lundi, novembre 05, 2012
Ayrault, asphyxié au gaz de shit
Première réaction du gouvernement au rapport Gallois : il réitère son refus des recherches sur le gaz de schiste. Cette décision obscurantiste destinée à satisfaire les écolos n'est pas vraiment une surprise.
C'est un sujet qui, en raison, ne porte pas à discussion : bien sûr qu'il faut autoriser la recherche. C'est d'un point de vue économique et scientifique une évidence.
Cette décision absurde confirme une chose importante : le gouvernement prend toutes ses décisions, absolument toutes, non pas en fonction de critères techniques ou économiques, dans un souci plus ou moins grand d'efficacité, mais uniquement en fonction de critères politiques, pour ne pas dire politiciens, et peu importe le résultat final sur le pays et sur son économie.
J'ai du mal à le lui reprocher : il applique la leçon que les Français lui ont donnée il y a six mois. François Hollande a été élu sur du vent, sur précisément cela : de la politicaillerie, des combinaisons, des mots, des fantasmes. François Hollande a été élu par les Français en se tenant le plus loin possible des réalités. Comment lui en vouloir d'entretenir l'état d'esprit qui a si bien fonctionné jusqu'à maintenant ?
Seulement voilà : être candidat et être président, ce n'est pas la même chose. Présider en se tenant loin des réalités est une voie catastrophique. Il est arrivé dans l'histoire que des illusionistes hypnotisent un peuple, cela ne s'est jamais bien terminé.
La stratégie de François Hollande est limpide : on compte une fois de plus sur la chance, la croissance extérieure, pour repousser les réformes nécessaires au-delà des prochaines élections, celles de 2017. On se contenterait encore du déclassement, ce long glissement dans la médiocrité, pourvu qu'il ne fût point trop douloureux.
Mais si, entre temps, les investisseurs, ces crétins qui ont confondu pendant dix ans les Grecs et les Allemands, se réveillent et sont pris de panique ? Après tout, avec ces oiseaux-là, c'est possible, pour ne pas dire probable. Imaginez que, à force de se réformer, l'Italie finisse par paraître plus sûre que la France ?
La France n'aura rien prévu ni rien anticipé, comme disait César d'un mauvais général, et nous vivrons la déroute financière.
Varus, qu'as tu fait de mes légions ?
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