mercredi, juin 01, 2011

La rumeur de pédophilie de Jack Lang (ou d'un autre)

Luc Ferry a lancé un pavé dans la mare en faisant publiquement état de la rumeur de pédophilie d'un misnistre(sans le citer).



Je suis amusé que l'on dise que les témoins de cette sortie étaient «horrifiés». Horrifiés par quoi ? Par la rumeur ou par le fait de la rendre publique ?

Les témoins, qui font partie des «sachant», ne pouvaient ignorer cette rumeur de pédophilie si il s'agit de Jack Lang : tout Blois, dont Jack Lang a été maire, la connaît et on ne peut pas dire, même si j'y suis né, que Blois est le centre du monde. Alors si Blois la connaît, Paris aussi.

Si il ne s'agit pas de Jack Lang, il y a donc au moins deux ministres que la rumeur dit pédophiles (Jack Lang et un autre).

On tombe sur ma seconde hypothèse : les témoins ne furent pas horrifiés par la rumeur, qu'ils connaissaient, mais par le fait qu'un membre du microcosme ose dévoiler au public une rumeur réservée aux initiés.

Comme dans l'affaire DSK, il y a la caste, qui sait, respecte l'omerta et fait à sa guise, et nous, les couillons, qui sommes tenus dans l'ignorance mais avons l'obligation de payer abondance d'impôts pour faire vivre ces parasites.

Je ne sais pas si la rumeur est fondée. Ce que je sais, c'est que je la tiens pas pour incroyable : Jack Lang est à mes yeux un sale type, immoral.

Le procès, si procès il y a, permettra peut-être d'y voir clair. Cependant, le plus probable est que toute cette histoire tourne en eau de boudin. Dans ces affaires nébuleuses, la question «avez vous des preuves ?», prononcée sur un ton menaçant est un bon moyen de faire taire celui qui dérange. Mais absence de preuves ne signifie évidemment pas absence de faits.

On peut tout de même s'interroger : alors que l'on porte plainte sur un oui sur un non, que les journaux enquêtent sur n'importe quoi, là personne pour s'avancer et dire : «j'ai enquêté, ça ne repose sur rien», comme si s'intéresser aux comportements privés des puissants était une faute de goût.

Allons plus loin : le simple fait que l'accusation de Luc Ferry ne fasse pas éclater de rire tout le plateau, qu'elle ne soit pas ridicule, pose problème. On la prend au sérieux, c'est donc qu'elle est vraisemblable. On peut tout de même se faire quelque souci de savoir qu'un ministre pédophile participant à des partouses avec des petits garçons, ça paraît du domaine du possible (il faut dire qu'il y a un pédophile revendiqué ministre en exercice).

Comprenez moi bien : je ne suis pas un Savonarole, les ministres ne sont que des hommes (je me souviens de l'affaire des ballets roses) et je n'aime pas la manière dont les harpies féministes se sont emparées de l'affaire DSK. Raison de plus pour que les ministres se montrent un peu exemplaires, de manière à ne pas donner prise à ces fous qui veulent transformer l'homme en femme comme les autres.

Alors, Luc Ferry a-t-il eu tort ? Non. Au stade de déliquescence de notre système politique, il faut faire la lumière tant que possible. Pour s'en convaincre il suffit de lire la déclaration de ce salaud de Joffrin «Luc Ferry est un type que je n'aurais pas aimé connaître sous l'Occupation». Quand la bien-pensance en est réduite à confondre pédophiles et Résistants, il est temps de donner un coup de pied dans la fourmilière.

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