Ce n'est pas souvent que je félicite la bureaucratie bruxelloise, mais, pour le coup, en proposant de mettre sous tutelle les budgets nationaux, elle est parfaitement logique :
> soit on a une monnaie unique et il faut qu'une instance supra-nationale surveille les budgets des différents pays.
> soit on refuse cette surveillance, mais alors il faut abandonner la monnaie unique.
N'oublions pas que ceux qui, à force de propagande, nous ont imposé l'Euro sont les héritiers de gens détestant les nations, fauteuses à leurs yeux de toutes les guerres, et rêvant de faire de l'Europe une fédération de régions, les nations étant détruites par la machinerie européiste.
La proposition bruxelloise est dans cette lignée. Ce n'est qu'une étape de plus de cette stratégie de long terme.
A l'inverse, je pense que la destruction des nations est profondément nocive, qu'elle fait des citoyens des déracinés et qu'elle prépare le chaos. C'est pourquoi je suis pour un abandon ordonnée de l'Euro. Je préfère que la France ressemble à la Suisse qu'à la Belgique.
Mais il faut choisir : ceux qui s'insurgent contre la proposition bruxelloise tout en se déclarant partisans de l'Euro sont des idiots ou des menteurs.
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Excellent analyse, que je partage totalement. Pour certains le réveil va être dur. Je pense à tous ces "idiots utiles" (j'en ai plein autour de moi) qui ont toujours voté dans ce sens, sans réaliser à quoi ils s'engagaient (et surtout à quoi ils nous engagaient tous ...).
RépondreSupprimerune nation ne se décrète pas, elle existe ou n'existe pas. En 1940 l'état français buvait la tasse, pas la nation. En 1991 l'URSS s'écroulait comme un château de cartes, la nation russe était intacte. D'ailleurs en 42 Staline l'a bien compris et recentrait sa propagande sur la "Mère-Patrie". L'Europe n'est pas une nation, pas une langue, pas un peuple. L'Europe prendra un bouillon, les peuples survivront.
RépondreSupprimer«L'Europe prendra un bouillon, les peuples survivront.»
RépondreSupprimerCertes. Mais j'ai peur que ça soit dans très longtemps après beaucoup de souffrances.
je n'ai rien d'autre à offrir que du sang et des larmes... ;-)
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerMise au point logique et cohérente.
Il ressort aussi une problématique en filigrane de votre papier : qu’est-ce qui fait la différence entre la Suisse et la Belgique ?
Pourquoi 26 cantons séparés par 3 langues (4 avec le Romanche, ok) vivent-ils mieux ensemble que 2 entités fédérées ?
L’aspect constitutionnel est évidement important, peut-être l’aspect religieux également…
Mais le temps est certainement le facteur le plus déterminant. Car la Suisse a plus de 700ans d’histoire, qui a permis aux institutions et aux peuples de s’adapter les uns aux autres, à travers les crises, les réussites, etc...
Je ne pense pas que l’apparition d’une Europe Fédérale signe inéluctablement la mort des Etats Nations comme la Suisse n’a pas fait mourir les particularismes de chaque canton.
En revanche, oui, l’intégration économique impose effectivement ce que les gaullistes bon teint appellent une perte de souveraineté, losqu’il ne s’agit que d’une alliance de souveraineté.
Il est amusant de noter, comme vous l’avez fait, que l’Europe, aussi technocratique soit-elle, est un garde fou pour la France (et autres états du sud) et ses politiques médiocres et incapables de grandeur ; elle fait le boulot ingrat et prend les décisions difficiles.