Le Drian est "très préoccupé" par la judiciarisation des opérations militaires
La spécificité du métier de soldat, c'est le droit de tuer et l'engagement à se faire tuer si nécessaire.
Quand un soldat meurt en opérations, c'est que quelque chose a merdé, sinon, c'est le salopard d'en face qui meurt. Comme disait Henri IV, à la guerre, il faut laisser beaucoup de choses au hasard.
Je trouve très choquant les parents de soldats tués au combat qui font un procès civil : c'est la négation totale de l'engagement de celui qui est mort. La mort pour un soldat n'est pas un accident du travail comme pour le type de la DDE qui, pressé d'aller au boulot (c'est juste pour illustrer, ça n'a aucun rapport avec la réalité), a un accident de la route.
Juger selon les critères civils, c'est une dégueulasserie en même temps qu'une idiotie.
Les soldats meurent et, à l'origine de leur mort, il y a toujours des erreurs et même des fautes, car rien n'est jamais parfait, les moyens sont toujours limités, l'ennemi attaque les points faibles et les généraux sont humains. Laissons les militaires régler leurs problèmes entre eux, dans leur cadre très spécifique.
La guerre, c'est un autre monde que celui des civils. D'ailleurs, l'armée américaine a découvert que c'était très mauvais pour le moral des soldats de ne pas séparer ces deux mondes. C'est pourquoi, malgré les moyens modernes, elle limite les communications avec les familles.
Soyons logiques : tant qu'à nier la spécificité de l'engagement des soldats et les particularités de la guerre, poussons l'idiotie jusqu'au bout, pourquoi les familles ne font-elles pas un procès aux talibans ?
Mais les cons, ça ose tout ...
jeudi, mai 31, 2012
Judiciarisation de la guerre : une preuve de plus que nous sommes devenus cons
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