Dans ce faux roman, Anne Wiazemsky raconte ses débuts au cinéma à dix-huit ans sous la direction de Robert Bresson.
Des millions de jeunes filles rêvent de faire du cinéma, pas elle. Mais elle est la petite-fille de François Mauriac, la nièce de Claude Mauriac, la copine d'école d'Antoine Gallimard. Le cinéma vient à elle. Ensuite, elle ira foutre le bordel chez les pauvres avec ses copains Cohn-Bendit et Godard.
Cette bourgeoisie des notoires et des notables, qui n'a tellement pas de vrais problèmes qu'elle s'en crée, qui s'ennuie tellement que, pour se désennuyer, elle a saccagé notre civilisation, devrait susciter ma colère, mais non, ces gens me font plutôt pitié. Car l'homme devient homme par ce qu'il affronte. Que sont ceux qui n'ont rien à affronter à part les problèmes qu'ils créent eux-mêmes par ennui ? Ce sont des vides, des riens.
On trouve confirmé une fois de plus que l'art, le cinéma en l'occurrence, est plus grand que ceux qui le font. Le milieu du cinéma est peuplé de dégénérés, comment pourrait-il en être autrement pour des gens qui vivent d'images et de faux-semblant ? La tragédie est qu'on les donne en exemples.
Ghislain Cloquet, le directeur de la photographie, dit : « Robert Bresson est un génie du cinéma. Mais, jamais, jamais, jamais, je ne lui confierais ma fille ».
Que restera-t-il d'Anne Wiazemky ? Le premier rôle dans un chef d'oeuvre, oublié de tous sauf des cinéphiles, tourné par un vieux pervers.
samedi, mai 27, 2017
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