lundi, juin 18, 2012
Angela Merkel connaît-elle Raymond Barre ?
Il y a vingt ans, Raymond Barre a déclaré : "La France ne décline pas, elle s'accomode de la médiocrité." L'analogie avec les récentes déclarations d'Angela Merkel est frappante.
Bien entendu, cette similitude est peut-être le fruit d'un hasard qui fait bien les choses : entre deux analyses politico-économiques frappées au coin du bon sens, il est normal qu'il y ait des coïncidences.
Répétons le pour les mal-comprenants, incompétents notoires et autres malfaisants qui hantent nos medias: il n'y a aucun débat entre des gentils qui voudraient de la croissance et des méchants qui voudraient de l'austérité.
Il y a un débat sur les moyens de la croissance : certains, suivez mon regard, disent qu'un supplément d'endettement réduira la crise de dettes; d'autres que la dépense public stérilise l'économie et qu'il faut moins de dépenses publiques et moins de dettes.
La recette pour avoir à la fois la croissance et le désendettement est limpide et bien connue, simplement nous la refusons. Il faut et il suffit de dé-communiser l'économie : privatisations, notamment des assurances sociales, moins de lois et moins de règlements, mais plus clairs et plus stables. Tout cela est, au final, plus juste, puisque chacun est renvoyé à ses responsabilités.
Mais, comme je l'ai déjà écrit, la préférence pour l'endettement a une base morale très forte (immorale, en l'occurrence) : nous préférons fuir la réalité et nos responsabilités, nous coucher pour mourir plutôt que nous battre pour vivre.
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