Pourquoi il faut démembrer l’Allemagne
Le titre décape !
Extraits :
L’Allemagne conçue comme un espace politique
unique de la Prusse au Rhin est une source de
déséquilibre systémique pour le continent européen.
Il est urgent de procéder à son démembrement,
sans quoi l’Europe court à sa perte, comme ce fut le
cas en 1914 ou en 1933.
Le premier signal du dysfonctionnement européen
est envoyé par la Commission Européenne. Présidée
par un Luxembourgeois sauvé des eaux grâce à
Angela Merkel, la Commission a perdu toute
existence politique et n’a plus qu’une utilité:
endosser les décisions prises à Berlin. Pour le reste,
les affaires sont directement négociées par maman
Angela ou par ses sbires.
Tsipras, redisons-le, est bien téméraire d’accorder à
l’Allemagne une intelligence suffisante pour éviter le
scénario du pire. On penche plutôt pour l’inverse:
l’Allemagne ne se fera pas prier face au défaut grec,
et sortira les impétrants sans ménagement de la
zone euro.
Thierry Baudet : «Le risque de guerre civile paneuropéenne est réel»
L'UE, par conséquent, est, et sera toujours, fondamentalement incapable de se
doter d'une personnalité politique. Elle ne peut pas être un véritable acteur
politique. Elle ne peut fonctionner que dans l'ombre, en se contentant d'une
gestion administrative, quasi-universelle, en toute sécurité dans les brumes
technocratiques de Bruxelles. C'est d'ailleurs ainsi que le voulait Jean Monnet.
Lorsque l'UE veut se montrer en pleine lumière, comme elle l'a fait en 2005 en
soumettant honnêtement ses projets réels aux suffrages populaires par le biais de
référendums, c'est l'échec. Les gens ont rejeté massivement la Constitution
européenne, comme ils rejeteraient une «politique européenne d'immigration».
Par conséquence, nous sommes maintenant reclus sur une terre désolée: l'UE ne
peut agir, et les États membres ne le peuvent plus non plus. L'abandon des
frontières nous a rendu impuissants.
[…]
En raison de l'immigration de masse et des aspirations politiques naturelles des
musulmans devenus très nombreux, nous prenons le risque d'un retour à l'état de
guerre civile paneuropéenne. C'est une raison supplémentaire pour ne pas
permettre l'arrivée de ces réfugiés sur nos côtes.
[…]
Selon vous, la construction européenne s'est arrêtée dans un entre-deux
indéfini, «en rejetant à la fois le fédéralisme et le confédéralisme». Le retour
à l'État-nation, que vous prônez, n'est-il pas utopique? Pourquoi ne pas
assumer plutôt une logique fédérale ?
Parce qu'une telle construction ne serait pas soutenue par les différents peuples
européens. Et ils auraient raison parce qu'une Europe sous administration
centralisée serait contraire à l'idée même de l'Europe, démocratique et diverse.
[…]
Dans votre livre, vous rapprochez supranationalisme et multiculturalisme.
En quoi ces deux phénomènes sont-ils liés ?
Le supranationalisme est le résultat d'un dépassement de la pensée des Lumières
dans le sens où il manifeste concrètement la croyance que des principes universels
régissent la vie de l'homme. Le multiculturalisme, de son côté, vient de la
perception romantique de l'Autre, envisagé comme fondamentalement bon et doté
d'une identité immuable.
[…]
Malgré leurs origines philosophiquement divergentes, ils ont le même effet: le
démantèlement de l'État-nation. Et de façon étrange, ils semblent avoir fusionné
pour s'arrêter sur la même vision de l'avenir: un monde sans frontières, sans
distinction entre «nous» et «eux», sans nations, un monde pour l'Humanité,
gouverné par des principes universels, géré par une bureaucratie mondiale et,
meme si c'est incompatible, respectant les caprices de chaque sous-groupe
culturel.
Mais le problème le plus profond avec l'islam, c'est la charia, une loi de
compétence universelle et non-territoriale qui affronte donc frontalement la
philosophie universaliste de l'UE et de la Cour européenne des droits de l'homme.
Il est absolument urgent de réaffirmer devant les communautés islamiques
l'importance de la loi territoriale séculaire. Et la seule façon de le faire est d'être
d'une fermeté absolue en matière de loyauté nationale. Autant de choses qu'une
administration bureaucratique et universelle comme l'UE ne pourra, par
définition, jamais mettre en oeuvre. Les musulmans doivent faire passer la loi
nationale avant les règles du Coran (un récent sondage en Hollande montre que
70% d'entre eux s'y refusent). Atteindre ce très difficile objectif est la seule solution
pour surmonter nos tensions actuelles.
Un peu moins fondamental, mais intéressant :
Réflexions iconoclastes sur l'asile
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