La république de la malbouffe
Comme d’habitude avec Natacha Polony, article qui prend un vrai sujet mais le traite façon Chevènement : à côté de la plaque et avec cinquante ans de retard.
Beaucoup de commentateurs disent que « les gens mangent ce qu’ils veulent ».
Autrement dit, qu’ils sont libres.
En est-on si sûr ?
Ils ne sont pas exactement prisonniers façon goulag, mais sont-ils libres pour autant ?
Un des fondateurs de la publicité moderne a écrit un livre intitulé « L’ingénierie du consentement ».
Tout un programme !
L’idde de Polony qu’il faut une éducation, étatique, au goût est typiquement une idée d’intello déconnecté : ah, le monde irait tellement mieux si quelques intellos, éclairés, forcément éclairés, pouvaient éduquer d’en haut ce connard de peuple.
Et puis, l’idée que l’Etat puisse être un maître de bon goût ! Sur quelle planète vit-elle ?
Non, la vérité est plus simple et plus triste : sauf à virer au goulag hygiéniste, il n’y a rien à y faire. La puissance de milliers de millards d’euros injectés dans la consommation de masse rend toute tentative d’opposition, notamment par l’éducation, ridicule.
La malbouffe est le produit de notre monde. Pour la combattre, il faut changer de monde.
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