Les policiers servent-ils encore à quelque chose ?
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Comment enfin expliquer tout simplement que tout cela n'est pas normal, qu'il convient
de retrouver la mesure des choses et de rétablir à la fois une hiérarchie des valeurs et
une chaîne pénale efficace, lorsque nombre d'associations bénéficiant de subventions
publiques, et notamment des syndicats comme la CGT, font de la police un bouc
émissaire et l'objet de campagne de dénigrement et de diffamation sans que cela
n'appelle de sanction ?
Alors, même si la question peut paraître provocatrice - et elle l'est - on peut se demander
à quoi sert encore la police. Tant que nous n'aurons pas décidé de prendre les choses à
bras-le-corps, de mener une véritable politique d'autorité, de refonder la magistrature,
de changer nos lois, de transformer l'école, de faire respecter l'État et ses serviteurs, loin
d'embaucher, ne faut-il pas dire à tous ces policiers de rentrer chez eux et de ne plus en
bouger? À quoi nous sert donc d'aligner ces hommes et ces femmes, que leurs uniformes
désignent aujourd'hui comme les victimes imperturbables d'une délinquance auquel nul
n'ose contester ses droits ?
La faute des policiers c'est de continuer à incarner l'ordre dans un monde qui le nie.
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J'ai une dilection pour Burke. C'est mon coté anglophile.
Eric Zemmour : « L'homme qui n'aimait pas notre Révolution »
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Burke comprend tout de suite les potentialités tyranniques du nouveau quadrilatère
sacré des concepts à majuscule: «Philosophie, Lumières, Liberté, Droits de l'Homme»; et
les violences de la Terreur qui s'annoncent, «conséquences nécessaires de ces triomphes
des Droits de l'Homme, où se perd tout sentiment naturel du bien et du mal». Burke tire
le portrait, deux siècles avant, de nos élites bien-pensantes contemporaines qui n'ont que
le mot «République» à la bouche, pour mieux effacer la France: « Chez eux, le patriotisme
commence et finit avec le système politique qui s'accorde avec leur opinion du moment » ;
et de ces laïcards qui réservent toute leur fureur iconoclaste au catholicisme, quel qu'en
soit le prix à payer: « Le service de l'État n'était qu'un prétexte pour détruire l'Église. Et si,
pour arriver à détruire l'Église, il fallait passer par la destruction du pays, on n'allait pas
s'en faire un scrupule. Aussi l'a-t-on bel et bien détruit.»
Burke est le père spirituel de tous les penseurs antitotalitaires du XXe siècle, en ayant
pressenti que les hommes abstraits des «droits de l'homme» désaffiliés, déracinés,
arrachés à leur foi et à leur terre, hommes sans qualités chers à Musil, seraient une proie
facile des machines totalitaires du XXe siècle.
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Vous savez que je suis obsédé par l'autorité sous toutes ses formes, ou plutôt, sa destruction.
Mais cette autorité n'est qu'un moyen au service de la préservation de l'ordre à nous légué par le temps et dont je suis fier. Je suis plus burkéen que Zemmour.
mercredi, novembre 02, 2016
L'ordre juste passe par l'autorité
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