Yvan Rioufol croit qu'il y a une révolution conservatrice qui progresse en France.
Je suis bien plus dubitatif.
Certes, les idées conservatrices progressent. La culture de l'excuse a du plomb dans l'aile. Avec le naufrage de l'école et des banlieues qui crève les yeux, il devient plus difficile d'attribuer à des causes socio-économiques collectives, des comportements qui relèvent de la responsabilité individuelle, de la morale et de la culture.
Cependant, cette dérive conservatrice des idées (plutôt qu'une révolution) aura le plus grand mal à trouver une expression politique :
> un gros tiers de la population est stato-dépendant. Ceux-là sont violemment opposés à la culture de la responsabilité que suppose une révolution conservatrice. Donc, pour que celle-ci ait la majorité, il faudrait convaincre les trois quarts de ceux qui restent ; pas impossible, mais très difficile.
> le milieu médiatico-politique est intensément socialiste. Il est verrouillé par le monopole décréter ce qui est moral ou immoral que s'arroge le clergé de Gauche. Même Nicolas Sarkozy, pourtant élu sur le thème de la rupture, n'arrive pas à rompre avec les dogmes socialistes (par exemple, sur l'immigration : la vraie rupture, c'est réforme du code de la nationalité. Il n'en a jamais été question).
Il est vrai cependant que la révolution conservatrice pourra prendre de la force si elle rencontre l'iceberg de la dette publique.
Tant que l'Etat peut entretenir les troupes de statolâtres, la révolution conservatrice n'a aucune chance. Mais il n'est pas sûr que ça soit possible indéfiniment.
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bonjour,
RépondreSupprimercela fait un moment que je suis ce blog sans y intervenir. Je me décide aujourd'hui à y amener ma modeste contribution. Sachez toutefois que je suis peu disert et que je m'efforcerai de n'écrire qu'à bon escient.
je viens de lire les prévisions de l'INSEE sur la croissance 2009. On nous promet un acquis de croissance négative...
je n'ai jamais lu cela avant!!!
un acquis de croissance négative ben voyons... appelons un chat un chat! il s'agit tout simplement d'une récession historique dont l'INSEE dit n'en avoir pas vu de pareille depuis 1973. Un acquis de croissance négative... Bel euphémisme!!!!
décidement on se fout du monde
Le mur de la dette publique approche.
RépondreSupprimerAvec la crise financière, il va être de plus en plus difficile aux Etats, et notamment à ceux dont la dette est la plus grande, de trouver des capitaux. Plus la France aura de mal à financer son "modèle social" à crédit, et plus il se distordra, comme un décor de carton-pâte. La Révolution deviendra alors possible.
Je crois aussi à une "révolution conservatrice" en France.
RépondreSupprimerAvez-vous entendu parler du livre "des nerfs solides" ?
http://marketingisdead.blogspirit.com/archive/2009/03/25/xavier-charpentier-a-t-il-les-nerfs-solides.html
De plus, si vous regardez à gauche avec la montée du Front de Gauche (très nette dans les sondage), c'est aussi révélateur d'une volonté de retour à quelque chose de solide, de connu, bien loin de la gauche bobo du PS actuel. De mon point de vue c'est aussi un signe mais dans le sens où cette révolution marque un retour aux valeurs et aux fractures traditionnelles en France.
Pour faire simple (simpliste même), une partie de la gauche serait prête à sacrifier des "acquis" si on supprime les stocks options et on limite les plus gros salaires...... cette partie de la gauche n'est pas dans le secteur subventionné bien sur.
"sondageS" désolé
RépondreSupprimer"La Révolution deviendra alors possible."
RépondreSupprimerMouais! Mais quelle révolution? En France, celle-ci a tendance à se terminer en bain de sang... alors s'il était possible de trouver une autre voie, je serais le premier à la souhaiter...
Daredevil, les gouvernants actuels seront comptables du bain de sang, s'il advient, ce que je ne souhaite pas plus que vous car il serait facteur de régression. Qu'ils aient le courage de sortir du socialisme et on devrait pouvoir éviter le pire.
RépondreSupprimervoici le lien en direct
RépondreSupprimerles classes moyennes
Oui, criticus, nous sommes d'accord sur ce point mais malheureusement, je trouve que le courage est actuellement l'une des valeurs les moins répandues de par nos contrées... et au loin, je suis comme sœur Anne : je ne vois rien venir!
RépondreSupprimerTiens, l'un de vous a-t-il lu ceci?
RépondreSupprimerAu passage, j'aime beaucoup le passage sur la "valeur marchande" du bac... surtout quand elle vient d'un anti-libéral tel que JPB - pour lui, tous nos maux actuels ou presque lui sont imputables... c'est dire ;))
bonnet d'âne
désolé mauvais lien
RépondreSupprimerVoici le bon!
Bonnet d'âne
Encore un autre lien vers le site de JLC - je trouve ses 2 derniers textes excellents! Et vous qu'en pensez-vous?
RépondreSupprimerChroniques en liberté
"Au passage, j'aime beaucoup le passage sur la "valeur marchande" du bac..."
RépondreSupprimerIl taille quand même un joli costard à ce crétin sidéral de Descoings.
Pour revenir au sujet, je n'y crois pas beaucoup à cette vague conservatrice : le statolâtrisme à la française a malheureusement encore de beaux jours devant lui, à moins que l'état des finances publiques ne contraigne le gouvernement à tailler à la hache dans les dépenses.
Encore un lien intéressant, me semble-t-il. Qu'en pensez-vous?
RépondreSupprimerla fin de l'euro