J'ai trouvé ce commentaire réjouissant :
Quand Ponce-Pilate a fait un sondage auprès des juifs, la cote de popularité de Jésus était proche de 0 %. Et qui a ressuscité trois jours plus tard ?
Plus sérieusement, je n'ai pas beaucoup de doutes : le prochain président de la république sera Nicolas Sarkozy.
Il passera le premier tour en suscitant des candidats parasites à l'extrême-droite, genre Dupont-Aignan. Et pour le deuxième tour, il jouera la légitimité et sa cote de popularité actuelle lui sera un excellent argument : «Voyez, je suis un véritable homme d'Etat, puisque je n'ai pas cédé un pouce sur les retraites malgré une cote en-dessous de 30 %.» Certes, cette manière de mesurer le courage est minable, mais elle a de bonnes chances de fonctionner.
En face, le danger est de jouer l'anti-sarkozysme primaire, de faire mousser un maximum les scandales financiers sur le thème «le président des riches». On risque de se faire plaisir entre soi, de convaincre les déjà convaincus et de faire bander les militants mais d'effrayer les indécis.
Or, il semble bien que la gauche complètement désunie trouve comme seul dénominateur commun l'antisarkozysme et verse donc dans cette facilité. Nicolas Sarkozy, en s'ingéniant à se caricaturer, renforce cette tendance suicidaire.
Beaucoup dépendra de la capacité d'un PS a se doter d'un candidat capable de dépasser ces réflexes de cour de récréation et de «faire sérieux». Mitterrand avait su faire émerger le programme commun qui, pour ridicule qu'il était, donnait tout de même l'impression (fausse) d'avoir affaire à des gens qui avaient réfléchi.
Le plus gros problème de Sarkozy est fait de ses propres faiblesses, notamment de son amateurisme en matière de gouvernement.
Bref, la gauche me semble, malgré les apparences immédiates, plutôt mal partie.
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Un scénario PS / FN au second tour est au moins aussi vraisemblable.
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