vendredi, septembre 12, 2008

Mac Cain prend l'avantage ?

Comme vous le savez, je pronostique une courte victoire de John Mc Cain.

Voici le point de vue d'Ivan Rioufol :

Bloc-notes: pourquoi John McCain peut gagner

La France anti-Bush, ce bel effet de la pensée unique, plébiscite Barack Obama. Pourtant, cette semaine, John McCain devance le sémillant patricien dans les sondages. La désignation d’une mère de cinq enfants, Sarah Palin, 44 ans, comme colistière du vieux guerrier couturé a donné un coup de jeune à la révolution conservatrice entamée il y a près de trente ans avec Ronald Reagan. À ceux qui prophétisent l’épuisement de ce cycle, son apparent renouveau apporte un premier démenti.

Cependant, la combativité de Palin ne suffit pas à expliquer la progression de McCain. Sa propre vision du monde trouve aussi une adhésion populaire. " Levez-vous pour défendre notre pays de ses ennemis (…) Battez-vous à mes côtés ! ", a-t-il lancé à St Paul (Minnesota). S’il n’a pas prononcé son nom, il a remercié le "président de nous avoir dirigés au cours des jours sombres qui ont suivi la pire attaque de notre histoire sur le sol américain". C’est ce rappel d’un monde dangereux, décrit par George W. Bush après le 11 septembre 2001, qui pourrait amener un autre républicain à la Maison-Blanche, malgré la prétendue déroute des néoconservateurs. Et c’est cette même réalité conflictuelle qui, de la Russie revancharde aux djihadistes rêvant d’humilier l’Occident, commence à s’imposer à une Europe qui croyait que son pacifisme ne lui vaudrait jamais d’ennemis. Le souffle de la guerre réveille les consciences.

L’instabilité planétaire donne plus de crédibilité à McCain qu’à Obama, malgré le virage à droite du démocrate devenu défenseur de la peine de mort pour les violeurs d’enfants ou du port d’armes. Sa couleur de peau, son histoire, son brio ne suffisent plus à masquer l’imprécision de ses idées et le flou de son autoportrait en "citoyen du monde". Est-ce cet homme qui aime rappeler ses origines multiples, au point de parler de " sa foi musulmane" dans un récent lapsus, qu’attendent les Américains ? Peut-être vient-il trop tôt, s’il doit venir.

L’engouement pour Obama, partagé par 80 % des Français, témoigne d’un idéal pour un monde métissé, solidaire, pacifié. François Bayrou voit d’ailleurs un créneau dans cet "humanisme" de livre d’images. Cependant, la remontée de McCain, épaulé par une plébéienne qui se compare à "un pitbull avec du rouge à lèvres" témoigne également du désir de protection des peuples. L’utopie incarnée par l’élitiste démocrate pourrait ne pas suffire à le faire élire, le 4 novembre.


Où sont les guerriers ?

Forcément, la droite française n’a d’yeux que pour la star de la gauche américaine. Or elle devrait regarder les raisons du décollage de McCain. "Obama, c’est mon copain", déclare Nicolas Sarkozy. "Je me sens plus proche des valeurs qu’(il) incarne", ajoute Laurent Wauquiez, secrétaire d’État, qui a participé à la convention du Parti démocrate. Il n’est venu à l’idée d’aucun UMP, sauf erreur, de se rendre à la convention républicaine. Pourtant la révolution conservatrice se laisse voir aussi dans une France soucieuse de ses racines et de ses valeurs. La déroute du PS n’est pas étrangère à ce phénomène qui lui échappe. La réprobation qui a accueilli la publication, par Paris Match, des photos de talibans exhibant les dépouilles de nos soldats tués, ou les indignations que suscitent les empiétements de l’islam sur la laïcité, peuvent être vues comme des résistances au relativisme d’hier.

Pareillement, le pacifisme mou de la France antiguerre et antibu­shiste découvre les dangers que fait courir sa propre faiblesse, face aux unilatérales démonstrations de force d’ex-kagébistes russes et d’islamistes de la Reconquista. Derrière le monde irénique vanté par les faux gentils, toujours prêts aux accommodements, apparaissent les brutalités de ceux qui n’ont jamais compris que le rapport de forces. L’Europe bonne fille, qui réduit benoîtement ses budgets militaires, saura-t-elle résister longtemps aux provocations d’une Russie surarmée, qui a exclu mercredi l’envoi d’observateurs dans les républiques séparatistes de Géorgie, contredisant ainsi Nicolas Sarkozy ? La guerre soude l’Union européenne. Mais où sont les guerriers?


Benoît XVI à Paris

Le retour du religieux n’est pas le moindre des phénomènes qui accompagne cette révolution culturelle. La visite qu’entame aujourd’hui Benoît XVI, à Paris puis à Lourdes, rappelle que la France laïque, en quête d’identité, n’a pas renoncé à ses racines chrétiennes. La renaissance du Collège des Bernardins, où le Pape adressera son premier message cet après-midi, est symbolique d’une Église ayant décidé de se ressaisir en renouant avec son passé intellectuel. Construit à Paris au XIIIe siècle, cet édifice cistercien fut dès l’origine le lieu de réflexion et de recherche qu’il est à nouveau aujourd’hui, après avoir été détourné de sa vocation depuis la Révolution. Une résurrection, en somme.


Les complotistes du 11 Septembre

Sept ans après le 11 Septembre, les théories du complot "américano-sioniste" ne cessent de s’auto-alimenter par la rumeur et la propagande. Cette fois, c’est le comique Jean-Marie Bigard qui a soutenu qu’un missile américain avait détruit le Pentagone, et non un avion détourné. Mardi, il a "demandé pardon à tout le monde" pour cette sottise. Mais pour les révisionnistes, il est devenu victime du politiquement correct.

20 commentaires:

  1. oui mais en France, nous sommes les plus forts grâce à notre démocratie ! la preuve : http://www.talents.fr/web/annonce/1,49-0,1-2359570,0.html

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  2. Joli! Dans le démagogique, difficile de trouver mieux ;))

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  3. "la droite française n’a d’yeux que pour la star de la gauche américaine. Or elle devrait regarder les raisons du décollage de McCain. "Obama, c’est mon copain", déclare Nicolas Sarkozy."

    Dans le mille : il suffit que Sarkozy soutienne Obama pour qu'il recule dans les sondages. Ceci dit votre débat relève de la Foi : trouver une différence entre Mc Cain et Obama... La nullité des intellectuelle des présidents américains -à quelques exceptions près- est une cause entendue.Après tout à quoi servent-ils ? J'admire déjà le "un Américain sur deux" qui n'ira pas voter.
    Quant au "retour du religieux", mon cher Franck, on voit qu'il y a longtemps que vous n'avez plus mis les pieds dans une église !

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  4. @canut

    "La nullité des présidents américains...". Sur les deux derniers (Bush Jr et Bill C.), je ne vous démentirai pas. Par contre, les Bush sénior, Reagan (et oui), Carter (quand même) et Nixon n'étaient pas ces abrutis finis que l'on se plait à dépeindre en France. Bush sénior en particulier (trés copain avec Mitterand). Je laisse de coté (FD Rooselvelt, Eisenhower, Wilson et qq autres).

    Sur le pouvoir réel d'un Président américain par rapport au complexe de la superstructure (armées, trust, finance,....) dénoncée notamment par Ike Eisenhower lors du discours de son départ, je veux bien me poser la question. Mais c'est un débat récurrent aux USA.

    Pour le reste attribuer à Sarko la baisse d'Obama dans les sondages. Franchement.... Obama est en train de connaitre ce que Ségolène a connu : un manque de perception, de ressenti presque charnel du pouvoir. Ségolène n'a pas su montrer des c.... contrairement à Merkel.

    @daredevil : dingue cette offre d'emploi : Un directeur pour la démocratie.....J'en suis resté baba

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  5. oui, je vous comprends, moi aussi... mais au fond n'est-ce pas une tendance lourde dans notre société : chercher la sécurité pour tous et partout, et surtout à tout prix ?

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  6. @ P. robes-roule :
    "Pour le reste attribuer à Sarko la baisse d'Obama dans les sondages. Franchement.... "

    C'était une blague !

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  7. Merci à P; Robes-Roule de ce salutaire rappel. Voici la traduction de ce texte prophétique :
    "Cette conjonction d'une immense institution militaire et d'une grande industrie de l'armement est nouvelle dans l'expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d'Etat, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société.

    Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble."

    Ajourd'hui la messe est dite : Kennedy l'a peut-être payé de sa vie, les autres présidents s'y sont conformés. Tous ont fait, recherché, provoqué la guerre. La hantise de l'ennemi perpétuel est aujourd'hui la seule idéologie qui maintient "ensemble" les Américains et qui alimente la machine économique.
    Que la paix s'installe et c'est la failite, morale et économique.

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  8. Je rajoute ce petit message personnel de Ike à Franck Boizard :
    "Un autre facteur de maintien de l'équilibre implique l'élément de temps. Alors que nous envisageons la société future, nous devons – vous et moi et notre gouvernement - éviter la tentation de vivre seulement pour le jour qui vient, pillant pour notre propre aisance, et à notre convenances les précieuses ressources de demain. Nous ne pouvons pas hypothéquer les actifs de nos petits-enfants sans risquer de dilapider également leur héritage politique et spirituel. Nous voulons que la démocratie survive pour les générations qui viennent, non pour devenir le fantôme insolvable de demain."

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  9. @canut

    et c'est d'ailleurs pour ça que je me sens libéral simplement en m'imposant la règle Numéro 1 qui d'ailleurs est dans la charte des pères fondateurs des USA mais pas dans notre constitution, qui un principe simple d'hygiène de l'Homme libre : Méfies-toi du pouvoir !

    (celui de Bush, de Sarko mais aussi de Bové ......)

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  10. Bigard est victime du politiquement correct ! On ne lui a pas dit "vous avez le droit de dire ce que vous avez dit, mais c'est une erreur pour telle et telle raison", au contraire, on lui a dit :"vous n'avez pas le droit de vous exprimer sur le sujet, vous n'avez pas le droit de contester la "vérité officielle", si vous osez dire ça c'est que vous êtes un salaud"

    Les arguments de Bigard sont peutetre bêtes, mais il faudrait lui répondre sur la base d'arguments rationnels et non pas une fatwa qui interdisse tout opinion non conforme.

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  11. On peut reprocher à Bigard son manque de curiosité :

    http://www.hoaxbuster.com/dossiers/detail.php?idDossier=3193

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  12. Et vous, cher Franck, êtes vous prêt à l'être ? Oui ?
    Lisez ce doc http://www.darksideofgravity.com/pptAE911.pdf

    Lecture sérieuse = 45mn taille > à 6mo

    Ce document a fait changer d'avis plusieurs scientifiques....en privé bien sûr.

    Mais attention, lisez tout de A à Z

    robespierre (ex pierre robes-roule)

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  13. C'est le même genre de démarche que tout complotisme (ou même que le réchauffisme) : il y a toujours moyen d'insinuer le doute, mais quand on compare les deux thèses, la thèse officielle est de très loin la plus vraisemblable.

    Dépensez votre capacité de raisonnement à des choses plus intéressantes.

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  14. Je l'ai survolé, c'est de circonstances, non ?

    Promis, je le lirai ce soir dans mon lit.

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  15. "Directeur pour la démocratie". Il y a aussi le "bureau des temps", très en vogue dans les mairies socialistes. Staline ou Mussolini auraient adoré.

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  16. "La nullité des intellectuelle des présidents américains -à quelques exceptions près- est une cause entendue.Après tout à quoi servent-ils ? "dixit Canut
    Enorme.
    J'adôôôre ce genre de franchouillerie naïvement anti-américaine, sous les doigts un peu gras de l'auto massage nombriliste

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  17. Hypemc, vous n'avez rien compris : notre ami Canut est un libéral (ultra, forcément ultra).

    En effet, si les USA ont pu devenir la première puissance mondiale, militaire et économique, avec une telle succession de présidents plus nuls les uns que les autres, tellement que Canut n'en voudrait pas pour cirer ses chaussures, c'est bien la preuve que la société est plus forte que l'Etat et que celui-ci peut disparaitre sans dommages.

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  18. hyemc et Franck Boizard devraient relire ce brave -et bon- Eisenhower pour savoir qui dirige vraiment les USA (un franchouillard nombriliste sans doute?). Mais le complexe militaro-industriel a besoin d'un paravent et d'une pompe à finances publiques : à ces "tâches" n'importe quel crétin peut convenir pourvu qu'il soit bien entouré (acteur de western, culturiste, mère de famille, etc.).
    Ultralibéral, moi ? Quelle insulte ! J'essaie d'être rationnel, je laisse les dogmes et les idéologies à ceux qui ont besoin d'un prêt-à-penser (le royaume des cieux est à eux).

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  19. Un dogme libéral ? Vous m'en direz tant.

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