J'aime beaucoup Jacques Heers, c'est un historien iconoclaste de droite, même s'il eut trouvé que ce n'était pas la question de savoir s'il était de droite ou de gauche. Il a remis en cause le bourrage de crâne « républicain ». Non, le Moyen-Age n'était pas une période obscure, bien au contraire.
Il n'aime pas beaucoup Henri IV, il pense que son indécision a prolongé les guerres de religion.
Des guerres françaises en Italie, qui s'étalent sur trois siècles, on n'enseigne que les cinquante dernières années, « 1515 Marignan», « Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche » et compagnie.
Pourquoi ? Selon Heers, pour conserver la légende que la France fut très tôt unie et centralisée, que tout vient toujours de Paris (d'où partit notre sacro-sainte révolution). Il n'y a donc que les guerres faites par les rois qui comptent.
Les deux premiers siècles de guerres d'Italie furent normands et angevins.
La thèse de Heers est simple : les Français se sont trompés en guerroyant en Italie, c'était inutile, couteux et il y avait mieux à faire ailleurs. Les Français étaient le jouet de la politique du pape : le pape donnait son appui, moral et financier, les Français triomphaient, le pape retirait son appui, ils échouaient.
On ne peut pas dire que Heers déborde d'estime pour François 1er, vain et à la tête passablement creuse. Je partage cet avis. Bien que j'adore les chateaux de la Loire, (c'est mon pays), il fut un des rois les plus calamiteux de notre histoire.
Entre entres méfaits, l'alliance turque fut une grande honte, les Français ont aidé les infidèles à ravager Toulon et la côte italienne.
Faisons contre mauvaise fortune bon coeur et savourons ce que notre passion italienne nous a laissé :
dimanche, septembre 03, 2017
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