De longue date, les Américains ont une préférence pour l'Islam, voire l'islamisme.
Ce sont eux qui ont entrainé les talibans. On n'oubliera pas les remontrances sur l'interdiction du voile à l'école française, les pressions pour l'entrée de la Turquie dans l'UE, le discours d'Obama, un crypto-musulman, du Caire, le programme de l'ambassade américaine pour la promotion des minorités en France, etc.
Dernier épisode en date : la préférence pour Ouattara, le musulman, comme par hasard, sur le chrétien Gbagbo.
Du point de vue des Américains, ça se comprend : ils jouent l'Eurabia, l'affaiblissement de l'Europe (et aussi de la Russie et de la Chine) par l'islamisation. Clemenceau disait, à propos de l'Allemagne : «On va leur foutre la république» (sous-entendu, pour les réduire à l'impuissance), on a l'impression que les Américains pensent : «On va leur foutre l'islam».
Mais, ce que je ne comprends pas, c'est que nos politiciens suivent. Incompétence ? Penchant pour le prolétariat de substitution ? Soumission aux pétro-monarchies ?
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Bof, pas besoin d'aller chercher midi à quatorze heures...
RépondreSupprimer1 - Développement des mouvements gauchistes qui s'étendent à tout l'Occident dans les années 70.L'immigré remplace le prolo dans la tête des guignols de la gauche.
2 - Pression démographique énorme sur l'occident riche (multiplication par 5 de l'afrique)
3- Présence de plus en plus importante des immigrés. (des lobbys se créent, CRAN etc. et favorisent encore plus l'immigration)
4- La gauche de façon très cynique diabolise le FN pour leur enlever une partie de leur électorat et interdit tou débat sur le sujet...la lâcheté des hommes politiques de droite et leur courte vue électoraliste fait le reste.
5- Les Etats-unis se rendent comptent des changements à l'oeuvre et cherchent à en tirer parti: défense des musulmans du Kosovo et lobbying pour la rentrée de la Turquie en Europe. Objectif: affaiblissement de l'Europe et maintien de leur leadership.
Finalement tout s'explique assez bien sans recourir à un quelconque complot originel. La lâcheté et la médiocrité feront très bien l'affaire...
Cela s'appele un suicide civilisationnel.Bonne journée :D
Je ne pense pas que les Américains (ou en tout cas leurs dirigeants) soient mus spécifiquement par une préférence pour l'islam. Ce qu'il peut y avoir, plutôt, c'est une convergence des résultats d'orientations politiques dont les origines sont variées, et sans connexion initiale.
RépondreSupprimerLa réticence devant l'interdiction du voile est liée à une longue tradition, depuis l'origine, de laisser s'exprimer les convictions éventuellement les plus farfelues. D'où par exemple, ce qui nous paraît de la complaisance devant des manifestations de néo-nazis dans telle petite ville, mais qui n'est que l'application (peut-être discutable) d'une tolérance très prononcée.
Ensuite, pour ce qui est du programme de l'ambassade américaine en faveur des "quartiers", on est dans le droit fil d'une déjà longue tradition de "affirmative action", qui a été très loin aux USA. Cette tradition est moderne, et, évidemment, elle répond au désir de régler le "problème noir".
Ensuite les Américains n'ont pas nécessairement une connaissance très fine de l'Europe et de son histoire, d'où l'inconscience pour l'entrée de la Turquie dans l'UE, sans parler de "hautes" considérations géostratégiques. On a pu constater que, en Europe même, l'incapacité à consulter un atlas d'école primaire est assez répandue également : on pourrait y découvrir quelles sont les frontières de la Turquie à l'est...
De même, les Etats-Unis étaient autrefois pour l'indépendance de l'Algérie, non pas à cause d'une préférence pour l'islam, mais à cause d'un anti-colonialisme de principe contre toutes les puissances européennes.
Obama est-il un crypto-musulman ? Certains le pensent en effet. Sans lumières particulières, je pencherais pour estimer qu'Obama n'a pas de convictions religieuses très précises. C'est vraisemblablement un déiste un peu tiède, avec de la teinture chrétienne sur de l'islam d'enfance. Ce déisme flasque, assez répandu aux Etats-Unis, peut évidemment prédisposer à se rassasier de cliché peu nourrissants du genre de "Nous avons tous le même Dieu". Dans la culture moderne, la théologie est totalement absente, et "querelle théologique" est devenue la figure de "chercher des poux dans la paille". Par suite, est devenue peu compréhensible l'idée que les conceptualisations, les modélisations de Dieu puissent varier nettement, avec des effets concrets considérables (accepter ou pas l'existence de causes secondes fait par exemple la différence entre judaïsme / christianisme et islam, avec des conséquences jusque dans la vie quotidienne). A contrario, Alain Besançon, Rémi Brague, ont bien eu raison de s'essayer à cerner la théologie de l'islam, et en quoi elle diffère de celle du christianisme, du judaïsme.
Le discours du Caire, très irréaliste dans sa vision de l'islam, a été rédigé par un speech-writer (je ne sais pas qui), et ressemble pas mal au genre de prose que produisent nos politiques européens, non pas seulement par diplomatie, mais surtout par ignorance et par "wishful thinking" dû à un certain recul devant des réalités pénibles. Cette attitude me rappelle un peu celle qui fut si répandue en face du communisme. On voit bien que, vis-à-vis de l'islam, tous les rôles stéréotypés de cette vieille pièce se retrouvent, comme dans la commedia dell'arte : le militant rusé et impitoyable, l'agent d'influence, le compagnon de route, l'idiot utile, l'opposant accusé de mille turpitudes.
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RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec Curmudgeon. Je ne crois pas qu'il existe une préférence américaine pour l'islam (petit i) et chacune des décisions citées par FB s'explique très bien me semble-t-il par un mélange d'erreur, d'ignorance et de politiquement correct qui est aussi le notre. Pour prolonger l'analyse de Curmudgeon : l'aide aux talibans? il s'agissait de lutter contre l'invasion communiste en s'appuyant sur les seules forces disponibles sur le terrain et personne à cette époque n'avait anticipé les conséquences possibles. Il est évidemment trop facile de critiquer cette décision à la lumière de ce que nous savons 30 ans plus tard. Le discours du Caire? Il n'est exceptionnel que par sa solennité, mais sur le fond nos dirigeants disent exactement la même chose tous les jours : l'islam est une religion pacifique et tolérante, nous devons toute notre science aux Arabes etc. La promotion de la "diversité" des banlieues? Mais que faisons nous d'autre avec la ruineuse politique de la ville, les conventions ZEP de science-po etc. Encore une fois rien que du politiquement correct et de la repentance tout ce qu'il y a de banal.
RépondreSupprimerje crois toutefois qu'il faut ajouter un élément : les Américains, en général, ne se rendent pas bien compte de la situation qui est la notre car ils ont la chance de ne pas la vivre. S'ils avaient sur leur sol une proportion aussi importante de musulmans, concentrés massivement autour de quelques grandes villes comme chez nous, je crois qu'ils changeraient un peu de ton.
Mais bien sûr il existe des Américains qui le comprennent très bien. Si vous ne l'avez pas encore lu, et si vous n'avez pas peur d'un gros livre en anglais, je vous conseille Christopher Caldwell, Reflections on the revolution in Europe.
Pour ce qui est de l'attitude de nos dirigeants, je crois simplement que l'élement déterminant est la culpabilité (la Shoah, la colonisation, etc.). Ils ont trop peur d'être traités de racistes, c'est aussi idiot que ca. A quoi s'ajoute un élément plus ancien et plus profond, la perte de confiance de l'Occident dans ses propres principes, déjà diagnostiqué par Nietzsche. Mais c'est là une autre histoire.
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RépondreSupprimerMerci à Aristide pour la mention de Christopher Caldwell, que je ne connaissais pas. Je vois sur Wikipedia que son livre a été caractérisé comme islamophobe, le Guardian l'ayant même accusé de favoriser une "culture de la peur". Il serait utile que ce genre de commentateurs, nouveaux idiots utiles, s'informent un peu sur l'islam, afin de saisir que les non-musulmans ont été déclarés les ennemis de l'islam depuis la fondation de celui-ci. On ne leur a donc pas demandé aimablement leur avis.
RépondreSupprimerIls pourraient également compulser quelques documents récents comme, mettons, "The Quranic Concept of War" du génral S. K. Malik, ou, plus récemment, "The Method to Re-Establish the Khilafah", du Hizb ut-Tahrir branche britannique. Ou encore "The Inevitability of the Clash of Civilisation", qui n'a pas été rédigé par l'exécré Samuel Huntington, mais pour le compte des Al-Khalifah Publications (ces deux derniers documents sont disponibles sur le site khilafah point com). On y explique sur 63 pages le caractère inéluctable du choc des civilisations. Il y est question de "terrifier l'ennemi", grâce, apparemment, à ce que certains s'entêtent à appeler la "religion de paix", qui, pour certains sceptiques dans mon genre, n'est ni une religion, ni pacifique. On me dira que ce sont des documents émanant d'"islamistes", d'"intégristes", de "terroristes" atypiques, de gens qui n'ont rien compris au véritable islam (celui de doux soufis), et qui pratiquent "l'islam politique", "a small minority of terrorists who have hijacked the religion of peace", etc. Parfait alors, qu'ils lisent le Coran (dans l'ordre chronologique supposé des sourates, et selon la théorie de l'abrogation), les hadiths, la biographie de Mahomet par ibn Hishaq. Il suffit de lire ; c'est clair. Il suffit aussi d'observer, par exemple en se rendant sur les nombreux sites qui répertorient les exploits du monde musulman.
Je vois sur Wikipedia que son livre a été caractérisé comme islamophobe, le Guardian l'ayant même accusé de favoriser une "culture de la peur".
RépondreSupprimerC'est un signe de qualité! comparé au Guardian, le Monde ou Libération font figure de Minute ou National Hebdo.
J'avais écrit un compte rendu (assez long) du livre de Caldwell pour une revue trimestrielle bien connue, mais j'avais été devancé sur ce coup là par un auteur "maison", donc pas publié. Si quelqu'un est intéressé...
RépondreSupprimerTout comme Curmudgeon, je ne crois pas à une quelconque théorie du complot américain mais bien plutôt à des choix successifs qui ont amené cette situation et à une forme de pragmatisme (et éventuellement de cynisme) de leur part visant à défendre leurs intérêts en tout premier lieu, même si au détriment de leurs alliés. Il me semble, au contraire, que les européens, plutôt que de chercher la paille dans l'œil du voisin devraient contempler la poutre dans le leur : qui donc a créé les conditions actuelles sinon eux par leur laisser-aller, leur lâcheté (pour certains), leur désir de paix éternelle et absolue? Dès lors que l'on se refuse à toute forme de responsabilités, de devoirs, que l'on s'en remet à d'autres pour assurer sa propre sécurité, que l'on ne rêve que de droits acquis une fois pour toutes, de protections totales contre tous les aléas de la vie, etc, on dresse son propre gibet car on abdique in fine toutes ses libertés au profit d'un succédané de sécurité et d'un bien-être apparent qui en retour nous conforte dans ces illusions mortifères.
RépondreSupprimerTant qu'une majorité de personnes n'aura pas compris - ou refusera de comprendre - que nos valeurs ne vont pas de soi mais doivent être âprement défendues, que le monde des bisounours triomphants n'est pas pour demain ni même après-demain, rien ne sera possible. Face au totalitarisme, les bons sentiments et les douces paroles ne mènent qu'à la défaite (cf. les lumineux propos de Churchill à la veille de la seconde guerre mondiale)!
Le NOM est bien anglo - américain DOC ????
RépondreSupprimerNos dirigeants sont pieds et mains liés dans le " parti des amis " yankees ...comme qui dirait une big secte pour ne pas l'appeler autrement , dont il est impossible de sortir ..
Sur l'excellent site américain Jihad Watch de Robert Spencer, je trouve un article du non moins excellent Roland Shirk, nouvellement recruté par Spencer pour collaborer au travail d'information sur l'islam, "Not Optimism But Hope", 7 janvier 2011. Au cours d'un développement sur les techniques de discussion utiles lors de débats avec des musulmans, il procède à une brève analyse des raisons pour lesquelles le courant néoconservateur américain (les fameux "neocons") est incapable d'appréhender correctement ce qu'est l'islam. Je cite le paragraphe final de l'article :
RépondreSupprimer"Neocons cannot face the truth about Islam--and indeed are as likely as liberals [Note : liberals = de gauche] to demonize us when we try to tell it. Why? Because we are attacking all their most cherished illusions. We're insisting that human affairs are not a chess problem, or a really thorny edition of the Sunday Times crossword puzzle. We're presenting them with the reality that our enemies cannot be persuaded, will not be bribed, and are no longer intimidated. At best they be contained--and to do that the price will be high, the struggle longer and slower than the Cold War, with no guarantee of success. But then, the brave men who waged the Cold War against the Communist pseudo-Islam had no such guarantees either."
Pendant que j'y suis, je recommande également, du même Shirk, "Muslims will not be 'Melted'", sur le même site, le 6 janvier 2011.
- entre un musulman et un athée laïcard, un américain préférera le plus souvent un musulman.
RépondreSupprimer- Les EU se sont vendus aux Saouds pour quelques barils de brut, ils leur ont toujours porté un appui militaire et politique, en Irak, en Afghanistan, en Bosnie, au Kossovo.
Souvenez vous d'Obama baisant la main du Roi Abdallah Ibn Abdelaziz Al-Saoud.
Les Français aussi ont parfois été bien complaisants avec les Saoudiens, y compris en évitant la présence de juifs dans des délégations. Mais ça c'est la "raison d'état", donc ça vole très au-dessus des Amerloques.
RépondreSupprimerA Aristide : Votre compte rendu de Caldwell ne peut-il pas être publié sur Internet, s'il ne l'est pas dans une revue papier ?
RépondreSupprimerA chris alphabeta : Je n'ai pas compris votre commentaire.
Curmudgeon : Si bien sûr, mon compte-rendu pourrait être publié sur internet, à condition de trouver un site qui soit intéressé.
RépondreSupprimerVous avez raison, le site de Robert Spencer (et ses livres) sont très utiles. Néanmoins je ne suis pas entièrement d'accord avec la conclusion de Shirk. Il me semble qu'il faudrait distinguer parmi "nos ennemis" au moins deux catégories. La première, constituée du noyau dur, pensant et agissant, appellons les les fanatiques. La seconde constituée de ceux qui les suivent ou les approuvent mais qui n'ont pas des tempéraments de martyrs, ceux que l'on pourrait appeller les musulmans tièdes. Concernant ceux de la première catégorie il n'y a effectivement aucune discussion, aucun compromis possible. La seule solution est de les tuer ou des les enfermer, indéfiniment. La seconde catégorie en revanche est peut être susceptible d'être retournée. Non pas en les persuadant directement ou en les achetant, mais en leur présentant une perspective plus attrayante que le fanatisme, en détournant leurs passions religieuses vers d'autres objets (voir la merveilleuse formule de Montesquieu, Esprit des lois, XXV-12). En gros la stratégie qui a été employée pour apaiser les querelles religieuses qui ont déchiré l'Europe si longtemps. Bien évidemment on peut se demander si ce qui a marché avec le christianisme fonctionnerait aujourd'hui avec l'islam, et j'ai moi même des doutes sur la question, mais il n'est pas absurde d'essayer. La guerre froide n'a pas été gagnée seulement par les armes mais aussi, et peut-être d'abord, par les idées et par la séduction exercée par la démocratie libérale. Fermeté, rigueur intellectuelle, prospérité et liberté tempérée pourraient être un cocktail gagnant. Mais évidemment aujourd'hui nous n'avons plus guère que la prospérité de notre côté (pour le moment). C'est tout à fait insuffisant.