Aujourd'hui, Boris Johnson a échoué à faire passer son deal avec l'UE. L'amendement Letwin, sur lequel Boris a buté, est selon toute probabilité inconstitutionnel :
The Letwin amendment is unconstitutional
Pour la raison fondamentale que ce n'est pas le parlement qui négocie les traités mais le gouvernement et que, si le parlement n'est pas d'accord avec le gouvernement, il le renverse et provoque des élections.
Mais, justement, les Remainers ont peur de nouvelles élections, c'est pourquoi ils louvoient avec la procédure pour désavouer le gouvernement sans le renverser. C'est très anti-démocratique mais who cares ? Le peuple ? Rien à foutre !
D'un bout à l'autre de la procédure de Brexit, le parlement des élites en révolte a été violemment anti-démocratique, déployant une foule d'artifices pour ne pas implémenter le résultat, qui lui déplaît, du référendum :
This has been the most useless, insincere, two-faced Parliament in our history
MPs 'shattering trust in democracy' by paralysing delivery of referendum result, claims former Lord Chief Justice
C'est ce qui arrive quand on confie la politique à des égocentriques sans couilles.
Les révolutionnaires ont des couilles : ils veulent renverser l'ordre établi.
Les petits magouilleurs n'ont pas de couilles : ils veulent pervertir l'ordre établi de l'intérieur, pour satisfaire leur égo pathologique, qui ne veut pas se plier aux traditions et veut laisser sa marque, sans prendre de risque.
En France, ça donne la dénaturation de la Vème République à coups de révisions constitutionnelles « anodines » (27, me semble-t-il depuis Pompidou). Merci les enculés de service (Giscard, Chirac, Sarkozy, etc.).
En Angleterre, ça donne les magouilles de Major, Blair, Cameron, Gauke, Hammond, Bercow et, enfin, Letwin, « ce genre de personnes "brillantes" qui tirent sur les portes marquées "Pousser" ».
Cette attitude super-égocentrique conduit peu à peu à un complet détachement des réalités, au point que des plaisantins peuvent parler d'un Brexit Derangement Syndrome.
Nous sommes entrés dans la pathologie millénariste.
Je vous rappelle cet article extraordinaire :
'My husband’s views on Brexit and climate change are killing off our sex life'
La suite des évènements ? Je ne sais pas.
Mais Boris Johnson m'épate. Je le prenais pour un clown intelligent, voire rusé. Mais c'est un comédien qui tient le rôle de sa vie et qui est prêt à mourir sur scène s'il le faut.
Si je devais parier ce soir, je parierais sur la victoire de Boris. Quand ? Comment ? Je ne sais pas. Mais j'ai bien l'impression qu'à la fin, il sera, avec l'appui du peuple anglais écoeuré par ses élites en révolte, le dernier debout (comme il est cultivé, il connaît peut-être Clemenceau : « Le vainqueur, c'est celui qui arrive à ne pas s'avouer vaincu un quart d'heure de plus que son ennemi »).
Et bien sûr, son héros Churchill :
samedi, octobre 19, 2019
Pourquoi l'amendement Letwin est inconstitutionnel (du danger de confier la politique à des égocentriques)
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