Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat aux gros câlins pour les délinquants malheureux, pardon, à la justice, écrit un article dans Les Échos de ce jour intitulé Dur avec les délinquants, dur avec les causes de la délinquance où il commet l'exploit de ne pas expliquer comment il entend être dur avec les délinquants et d'oublier parmi les causes de la délinquance les deux principales : la mauvaise immigration et le laxisme institutionnalisé. En revanche, il arrive à placer le mot humanisme (1000 points au Scrabble degôche) dont on n'a franchement que foutre dans un tel contexte.
Bref, avec une droite pareille, pas besoin de gauche. Les delinquants peuvent continuer tranquillement à se payer notre tête.
C'est stupéfiant à quel point la phrase d'Einstein que j'aime tant "il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre" se révèle adaptée à la politique française.
Notons que toute loi nouvelle sur le sujet, même répressive, est une procrastination : il faut commencer par appliquer tout de suite les lois existantes, quitte à supprimer les plus criminophiles, et mettre au placard les magistrats qui pratiquent la culture de l'excuse.
Les honnêtes gens, à qui va ma sollicitude, ne s'en porteront que mieux.
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"Dur avec les délinquants, dur avec les causes de la délinquance"
RépondreSupprimerPutain, je rêve... il a osé...
Tough on crime, tough on the causes of crime...
C'est le slogan de Tony Blair, un slogan qui a un paquet d'années maintenant, qui est devenu il y a déjà longtemps, pour les Britanniques, le symbole de la capacité des travaillistes à faire des belles phrases pour enfumer les électeurs, tout faisant exactement le contraire sur le terrain...
L'une des innombrables postures qui les ont fait éjecter par leur peuple, et remplacer par les conservateurs de Cameron...
Et les petites mains de la Sarkozie osent reprendre ces vieux kleenex usagés dans la poubelle de l'histoire, en pensant que les Français n'y verront que du feu ? Ce qui est, hélas, possible, tellement la France est chauvine et refermée sur elle-même, ignorant ce qui se passe au-delà de ses frontières ?
Ils ne sont même pas foutus de rédiger leur propagande de merde eux-mêmes ? Même ça, il faut qu'ils le fassent faire par d'autres ? Il faut qu'ils repompent le boulot de cochon des autres ?
Qu'est-ce que c'est que cette culture de la paresse et du foutage de gueule ?
Voilà bien la mentalité du service public français, que le monde entier nous envie ! Voilà bien la façon dont les salariés de l'Etat, du ministre au petit fonctionnaire municipal, envisagent leur travail et méprisent ceux qui les paient !...
JM Bockel ne fait pas dans la demi-mesure : il cite Blair.
RépondreSupprimerEt avec 10 ans de retard en prime.
RépondreSupprimerCa rappelle un peu le "busing", que les libéraux (au sens anglo-saxon) américains avaient mis en place afin de favoriser la "mixité sociale". Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agissait de jeter dans un bus les meilleurs élèves des bons lycées blancs et de les envoyer dans les lycées des quartiers noirs et inversement.
Il suffit de lire Wikipédia ou n'importe quel site un peu neutre sur le sujet pour s'apercevoir que ce fut un échec retentissant, des milliers de familles n'hésitant pas à tout plaquer pour fiche le camp des zones concernées par le busing.
Aujourd'hui, personne aux Etats-Unis ne considère plus l'idée du busing comme étant pertinente, pour rester poli.
Si je ne dis pas de bêtises, ça avait commencé dans les années 80. Eh bien ça n'empêche nullement nos zélites de vouloir mettre cette connerie en place en France. Comme si on avait déjà pas assez des HLM obligatoires dans chaque commune de plus de 2000 habitants, de la carte scolaire, etc...
C'est bien simple, toutes les idées à la con ayant échoué ailleurs, ils vont les tenter ici.
Parce qu'ici, c'est la République vous voyez, on est pas des cons d'americains. C'est l'exception française, on fait mieux que tout le monde.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer"Parce qu'ici, c'est la République vous voyez, on est pas des cons d'americains."
RépondreSupprimerOui, enfin, c'est maintenant un peu un concours des deux côtés de l'Atlantique, hein. Regardez les commentaires, sur Big Peace, à cette traduction d'un post d'Alibekov :
http://bigpeace.com/nmay/2010/08/13/france-becomes-africa-part-1/
Il y a ceux qui disent : faisons en sorte que les bêtises des Français ne se produisent pas chez nous, et il y a ceux qui disent : tiens, cette description de la Seine-Saint-Denis me rappelle beaucoup New York... ou Dearborn (Michigan)...
La résistance va devoir s'organiser sur place.
Bob,
RépondreSupprimerVous ne seriez pas un peu waciste sur les bords ? Ne vous êtes vous pas rendu que le monde entier nous envie notre France multiculturelle qui sent bon ? ;-)
"dur avec les causes de la délinquance"
RépondreSupprimerCa veut dire qu'on va déverser dans la perspective de 2012 des camions entiers de billets de banque pour les jeunes déçus de la République festive citoyenne écoresponsable tout en faisant croire que les lumières qui nous gouvernent vont rétablir l'Etat de droit dans les 500 quartiers où celui-ci a été supprimé.
Une fois de plus, la culture de l'excuse vient en renfort des explications de la délinquance. Venant des socialistes de droite, cela n'a rien d'étonnant. (Maurice Druon copyright)
La délinquance a plus à voir avec la "branlitude" que toutes les explications socio-économiques des branleurs bobo-droito-gauchistes.
Franck,
RépondreSupprimerJe viens de percuter (je n'ai pas lu l'article des Echos) : donc, Bockel se réclame explicitement de Blair en même temps qu'il reprend son slogan ? Mais sur quoi se base-t-il pour citer Blair en exemple ?
Sur les résultats supposés mirifiques de Blair en matière de baisse de la délinquance ? En Angleterre, personne ne s'en est aperçu. Sur la reconnaissance éperdue des Britanniques face à une politique aussi sensée ? Pas de chance, ils ont foutu Blair à la porte de façon plutôt ignominieuse.
Quand la presse anglaise cite "tough on crime, tough on the causes of crime", c'est, maintenant, toujours de façon sarcastique, exactement de la même façon que nous, dans la réacosphère, citons les zeurléplusombres de notristouâr.
Personne n'a prévenu Bockel ? Qu'est-ce qu'il fout, notre ambassadeur à Londres ? Il commande les rochers Ferrero ?