Si on suit les manoeuvres du BEA (conférences de presse, rapports) à propos d'AF447, on s'aperçoit qu'il a des préoccupations juridiques ( voir par exemple Avis d'un expert http://henrimarnetcornus.20minutes-blogs.fr/media/01/02/613488340.pdf ). Or, ce n'est pas dans sa mission et il n'est pas lui-même menacé.
Les précautions juridiques du BEA concernent donc des tiers, faciles à deviner : AF, Airbus, AESA. Mais la mission du BEA est la prévention des accidents, pas la protection des copains !
On assiste donc en public et en direct aux effets de la captation d'un organisme de contrôle par les controlés. Cette expérience in vivo fascine le libéral que je suis.
Je suis curieux de voir jusqu'où ira cette collusion. Au stade actuel de l'enquête, AF, Airbus et l'AESA ont tous fait de gros trous dans les plaques de Reason menant à l'accident. Le BEA joue l'omerta vis-à-vis de l'opinion publique, tiendra-t-il jusqu'au rapport final et ses homologues étrangers tiendront-ils leur langue ?
mercredi, juillet 08, 2009
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Tiens
RépondreSupprimerPierre-Henri Gourgeon : Directeur général exécutif du Groupe Air France-KLM
Claude Lelaie : Senior Vice President Airbus Flight Division
Paul-Louis Arslanian : Directeur du bureau d'analyses et d'études pour la sécurité de l'aviation civile
tous trois sortis de la même promo... vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre.
Note Patrick Goudou, directeur de l'AESA, est lui sorti de la même école cinq ans plus tard. Mais ce n'est sûrement qu'un coïncidence.
RépondreSupprimerVous êtes vraiment de bien mauvaises langues.
RépondreSupprimerOn va vraiment finir par croire que vous n'êtes qu'une bande d'aigris qui ne font rien d'autre que de cracher leur venin.
Collusion ? connivence ? peuh ! mais c'est IM-PEN-SA-BLEUH. Certainement pas avec l'élite de l'élite, la crème de la crème du système françoué.
...
M'enfin, je sais que je risque de passer pour un raté qui ne fait rien que râler contre ceux qui ont réussi. Je ne prétends pas faire leur boulot mieux qu'eux, mais disons qu'il faut parfois émettre des doutes, quelque soit la réputation des intéressés.
Je ne suis pas naïf : le NTSB et Boeing ont également des accointances suspectes.
RépondreSupprimerTout est une question de degré. Or, je pense que nous atteignons un stade où la sécurité des vols est compromise. Le "score" d'AF, 4 avions perdus et 431 morts en 10 ans, est unique en Europe occidentale.
Si quelques têtes de PDGs ou équivalents roulaient dans la poussière, je me sentirais soulagé en tant qu'utilisateur régulier, forcé, d'AF.