samedi, septembre 20, 2008

La guerre d'Algérie a-t-elle été perdue ?

Ces dernières semaines, j'ai lu dans des blogs et dans des journaux qu'il faudrait s'inspirer en Afghanistan des méthodes de la guerre d'Algérie.


Le raisonnement se présente ainsi : certes, la guerre d'Algérie a été politiquement perdue, mais l'ALN a été étouffée, c'est donc une victoire militaire, dont il ne faut pas oublier les leçons.

Ce raisonnement me parait très douteux.

La stratégie ne vit pas pour soi, mais pour permettre la victoire politique. Une défaite politique est donc, obligatoirement, une défaite militaire.

Soit que la stratégie militaire ait été insuffisante, soit que la victoire n'était tout simplement pas possible dans les conditions qui prévalaient, auquel cas c'est une erreur militaire majeure de s'engager dans une guerre qu'on ne peut pas gagner (Sun Tsu doit s'en retourner dans sa tombe).

Je transpose à l'Afghanistan de la manière suivante :

il y a peut-être quelques tactiques inspirées de la guerre d'Algérie qui seraient efficaces en Afghanistan, mais comme la tactique est liée à la stratégie et que la stratégie algérienne a échoué, il va falloir y réfléchir à deux fois.

Le premier impératif me semble donc être de définir des buts de guerre tels que la victoire soit possible (1).

Le seul but de guerre qui me parait accessible, c'est d'empêcher des terroristes de se réinstaller confortablement en Afghanistan.

Tout le reste, amener la paix et la démocratie et patati et patata, je n'y crois pas. Je ne crois pas non plus à la théorie des complotistes sur ce fameux oéloduc qui serait la seule et unique véritable raison de l'intervention occidentale en Afghanistan. Pour une raison simple : le pétrole n'est pas une denrée rare (2) !

(1) : on peut raisonner à l'inverse : définir les buts de guerre d'abord puis se donner les moyens de la victoire. Mais, en Afghanistan, où l'on sent bien que les moyens seront de toute façon limités, mieux vaut commencer par définir des buts de guerre limités en fonction des moyens.

(2) : je sais ce que cette affirmation a d'iconoclaste, pourtant, c'est la pure vérité : les sources de pétrole sont abondantes et diversifiées. Je sais aussi que le pétrole occupe une position fantasmatique dans l'imaginaire politique qui fait que les décisions le concernant sont souvent éloignées de la rationalité.

18 commentaires:

  1. "Le premier impératif me semble donc être de définir des buts de guerre tels que la victoire soit possible"

    Bien malin qui sait quel sont les buts de guerre en Afghanistan.
    les Occidentaux comptent t'ils rester et faire de ce pays un porte avion d'ou ils pourront temperer les ardeurs eventuelles de l'Iran, du Pakistan, de la Chine ,de l'Inde et de la Russie ? (excusez du peu !)

    Ou s'agit t'il d'un gigantesque pot a miel ou les Islamistes se font exterminer a 40 contre 1 ?La destruction de l'ennemi peux étre lui aussi un objectif strategique apportant la victoire.

    En tout cas, Mc cain comme Obama semblent décider a rester la bas.
    Combien de temps les Talibans eux peuvent tenir ?


    D'autant plus qu'a tout moment les Occidentaux peuvent lacher du lest en assouplissant leurs relations avec les Talibans dits modérés.

    Peux étre qu'il n'y a pas d'objectif du tout.

    Quand a la guerre d'Algérie, je tiens simplement a signaler que la torture et les executions n'étaient qu'une partie des méthodes Francaises et dues au fait que le pouvoir politique exigeait des résultats immédiats.

    Ce méme pouvoir politique se montrat incapable de regler la question de l'Algérie par des moyens civils tel que l'indépendance, l'autonomie ou la l'intégration pleine et entiére des Algériens comme citoyen Francais.

    Ce qui au passage était une monstrueuse hypocrisie de la part d'un pays se réclamant de maniére obsessionelle des "droaats de l'homme".

    Pour apprécier ce que cette méthode peux avoir d'utile aujourd'hui, je ne peux que vous conseiller le livre de Trinquier "la guerre moderne" (ouvrage certe plus trés moderne, mais toujours d'actualité).

    Pas de commandos de chasse velus sous les aisselles a la Bigeard, mais une lente et impitoyable guerre de renseignements et de controle des populations.

    http://cgsc.cdmhost.com/cdm4/item_viewer.php?CISOROOT=/p4013coll11&CISOPTR=202

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  2. Je ne suis pas stratège mais à mon avis, il suffit de regarder seulement une carte de l'Afghanistan pour comprendre la guerre est déjà perdue et si jamais elle est gagnée, ce sera à un coût fort. En son temps, Alexandre le Grand eut le plus grand mal à venir à bout des peuplades de cette région. Sauf qu'à la différence des Américains, il avait su acheter le ralliement d'une partie des élites locales.

    Concernant la guerre d'Algérie, il me semble que la guerre était bien la preuve qu'il n'était pas question pour le pouvoir en place de négocier quelque abandon de souveraineté comme le montre cette phrase de Mitterrand à l'époque : "la seule négociation, c'est la guerre" alors que la Tunisie et le Maroc venaient d'obtenir leur indépendance sans en venir aux hostilités. Il faut rappeler que l'Algérie était quand même la vitrine coloniale de la France, à l'instar de l'Inde pour les Anglais. C'est l'enlisement de la guerre qui poussa probablement à envisager l'indépendance comme solution politique

    Ensuite, se présenter comme le pays des droits de l'homme quand on sait comment la France s'est comportée dans ses colonies, ça fait doucement rigoler.

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  3. @ Theo

    Savez vous que l'idée coloniale était essentiellement de gauche, il fallait amener la civilisation aux sauvages précisément au nom des droits de l'homme ?

    Autres temps, autres moeurs.

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  4. C'est justement parce que la gauche d'après guerre voyait des fascistes partout que les mouvements indépendantistes ont été réprimés avec la plus grande férocité : à Madagascar, en 1947, on jetait quand même des gens vivants depuis des avions pour montrer comment on traitait les rebelles à l'autorité française.

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  5. Assez d'accord avec vos propos, sur le fait que les objectifs principaux ne sont pas de "rétablir" la paix et la démocratie en afghanistan.

    Concernant le fameux pipeline (qui devrait être construit et mis en service pour 2015 - accord signé cette année), son but est de livrer du gaz naturel au Pakistan et en Inde depuis le turkmenistan. L'alternative à ce pipeline est un autre pipeline qui desservirait le Pakistan et l'Inde directement depuis l'Iran (les US s'opposant bien sur à ce pipeline).

    Sécuriser le parcours de ce pipeline semble donc être objectif logique à moyen terme. Et être capable d'en contrôler les vannes un objectif géopolitique assez interessant.

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  6. Très intéressant billet, ma foi, et tout à fait Clausewitzien ! Juste quelques commentaires, à chaud.

    Vous avez parfaitement raison de dire que toute stratégie est d’abord la définition d’un but politique que la force armée va s’efforcer de rendre atteignable. Une victoire militaire qui aboutit à un but politique autre que celui qu’on s’était fixé est donc bien… une défaite ! (cf. l’Irak en 2003 dont l’invasion devait faire éclore miraculeusement la démocratie : invasion réussie, démocratie ratée, donc échec, donc révision de la stratégie, le point où en sont les Américains aujourd’hui…).

    La question est : qu’elle était l’objectif politique de la France en Algérie ? A l’évidence, il était nébuleux, changeant, si tant est qu’il existât : pour certains, c’était le maintien du statu quo (un but illusoire) ; pour d’autres, le maintien de l’Algérie dans la France avec des aménagements, etc. Pas d’objectif politique clair, donc, et accepté par tous, amis comme ennemis (car, pour que la victoire soit complète, il faut aussi que l’ennemi accepte in fine la contrainte que vous cherchez à lui imposer : il doit connaître votre but, car il saura ainsi connaître sa défaite lorsque vous l’aurez atteint). À l’inverse, le FLN avait un objectif bien précis et il s’y est tenu, malgré ses pertes répétées sur le terrain.

    Pour en revenir à l’Afghanistan, nous pouvons tirer des enseignements tactiques positifs des opérations en Algérie et un enseignement stratégique « par défaut » : la supériorité militaire ne vaut que si elle sert l’objectif politique (l’EFR, en jargon militaire). Le « body count » et autre « kill ratio » ne valent pas grand-chose, en particulier contre un adversaire non étatique.
    Là encore, nous devons définir un objectif et nous y tenir si nous voulons espérer vaincre, après quoi nous devons y mettre les moyens appropriés.

    Sommes-nous dans ce cercle stratégique vertueux, en fait le seul qui vaille, en Afghanistan ? Je peux me tromper, mais il ne me semble pas…

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  7. Francois Durant :

    Je suis en désaccord avec vous sur certains points.

    Je ne pense pas que ce soit une bonne choses que l'ennemi conaisse l'objectif.Il vaut bien mieux qu'il ne puisse cerner vos intentions véritable.

    Concernant l'Irak,la proclamation publique que l'objectif était d'installer la démocratie en quelques années fesait un peu fleur bleu méme a l'époque.

    La encore connaitre le véritable objectif a long terme des Américains est problématique.

    Nous sommes entre gens sérieux ici, on peux se poser de genre de questions sans qu'imédiatement un troll vienne pour affirmer que Bush est un débile manipulé par les pétroliers qui veulent dominer le monde etc...

    Pour moi l'objectif est a trés long terme et vise a changer tout le moyen orient et accessoirement a encercler l'Iran, seul pays de la régions susceptible de devenir une vraie puissance.


    N'oublier pas que contrairement a la France en Algérie, les Américains ont choisit ce combat en Irak sans y étre contraint par les circonstances.

    Le body count n'est pas forcément un facteur déterminant pour les guerrilas certes.
    Mais méme les Talibans savent compter et peuvent se rendre compte
    qu'attaquer les Occidentaux est une occupation a trés haut risque.

    Je ne crois pas une seconde que les talibans soient indiférents a la mort comme leurs affirmations voudrait nous le faire croire.

    Je crois que c'est Foch qui disait qu'une bataille est perdu quand l'un des deux adversaires décide qu'elle l'est.

    La question est; qui se lassera le premier ?

    Jusqu'ici les pays Occidentaux se lassaient les premiers.
    Ca ne s'est pas vérifié en Irak et peux étre que ca ne se vérifiera pas en Afghanistan.

    Cordialement

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  8. Batrlettgreen :
    Vous avez raison de me reprendre sur certains points, vos critiques sont tout à fait pertinentes…

    Concernant l’objectif politique :

    Il y a objectif et objectif et vous avez raison de dire que les Américains poursuivent, à travers leurs interventions en Irak et en Afghanistan, un objectif stratégique qui dépasse le seul théâtre Afghan. Cet objectif-ci peut et doit bien sur rester nébuleux, flou pour l’adversaire. Il est dans l’intérêt des Puissances de maintenir, vis-à-vis de celui qu’on vise à affaiblir finalement, un brouillard qui le plonge dans l’incertitude et lui interdit de prendre des mesures défensives précoces et efficaces.

    Mais, si l’on en revient à l’Afghanistan, et que nous rétrécissons donc volontairement notre vision à ce théâtre (en fait, que nous quittons le niveau stratégique pour en revenir au niveau opératif), il est sain et même indispensable non seulement de définir un objectif réalisable et acceptable par tous mais également de le faire connaître à tous les acteurs en lutte : amis, ennemis et… population. Car n’oublions pas que, dans un contexte contre-insurrectionnelle, c’est bien la population qui est le centre de gravité majeur de chacune des parties. Chaque camp lui fait une offre, lui propose en fait à l’issue des combats un état de paix qui doit la séduire suffisamment pour l’inciter au minimum à la neutralité, dans un premier temps, avant un engagement franc si cet objectif, réaliser pratiquement, prouve son attrait. La guerre pour la guerre n’est pas une option viable pour des civils pris entre deux feux et des armées étrangères qui guerroient sur son sol sans présenter une porte de sortie intéressante seront toujours perçues comme oppressives, illégitimes.
    Nous devons donc présenter aux civils l’objectif qui est le nôtre sur le terrain où nous luttons. Or, si nous le faisons aux civils comment pourrions-nous le cacher à nos ennemis ? Ceux-ci en joueront, certes, mais c’est à nous de contrer l’intelligence de l’Autre en nous adaptant à notre tour…

    La guerre est un duel, disait Clausewitz. Dans le contexte des guerres dont l’enjeu est le soutien de la population, la guerre est à la fois un duel et une parade amoureuse : nous devons détruire les éléments qui ont pris les armes contre nous et, dans le même temps, convaincre les civils qui seraient susceptibles de la faire, non seulement de s’en abstenir mais même de nous aider. Et cela passe par la proposition claire et concrète d’un objectif réaliste et séduisant.

    Prenons un exemple historique hardi : la Libération de la France par les alliés en 1944. Les bombardements stratégiques et tactiques précédant et accompagnant l’avancée alliée dans le pays ont causé des destructions non négligeables et des pertes conséquentes : si la population civile française a supporté ces dommages, c’est parce qu’elle savait que c’était là le prix à payer pour la libération et donc la paix.

    Toute proportion gardée, la population afghane supportera la violence de nos armes si elle sait que cette violence sera génératrice de paix : à nous de le lui démontrer en présentant une issue à la guerre. La guerre que nous menons sur ses terres n’est plus alors une longue succession d’horreurs absurdes mais des souffrances nécessaires à l’établissement d’une paix meilleure que la précédente.

    Bon, je m’arrête là parce que ce post est déjà très long. Il y aurait encore beaucoup à dire et même à affiner dans ce qui a été dit plus haut mais je ne vais pas monopoliser ces colonnes…

    Cordialement.

    PS : je crois que c’est Joseph de Maistre qui disait : « une bataille perdue est une bataille que l’on croit avoir perdue ».

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  9. Un messge de F. Delpla :

    ***************************
    >> Le seul but de guerre qui me parait accessible, c'est d'empêcher des terroristes de se réinstaller confortablement en Afghanistan.
    >>
    >> Tout le reste, amener la paix et la démocratie et patati et patata, je n'y crois pas. Je ne crois pas non plus à la théorie des complotistes sur ce fameux oéloduc qui serait la seule et unique véritable raison de l'intervention occidentale en Afghanistan. Pour une raison simple : le pétrole n'est pas une denrée rare (2) !
    >> ***************************************
    >>
    >> et le sol, serait-il par hasard plus rare que le pétrole ?
    >>
    >> L'épicentre du pb taliban est au Pakistan, un pays instable que l'influence occidentale semble de jour en jour plus impuissante à stabiliser, et pour autant cet Occident ne songe guère à l'envahir !
    >>

    Et ma réponse :

    Je maintiens ce que j'ai écrit. Je suis un rien agacé de cette
    >propension à voir le pétrole comme cause universelle d'explication de la
    >géopolitique, spécialement américaine.
    >
    >Si le Pakistan n'est pas envahi, c'est pour deux raisons :
    >
    > > > trop difficile (population trop nombreuse)
    >
    > > > les Américains ont la conviction (erronée, à mon avis) de contrôler
    >le Pakistan.
    >

    Et la sienne :

    un mot tout de même sur le fond : le fait que le coeur du problème soit au Pakistan ôte, dans votre propre logique, toute justification à la guerre d'Afghanistan, puisque la seule que vous concédez serait la lutte contre le terrorisme.

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  10. «Le pic de production de pétrole on en est probablement pas loin, on l’aura dépassé d’ici 10-15 ans sans doute, ensuite la production baissera et les prix grimperont.»

    Vous lisez l'avenir dans les entrailles de barils usagés ?

    Vous devriez vous intéresser à ce livre qui a achevé de mettre en forme certaines de mes pensées confuses et qui est très clair :

    The bottomless well

    Il faut dire que, chez moi, le terrain était déjà préparé :


    Le prix du pétrole baisse



    Julian Lincoln Simon


    Vous remarquerez que L'article Ressource naturelle de Wikipedia en Français est de la propagande écologiste pure et passe totalement sous silence les points de vue contrariants comme ceux de Julian Simon.

    Ce qui à mon sens illustre la principale faiblesse de Wikipedia : le consensus y impose ses vues même quand il a tort ou pourrait avoir tort.

    On remarquera que que le Wikipedia en Anglais, on trouve un article Julian Simon qu'on ne trouve pas sur la version française.

    Je soupçonne qu'il y a une masse critique de contributeurs au-delà de laquelle Wikipedia ne peut plus taire les opinions minoritaires sur quelque sujet que ce soit.

    Imaginons qu'il y a 1 % de minoritaires sur un sujet. Si il y a 100 contributeurs, il y a donc un contributeur de l'opinion minoritaire. Celui-ci peut, pour diverses raisons, ne pas vouloir/pouvoir rédiger un article sur son opinion minoritaire.

    Mais s'il y a 100 000 contributeurs, il y en a 1000 de l'opinion minoritaire, il s'en trouvera bien un pour rédiger un article.

    C'est pourquoi, quand j'utilise Wikipedia, ma référence est toujours la version anglaise, quitte, ensuite, à aller chercher la version française.

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  11. @ Franck,

    J’avais lu votre compte-rendu mais je n’ai pas lu le livre the bottomless well (et je ne suis pas allé voir wiki à ce sujet, je tiens mes infos de cours de fac principalement).
    Comment explique-t-il que les réserves de pétrole sont encore très abondantes (lit-il dans le marc de pétrole ;-)?) ?

    On peut raisonnablement considérer que les géologues ont fait le tour des zones susceptibles de contenir des réservoirs (ces zones sont bien connues maintenant et ce n’est pas faute d’investir dans l’exploration) et il est très peu probable qu’ils soient passés à coté d’un réservoir maousse qui change la donne. Dès lors ils ont une petite idée des quantités de pétrole encore extractibles.
    Par ailleurs la consommation en pétrole est croissante (l’incroyable rentabilité du pétrole incite à continuer de l’utiliser). Donc à réserve finie et consommation croissante un problème (de temps) semble se poser.

    Le seul argument pour considérer qu’on n’en manquera jamais est de considérer qu’on saura se passer de pétrole avant qu’il n’y en ait plus. Là d’accord, mais c’est une autre question.

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  12. Très bon billet, vous avez raté uen carrière d'analyste militaire !
    Mais dès que vous êtes repris par l'idéologie, ça dérape :
    "Savez vous que l'idée coloniale était essentiellement de gauche, il fallait amener la civilisation aux sauvages précisément au nom des droits de l'homme ?
    "
    Personne, à part Kipling et deux ou trois autres illuminés, n'a jamis cru au "fardeau de l'homme blanc", en particulier dans ce qui était autrefois une vraie gauche.

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  13. «Personne, à part Kipling et deux ou trois autres illuminés, n'a jamais cru au "fardeau de l'homme blanc", en particulier dans ce qui était autrefois une vraie gauche.»

    Oh, le gros mensonge !

    Victor Hugo (mais est-il de la «vraie gauche» ?) a écrit des textes revendiquant la mission civilisatrice de la France chez les Africains.

    Et si Jules Ferry, pas précisément un homme de droite, était surnommé Ferry-Tonkin, c'est sans doute que ses adversaires déliraient ?

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  14. http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/09/afghanistan-q-1.html

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  15. Victor Hugo était "ailleurs", vaguement républicain social, et écrivait à une époque où la question coloniale était encore au second plan. Ferry-Tonkin était un authentique homme de droite, je ne crois pas que cela puisse faire le moindre doute.Du moins pour Clémenceau, son bourreau politique.
    La "vraie gauche" était la gauche socialiste, celle qui avait un vrai projet de changement social, utopique ou "scientifique". Qu'on l'approuve ou pas n'a aucune importance ici.

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  16. "Savez vous que l'idée coloniale était essentiellement de gauche, il fallait amener la civilisation aux sauvages précisément au nom des droits de l'homme ?"

    Je confirme que ça dérape franchement.
    FB, croyez vous un instant que c'est vraiment pour amener la civilisation aux sauvages que les puissances occidentales ont déployé leurs armée?...

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  17. Vous commencez vraiment à me les briser menues avec vos jugement anachroniques : la gauche n'a viré en totalité anti-colonialiste qu'à la fin de la guerre d'Algérie, c'est-à-dire à la fin des années 50.

    Avant cette date, le colonialisme n'était pas plus de droite et l'anti-colonialisme de gauche que la collaboration n'était de droite et la Résistance de gauche. Vos représentations font partie des clichés dont on en endoctrine les petits ignares.

    «Croyez vous un instant que c'est vraiment pour amener la civilisation aux sauvages que les puissances occidentales ont déployé leurs armée?...»

    Oui, pour beaucoup. Et si vous ne me croyez pas, lisez donc une histoire de l'armée française (ou même regardez la série sur l'histoire de l'armée française diffusée par France 5). Les noms de Lyautey et de Gallieni, ça ne vous dit rien ?

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