Lors de mon séjour dans la France provinciale, on m'a raconté les histoires suivantes, que j'ai des raisons de croire, vu la source et les protagonistes :
> Tel, qui va faire ses courses avec sa propre voiture, fait appel au SAMU pour aller à son rendez-vous mensuel chez le médecin parce qu'il trouve le véhicule sanitaire léger inconfortable.
> Telle, qui n'est pas malade, va chez le médecin toutes les semaines.
> Telle autre, qui travaille dans un hôpital, se fait faire un arrêt de travail un lundi sur deux pour prolonger le week-end.
> Telle autre enfin, qui se fait faire un scanner de la tête pour de légers vertiges alors que le médecin l'avait prévenue que c'est un effet secondaire prévisible d'un nouveau médicament qu'il lui a prescrit.
Quand on a l'outrecuidance de s'étonner de tel comportements, la réponse est «On y a droit». Je ne sais si c'est vrai, le fait est qu'il n'y a aucune enquête, aucune sanction et aucune restriction. Et il se trouve des médecins pour accepter.
Mais quelle sale mentalité !
A leur place, j'aurais honte. J'ai du cumuler dix jours d'arrêt de travail en quinze ans et je vais voir le médecin une à deux fois par an.
Mais non, pas du tout. Ils n'ont pas honte. Au contraire, c'est vous qui passez pour un malappris, un insulteur, si vous avez l'audace de suggérer qu'il y a abus au détriment de la collectivité, que de tels comportements ne sont pas à la gloire de ceux qui les adoptent.
Et ce ne sont pas des gens particulièrement méchants ou vicieux.
Bien sûr, il n'y a rien là de surprenant : les libéraux ont prévenu de longtemps que les systèmes collectivistes déresponsabilisants encourageraient l'immoralité et installeraient une sale mentalité.
Mais, tout de même, constater la véracité de cette prédiction est navrant.
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