J'avais décidé de ne pas parler des pauvres conneries de Macron sur le retour des années 30 puisque tout le monde l'a fait : 3 articles dans Causeur, 2 dans Atlantico, 2 dans le Figaro, 1 chez Bruno Bertez, 1 chez de Castelnau, ...
Mais, bon allez, deux, trois, petits articles :
Macron Trahison !
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Sur les déclarations de Manu l’extra-lucide, on ne peut que déplorer une fois encore l’argent public gaspillé à produire des énarques qui parlent avec assurance de choses dont ils ignorent tout. Comme d’habitude, il a plaqué sur la réalité une vision idéologique de l’histoire, celle qui lui a été enseignée.
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« Retour des années 30 » : Macron fait joujou avec l’histoire
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Comme le montre sa dernière sortie sur « le retour des années 30 », le rapport du jeune Macron à la vieille histoire fonctionne comme un extraordinaire révélateur. Du conformisme des jeunes élites, de l’inaptitude à penser l’irréductibilité des événements sans recourir à des cadres pré-établis, et de l’hubris de l’hyper-contemporanéité.
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Macron est un crétin narcissique inculte qui a de petites habiletés, bref, un François Hollande avec encore moins de retenue (ne pas oublier cette parole fondamentale de François Hollande : « Macron, c'est moi en mieux » c'est-à-dire en pire).
Je me souviens de gens autour de moi disant « Macron, il est brillant », ce à quoi je répondais en riant « La brillance, une qualité de cireur de pompes ». Et je pensais à part moi que l'appétit de servilité dénoncé par La Boétie n'est pas mort.
Ces admirateurs transis ramènent moins leur fraise, ces temps-ci. Mais ont-ils compris que la source de leur erreur est une combinaison de superficialité, de conformisme et probablement d'irresponsabilité ? Bien sûr que non. Ils sont prêts à refaire exactement la même erreur pour un autre : répéter la pensée conforme du moment, c'est tout de même moins fatigant, et moins dangereux, que de réfléchir.
Mais ils ont une excuse : la « communication » est devenue une extraordinaire machine à biaiser les problèmes, à ne jamais poser les questions droit, à susciter des impressions plutôt que des réflexions, à jouer sur l'image plutôt que sur la pensée, à tout noyer dans un maelström de sentiments au lieu de construire un discours.
Il y a toujours eu une grande part d'irrationnel dans la politique. L'innovation moderne est de l'avoir industrialisée. Les « communicants » au service du pouvoir sont des milliers, si on compte les administrations et leurs satellites. La question est de savoir si cette industrialisation de la perversion de la politique par la communication permet encore à la démocratie de vivre.
J'ai des doutes si gros que je considère que nous ne sommes déjà plus en démocratie. Car le vote éclairé n'existe plus.
EDITORIAL, DE LA FONCTION CLIVANTE DU POPULISME, SON UTILITÉ POUR MAINTENIR LA FICTION DE LA DÉMOCRATIE LIBÉRALE.
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L’accusation de populisme , c’est une arme qui est utilisée par les élites et leurs suiveurs, leurs harkis pour essayer de tuer socialement, démocratiquement ou républicainement ceux qui ne pensent pas comme eux. C’est le contraire d’un mot inclusif, c’est un mot qui disqualifie. Ce mot est balancé comme une insulte parce qu’il est chargé de connections soigneusement tracées et entretenues: racisme, antisémite, nazisme. Grâce à cela il est utilisé comme disqualification à la parole, comme une nullification : vous êtes un populiste , donc vous n’avez ni le droit à la parole ni le droit d’exister .
Il est frappant de voir que ceux qui l’utilisent se présentent comme centristes, comme refusant le clivage droite/gauche comme Macron. En fait ils tracent un autre clivage, celui du centre marécageux qui rejette les extrêmes. Ce clivage c’est d’un côté le camp du bien massifié, dont on a fait disparaître les identités et les déterminations et de l’autre le camp du mal, le camp de ceux qui sont structurés qui ont une colonne vertébrale, qui tiennent debout par des références et des convictions. Le camp du bien martelle: « vous devriez avoir honte de ce que votre populisme évoque; votre devriez avoir honte des associations d’idées que nous y accolons car en dernière analyse, quand tout le cheminement des associations d’idées a été parcouru, vous êtes raciste, antisémite, ringard, égoïste, bref nazi ».
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ll faut cesser de s’interroger sur « nazi » car le contenu du mot est un piège, c’est une diversion. Il faut s’interroger sur l’utilisation du mot, démystifier cette utilisation, montrer en quoi elle est scélérate. Si vous entrez dans la discussion sur le nazisme vous êtes foutus, car là on touche au sacré, on touche à des interdits qui sont maintenant définitifs. La seule chose à faire est de discuter de l’utilisation du mot, de contester l’usage de cette arme que constitue la nazification de l’adversaire. Mais attention l’adversaire est rusé et quelque fois il ne vous nazifie pas directement, il joue par la bande! Ainsi Macron varie les attaques et quelquefois il se borne a évoquer … la similitude avec les Années Trente. Il joue sur les amalgames, la polysémie, les associations d’idées. Ce que bien sur tout le monde comprend , mais il ne l’a pas dit n’est ce pas que vous êtes un nazi, c’est vous qui le dites.
Désigner, nommer des populistes, c’est diviser le champ social pour régner
J’y insiste car pour lire régulièrement les travaux des think tanks européistes, je sais que c’est une stratégie élaborée, pensée, qui a été mise au point dans la perspective des élections européennes de 2019; faute de pouvoir se vanter d ‘un succès de gestion les européistes ont mis au point une fois de plus une stratégie scélérate qui consiste à cliver salement, honteusement, à diviser les peuples. Ils se contentent de gagner, ils n’ambitionnent plus de recueillir des adhésions. Ils se foutent d’être légitimes. Et à cette stratégie il faut reconnaître que les partis de gauche type Mélenchon prêtent leur concours. Pour avoir une place à table, un strapontin, et pour survivre ces pseudo partis de gauche comme Diem 25 ou les Insoumis, se soumettent au clivage imposé par les dominants et les européistes.
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L’opposition entre les libéraux et les populistes ou entre les libéraux et les il-libéraux est, vue sous cet angle une mystification de plus, un piège et à mon sens il fait la récuser dès maintenant car c’est cette opposition qui permet au système des élites de se maintenir.
La vraie opposition n’a pas besoin de nom. Elle n’est même pas à inventer , même pas à formuler, elle s’imposera d’elle même sans mot d’ordre et sans discours. Sans mise en forme car elle sera pure force de rejet brutal. Car les inventions ne sont que prolongements du passé; non la vraie opposition se produira d’elle même sous une forme inconnue, elle sera produite par le réel , par la souffrance, par le mal être, pas par les hommes ou par des guides.
Il n’y a pas de prophète de ce qui n’existe pas encore et n’est donc pas nommable. La vraie révolution se fera bien sur, elle sera d’abord révolte des forces vives, brutes, dionysiaques, non canalisées, non mises en mots.
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Tout espoir est-il perdu ? Non.
Car l'histoire ne s'arrête jamais. La fabrique industrielle du consentement ne rencontre pas d'ennemi terme à terme. En revanche, elle a un tel effet dissolvant sur les sociétés que se créent des ilots en retrait, des gens qui arrêtent de jouer le jeu.
Nous ne sommes pas si loin de la lutte contre la tyrannie préconisée par La Boétie. Non pas la lutte armée, mais le retrait : arrêter d'écouter et, dans la mesure du possible, d'obéir. Cela semble bien faible, puisque le Système continue à prélever les impôts qui le font vivre.
Et pourtant, c'est de ces interstices hors-Système que viendra sa chute. Une révolte des bonnets rouges en plus grand, une révolution islamiste, une croisade chrétienne ... on peut imaginer tout ce qu'on veut, puisque, de toute façon, on ne peut prévoir l'avenir (seul quelqu'un d'aussi con qu'un énarque prend au sérieux la prospective).
Il faut adopter une approche systémique antifragile, à la Taleb : non pas s'épuiser à prévoir un avenir imprévisible, mais se bâtir les moyens intellectuels, financiers, sociaux et politiques de saisir par le cheveux les chances qui surgiront.
Le révolution française ne s'est pas faite autrement : c'est parce que les sociétés de pensée et les salons parisiens d'un coté, l'armée d'un autre coté, avaient préparé le terrain qu'on vit surgir à la première occasion les Mirabeau, Danton, Robespierre, Hoche, Bonaparte, Lannes, Davout ...
samedi, novembre 03, 2018
Macron : « Z'est le retour des zheures les plus zombres de notre histoire. Mein Führeur ! »
Libellés :
fabrique du consentement,
l'imposture Macron,
sentimentalisme
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