir trouvé un article disant que les smicards se font effectivement enfler niveau salaire et charge de travail, tout ce que certains trouvent à faire et de dire "ha ha les gauchistes ils ont rien fait !" plutôt que de se rendre compte que cette baisse de salaire justifie donc un ras-le-bol général auprès du président qui avait promis l'inverse. Le niveau de mauvaise foi de certains est ici élevé au rang d'art.
RépondreSupprimerLa courtoisie exige certes de ne pas mettre en cause l'intelligence ou la bonne foi de son interlocuteur. Mais à condition que celui-ci consente à ne pas se moquer du monde par trop ouvertement.
RépondreSupprimerAussi, quand François Delpla, intellectuel présumé, écrit ceci, après que je me suis expliqué en long, en large et en travers: "Le plus clair est encore Robert, qui au moins reconnaît être animé de haine", je me considère délivré de cette obligation.
J'ai, à deux reprises, exposé ci-dessus dans le plus grand détail que j'étais animé par la défense de mes intérêts légitimes, et par ceux de mon peuple. En somme, par la justice.
J'ai dit que la haine que j'éprouve à l'égard des gauchistes est motivée par la constance, le mépris et la mauvaise foi avec laquelle ils s'opposent à cette simple justice sociale, par le détournement des moyens de l'Etat auquel ils procèdent pour ce faire, et par la trahison de leur mission de service public quand ils sont fonctionnaires.
Sous la plume de François Delpla, cela donne: "Robert reconnaît être animé de haine".
Cela s'appelle confondre les causes et les conséquences.
Il est tout de même curieux que des gens prétendument cultivés, prétendument de gauche, donc héritiers de la pensée marxiste, s'obstinent à expliquer la politique exclusivement en termes psychologiques et crypto-religieux.
François Delpla s'exonère désormais du ridicule d'être dans le camp du Bien ("je ne prêche pas une doctrine d'amour"), mais il ne renonce toujours pas à la facilité de classer ses adversaires dans le camp du Mal.
Ils ont la haine, voyez-vous. (Ah non, merde, je suis con: seules les racailles immigrées ont le droit "d'avoir la haine". Et ça c'est beau, c'est bon, c'est noble. C'est social, voyez-vous. Les fachos, eux, "sont animés de haine". Nuance. C'est leur nature profonde qui est mauvaise. Rien à voir avec "le social", cette fois-ci.)
Aussi, quand François Delpla nous explique qu'il "est très préoccupé par la montée des intolérances, du manichéisme et des raisonnements binaires", il faut comprendre, je suppose, qu'il n'y a nulle intolérance et nul manichéisme, de la part des fonctionnaires grévistes, à rendre périodiquement la vie impossible à des dizaines de millions de leurs concitoyens, afin qu'ils consentent à financer le maintien de leurs privilèges.
Le fonctionnaire gréviste, et le parti socialiste avec lui, est animé par la tolérance et le souci de la justice sociale. Jamais, au grand jamais, par celui de ses intérêts.
Ceux qui s'opposent à la grève des fonctionnaires sont, naturellement, "animés par la haine".
Remarquez que François Delpla a d'illustres modèles, puisque nul autre que Richard Descoings, le directeur de Sciences-Po, vient d'être condamné par les tribunaux pour s'être illustré dans un exercice similaire de perversion de l'intelligence et du langage.
Il avait fustigé, sur son blog, dans un style fort soutenu et fort convaincant, les gardes du corps de Jean-Marie Le Pen, qui auraient cassé la figure à un caméraman de France 3, suite à un débat auquel participait le leader du Front national à Sciences-Po en 2007.
Manque de bol: l'agresseur était un vigile employé par Sciences-Po.
Ca n'a pas empêché Richard Descoings, l'homme chargé de former les élites de la nation, le chef de la machine à produire les hauts fonctionnaires, le mètre-étalon du service public, d'écrire: "Tout s’était bien passé. Trop bien. Dans la grande tradition de l’extrême-droite, il y a la provocation et il y a aussi l’agression. Le service d’ordre du candidat du Front national n’avait pu démontrer ses talents physiques lorsque Jean-Marie Le Pen a quitté Sciences Po. C’est sur le trottoir, dans la rue, qu’un cameraman a payé: trois secondes d’une violence réfléchie, expérimentée, efficace. Il en est resté sur le carreau”.
Admirez la plume du Monsieur: "Tout s’était bien passé. Trop bien"; "Dans la grande tradition de l’extrême-droite, il y a la provocation et il y a aussi l’agression"; "Le service d’ordre du candidat du Front national n’avait pu démontrer ses talents physiques"; "Un cameraman a payé"; "Trois secondes d’une violence réfléchie, expérimentée, efficace".
Quelqu'un qui écrit aussi bien ne peut qu'avoir raison. Ne sentez-vous pas l'indignation légitime, la lèvre qui tremble devant tant d'ignominie droitière, la nuque qui se raidit face au retour des zeurléplusombres?
Eh bien non. Nous avons affaire, là, à l'une des saloperies les plus utilisées par les gauchistes: l'inversion accusatoire.
C'était Richard Descoings lui-même qui était responsable de cette agression, puisque c'est l'un des ses employés qui a attaqué le journaliste de France 3.
Mais un gauchiste, promoteur de la diversité forcée et de la discrimination positive, ne s'arrête pas à de tels détails. Il a Le Pen sous la main. Et tout le monde sait que Le Pen "est animé par la haine". C'est donc, forcément, Le Pen le coupable.
Richard Descoings, illustre représentant de la noblesse d'Etat, à l'instar des fonctionnaires, à l'instar des gauchistes, vient d'être condamné pour diffamation envers Jean-Marie Le Pen pour ce mensonge.
J'en connais qui doivent avoir la haine en ce moment : tous ces étudiants qui préparent les concours de recrutement de l'Education nationale dont les écrits commencent bientôt et qui trouvent closes les portes de nombreuses bibliothèques universitaires pour cause de grève. Pour des fonctionnaires qui n'ont que la solidarité et l'emploi à la bouche, ça la fout vraiment mal.
RépondreSupprimerJ'en connais qui doivent avoir la haine en ce moment : tous ces étudiants qui préparent les concours de recrutement de l'Education nationale dont les écrits commencent bientôt et qui trouvent closes les portes de nombreuses bibliothèques universitaires pour cause de grève. Pour des fonctionnaires qui n'ont que la solidarité et l'emploi à la bouche, ça la fout vraiment mal.
RépondreSupprimerfévrier 04, 2009
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et pour les suppressions de postes qui compromettent beaucoup plus radicalement leurs efforts (et contre lesquelles luttent les grévistes), ils n'ont qu'amour, sans doute ?
C'est vrai qu'en bloquant les portes des bibliothèques, vous détruisez radicalement les chances de certains candidats de décrocher le concours.
RépondreSupprimer***vous détruisez radicalement***
RépondreSupprimermoi, je détruis quelque chose ?
vous sombrez dans le défaut de Robert Marchenoir et je songe à mettre sur le marché, pour le désigner, un nouveau mot : la vouïsation.
C'est ce qu'il y a de plus grave aujourd'hui sur la planète dans tous les domaines : le besoin de ranger les gens dans un camp avant d'examiner ce qu'il disent.
Alors oui, du coup, il devient logique, quand un internaute remarque qu'il y a pire, pour les candidats, que des fermetures ponctuelles de bibliothèques par fait de grève, par exemple la suppression même des postes pour lesquels ils se préparaient à concourir, il devient logique dis-je de répondre comme si on avait en face de soi un bibliothécaire gréviste : tout cela n'est-il pas la même racaille ?
Non à la vouïsation !