Le totalitarisme comme extrême-centrisme
La révolution française a créé une coupure irréparable entre la gauche, l’universel, et la droite, le local.
Une fois le contrat social ancien détruit, il n’y a plus de légitimité pour en fonder un nouveau puisque la partie de la population tenant au monde ancien en est exclue.
Un nouveau contrat social ne peut arriver que par une transcendance qui met tout le monde d’accord, comme l’Union Sacrée en 1914, qui ne fut pas baptisée Sacrée par hasard.
La tentative de reconstruction de l’unité perdue peut venir d’un centrisme excluant les extrêmes, c’est la IIIème république.
Mais aussi par une fusion des extrêmes, ce sont les totalitarismes : fascisme, stalinisme, nazisme.
L’empire napoléonien est le prototype de ces tentatives de fusion de la gauche et de la droite. C’est en cela que Napoléon est totalitaire, plus que dans le détail de ses politiques.
Pour le fascisme et le nazisme, c’est évident.
Nota : si, de gauche, vous croyez que le fascisme et le nazisme sont d’extrême-droite ou, de droite, que les gauchistes sont les vrais fascistes, les vrais nazis, passez votre chemin, vous ne n’êtes pas assez intelligent pour comprendre ce billet.
Concernant le stalinisme, « la révolution dans un seul pays » unit l’universel (gauche) et le local (droite). Et l’ennemi absolu en est le juif Trotsky, qui veut la révolution dans le monde entier (universel, gauche) .
Bouthillon ouvre une piste en remarquant que les 4 grands totalitaires sont méridionaux : Napoléon corse, Mussolini Italien, Staline Géorgien sud de la Russie, Hitler Autrichien sud de l’Allemagne. Bouthillon s’interroge s’il y a là plus qu’une coïncidence mais ne poursuit pas. Il fait remarquer aussi que surnommer le dirigeant « Tonton » (comme Mitterrand, au passage) est une habitude maffieuse.
Le juif
Au premier abord, la judéophobie (tardive) du fascisme italien est étrange. Il n’y a pas d’éléments judéophobes à l’origine, d’ailleurs la maîtresse de Mussolini était juive et, comme d’autres juifs, a joué un rôle dans le mouvement.
Alors pourquoi le fascisme est-il tombé malgré tout dans la judéophobie ?
Parce que le juif est le rival mimétique du totalitaire : à la fois très universel (le juif errant est de partout) et très local (l’attachement du juif à sa nation est l’un des plus forts qui soient).
Bouthillon cite un passage central de Mein Kampf où, si on remplace « le juif Karl Marx » par « Adolf Hitler », on obtient un auto-portrait d’Hitler !
Et, suivant l’analyse de René Girard, le double mimétique est le bouc-émissaire par excellence.
La persécution chrétienne des juifs est forcément limitée par le fait que le juif Jésus est le bouc-émissaire ultime et que sa mort sur la croix met en théorie fin au cycle de la violence mimétique.
Mais la violence totalitaire contre le bouc-émissaire, celui qui empêche la réconciliation du corps social d’avant la déchirure révolutionnaire, est sans auto-limitation.
Il peut être le Vendéen ou le koulak, mais c’est bien plus efficace quand c’est le juif.
Les judéophobes traditionnels les plus intelligents, comme Daudet et Maurras, ont senti ce changement de nature.
Aujourd’hui, sous la pression du Grand Remplacement (quelle idée merveilleuse d’encourager notre colonisation par des millions de judéophobes rabiques), la judéophobie redevient à la mode chez les’midwits’. Je ne compte plus sur Touiteur les gloses idiotes sur « judéo-chrétien » et le « judaïsme talmudique » et le « sionisme nazi ». C'est de la dhimmitude (pas forcément) inconsciente.
Il y a des juifs nocifs parce qu’ils sont juifs : par exemple, la sur-représentation des dirigeants juifs dans l’industrie pornographique témoigne à l’évidence d’une volonté d’avilir les non-juifs des deux côtés de l’écran.
Et il y a des juifs de gouvernement très nocifs dont la méchanceté peut venir de leur judaïsme.
Mais cela condamne-t-il tous les juifs ? Bien sûr que non.
_ À mort les juifs et les cyclistes !
_ Pourquoi les cyclistes ?
Comme d’autres populations ayant des éléments hostiles à l’égard de la France (y compris la population française : Hollande et Macron sont des bons Français de France), c’est la tâche d’une société saine de les tenir en respect, ce dont la démocratie égalitaire se montre complètement incapable.
L’hypnotisé de Pasewalk
Cet épisode est bien connu des historiens, amateurs et professionnels.
Il a donné lieu à d’intenses débats mais les preuves indirectes (les preuves directes ont été détruites par les SS) sont suffisamment nombreuses et probantes (y compris le témoignage d’Hitler lui même) pour qu’il n’y ait guère de doutes.
En octobre 1918, le caporal Hitler est atteint de cécité hystérique (on notera que, dans le dernier chapitre de Technique du coup d’Etat, Malaparte écrit « la femme Hitler ») suite à une attaque au gaz anglaise. Il est envoyé se soigner à l’hôpital psychiatrique de Pasewalk.
Le Dr Edmund Foster emploie sa méthode habituelle : l’hypnose. Pour vérifier qu’il a bien son patient sous contrôle, il lui fait … lever le bras.
Il lui fait des suggestions de toute-puissance, mais, rappelé d’urgence à Berlin, il ne sortira jamais Hitler de sa transe hypnotique.
Alors, Hitler, un hypnotisé jamais sorti de sa transe ? Ça paraît gros, mais il y a de nombreux indices en ce sens, à commencer par le changement radical de personnalité d’Hitler en novembre 1918, qui est bien documenté.
Foster, rongé par le remords, car il se croit responsable de la transformation et de la trajectoire d’Hitler, se suicide en 1936.
Au fait, la devise sur les drapeaux du NSDAP est « Erwache, Deutschland » : « Réveiller toi, Allemagne ».
Or, un des symptômes de l’analysé en thérapie est l’incontinence verbale, habitude dont Hitler est atteint au point d’épuiser son entourage de ses logorrhées nocturnes.
Fait-il un transfert psychanalytique de son père sur Mussolini ? Certains le pensent. Bouthillon développe cette thèse avec finesse et humour.
En tout cas, le choix hitlterien de l’alliance italienne est fort étrange. Un allié boulet, à l’importance stratégique secondaire.
Bouthillon rappelle cette maxime de la diplomatie allemande qu’il ne faut jamais faire la guerre contre l’Angleterre et avec l’Italie.
L’Italie perd toutes ses guerres, ce qui l’l’oblige à trahir ses alliances pour limiter les dégâts. Le duc de Savoie a fait le coup à Louis XIV.
Bouthillon en profite pour nous gratifier d’une psychanalyse expresse d’Hitler : « Son père était douanier et il a passé sa vie à renverser des postes frontières ».
Et puis ce livre vaut aussi pour cette phrase ; « On ne redira jamais assez aux enragés du véganisme contemporain que Hitler et Mussolini furent deux des leurs ».
Le boumeurisme autoritaire
Mienne réflexion : le macronisme est un boumeurisme autoritaire. On est passé, progressivement, en quelques décennies, d’un centrisme par exclusion des extrêmes à un centre totalitaire par addition des extrêmes.
Aujourd’hui, nous sommes pleinement dans le moulag : l’Etat supprime complètement toute vie privée grâce à des dispositifs juridico-techniques.
Comment s’est opéré ce glissement ?
Par la forclusion du Père. Lacan disait déjà aux guignols de Mai 68 « Vous vous cherchez un maître ».
Aujourd’hui, les boumeurs sont au pouvoir et les grands enfants immatures et stupides qu’ils ont toujours été se sont enfin trouvé un maître : l’Etat, en attendant Allah.

C’est beau comme du Onfray.
RépondreSupprimerTrès beau post, la fin est mythique l'Etat sera bientôt halal...
RépondreSupprimerLa haine du Christ est commune aux athées rabiques, musulmans, juifs et ... républicains
Le judaïsme étant fermé, ils vont va vers la sortie logique, l'islam.
Mais, on ne sort de cette secte que les pieds devants, avec moi ou contre moi.
Je préfère le doux joug et le fardeau léger