La majorité semble s'être donné pour devise «Pas un jour sans une taxe».
Voilà que les députés viennent de voter une surtaxe de 10 % sur les bénéfices des banques pour 2010.
Voter une taxe spécifique momentanée ne choque aucun député ! C'est vraiment le degré zéro de l'intelligence fiscale : soit une taxe est justifiée et elle est permanente, soit elle est injustifiée et il ne faut pas la voter.
De plus, une taxe ciblée est contraire à un principe de saine fiscalité «assiette large, taux bas», sans même parler d'un principe d'équité (pendant qu'on y est, pourquoi ne pas taxer les agents immobiliers qui ont gonflé la bulle spéculative ?).
Enfin, la notion de taxe punitive, déjà inaugurée avec pollueur-payeur, est profondément communiste. La fiscalité n'est pas une arme de moralisation, d'ailleurs l'Etat n'a pas à faire la morale à qui que ce soit, et aucune légitimité de toute façon à le faire à travers l'impôt.
Je vais même plus loin : l'incitation fiscale me choque. Les hommes de l'Etat ne sont des capitaines sur le pont d'un navire orientant une société soumise. Favoriser tel ou tel comportement à l'aide d'une incitation fiscale est un abus de pouvoir. L'imposition devrait être la plus neutre possible.
La pratique fiscale française est donc aux antipodes de celle que je considère comme bonne.
Dans ce domaine également, Nicolas Sarkozy n'a pas tenu sa promesse de rupture.
Mais, bien sûr, vous l'avez compris, en réalité, nous tombons encore plus bas.
L'actualité n'est pas celle d'un débat fiscal où des thèses opposées s'affronteraient entre gens intelligents, mais d'une course au spectacle médiatique où chacun essaie d'attirer un instant la lumière des projecteurs avec une nouvelle taxe portant son nom.
Rarement la politique, qui ne vole déjà pas bien haut en temps normal, avait été à ce point abaissée.
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Alors qu'un représentant des banques était interrogée sur ce sujet vers 18h45 sur une grande radio généraliste, une dépêche tombait (en provenance de Bercy et annoncée en direct) indiquant que cet amendement était une erreur dont la cause était à rechercher du côté d'un vote électronique défaillant (M. Jean-François Lamour se serait trompé). Qu'à cela ne tienne, l'erreur serait rectifiée dès lundi par une nouvelle discussion.
RépondreSupprimerNon seulement la politique française est nulle, mais elle est aussi ridicule. Je soupçonne ses membres d'être de mèche avec les écolos: à ces derniers les éoliennes, aux autre le vent par brassage incessant.
"La fiscalité n'est pas une arme de moralisation"
RépondreSupprimerPourtant c'est effectivement ce qui se passe avec les impôts idéologiques que sont l'impôt sur les sociétés et l'ISF. Leur but est de persécuter ceux qui sont censés les subir. Or une entreprise ne paie pas d'impôts, elle prélève une part de sa recette pour payer le tribut exigé par les voyoucrates. C'est ce que l'on voit.
Ce que l'on ne voit pas, c'est la hausse des tarifs pour maintenir les marges de bénéfices des entreprises les plus rentables, ce sont les répercussion pour la même raison sur les prix pratiqués sur les fournisseurs qui seront obligés de pratiquer la modération salariale dans leurs boîtes.
Ne l'oublions pas : on ne taxe que le travail, le capital étant le résultat du travail, car c'est le seul moyen de créer de la richesse.
Pour le détail de cette affaire et un point de vue plus technique: http://authueil.org/?2009/10/23/1473-braquages-de-banques
RépondreSupprimerL'éolienne de l'assemblée nationale est probablement celle qui a le rendement le plus élevé de l'hexagone.
Un débat très tendu à propos du Budget 2010 de la France est attendu dans l'hémicycle de l'assemblée National. Nous pouvons déjà noter un fait rarissime, la défiance des parlementaires par rapport au gouvernement même au sein des élus de la majorité!
RépondreSupprimerNous devons profiter de l'opportunité, Le citoyen doit encourager son député à rediriger les débats sur des questions légitimes : l'effondrement du système financier, l'illégitimité de la dette publique, les politiques d'austérité, etc...
Nous devons nous inspirer de la commission d'enquête parlementaire sur l'origine de la crise de 1929, dirigé par Ferdinand Pécora pour comprendre l'emprise mafieuse des intérêts financiers sur la République, afin d'ouvrir la voie au véritable changement de système.
Nous devons exiger la fin de la folies des faux débats !
Afin de faire face à la colère qui vient! Afin de faire face à la logique destructrice du système ! Afin de faire face au mépris de la classe dirigeante, en montant sur la scène de l'histoire! Afin de rompre avec la règle du jeu!
Je vous invite à lire et à partager le dernier tract de Solidarité et progrès :
http://www.solidariteetprogres.org/...
Il est temps que toutes les révoltes particulières donnent naissance à un projet commun révolutionnaire!
David C.
david.cabas.over-blog.fr
La pratique fiscale française est donc aux antipodes de celle que je considère comme bonne.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec vous, Franck. L'impot ne sert qu'à une seule chose : financer l'Etat. Toutes les incitations fiscales ne créent que des distorsions (marché de l'immobilier, de la voiture avec le bonus malus ....). Vive la flat tax pour tous et aucune autre forme d'imposition : ainsi en payant la douloureuse, les Français s'intéresseront un peu plus à ce que fait l'Elite!