En France, nous manquons totalement de pragmatisme, une fois qu'une décision est prise, aucun démenti de la réalité par rapport à nos hypothèses de départ ne nous fait changer d'avis, éventuellement jusqu'à la catastrophe finale.
Par exemple, n'importe qui doté d'un minimum d'honnêteté sait que les 35 heures et l'ISF sont des désastres économiques, sociaux et financiers. Pourtant, personne n'a osé les remettre en cause.
Comme je préfère le pragmatisme anglo-saxon, qui fait quelquefois boutiquier (et alors ?), à la psycho-rigidité française.
La théorie de l'évolution nous apprend une chose : celui qui survit, ce n'est ni le plus fort ni le plus intelligent, mais le plus rapide à évoluer.
J'ai trouvé ceci dans le livre de Michel Goya, Sous le feu : si deux adversaires, toutes choses égales par ailleurs, ont 95 % de chances de prendre la bonne décision pour le premier et 50 % pour le second, mais que ce dernier est deux fois plus rapide à prendre une décision, c'est lui qui l'emportera dans 51 % des cas contre 23 % pour le premier.
On en revient au problème des institutions qui me turlupinent. Mieux vaut la Suisse avec des référendums fréquents sur des sujets variés que la France où l'on ne vote vraiment qu'une fois tous les cinq ans.
Dit autrement, d'un point de vue français, mieux vaut un septennat avec des référendums fréquents qu'un quinquennat sans référendums.
La préférence des Français pour les procrastineurs (Chirac 1, Chirac 2, Hollande et, à sa manière agitée, Sarkozy) s'apparente à un suicide collectif.
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