La lecture de Simone Weil me laisse un sentiment d'étrangeté : beaucoup d'affirmations péremptoires mais profondes. J'aurais envie d'avoir plus de justifications, de débat ...
Toujours est-il que ses fulgurances sont intéressantes. Elle identifie l'enracinement comme un besoin fondamental de l'homme, besoin détruit par la vie moderne.
Mais elle va plus loin : il y a des maladies sociales contagieuses, comme le communisme et la désinformation, qui continuent à se propager bien après que leur source soit morte.
Le déracinement est l'une de ces maladies sociales contagieuses.
Les déracinés veulent déraciner ceux qui ne le sont pas encore, par jalousie de ne plus avoir ce qu'ils ont perdu, pour ne plus sentir, par comparaison, ce manque douloureux, ou, tout simplement, par incompréhension de la valeur d'une chose qu'ils ignorent.
Or, Christian Combaz (je parie qu'il a lu Weil) identifie les soixante-huitards, giscardiens ou maoïstes, qui ont détruit la France, comme des déracinés : métèques, enfants du divorce, bourgeois (jamais très enracinés) de province montés trop vite à Paris (dont François Hollande) etc. Pensez à Coluche par exemple ...
Pour Combaz, contrairement à Zemmour dans Suicide français, la responsabilité n'englobe pas tous les Français, les coupables sont bien identifiés, ils ont des visages et des noms.
Extraits de Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos
Quelles que soient les responsabilités, le résultat est terrifiant :
Extrait d'un article du Figaro :
L'anecdote rapportée par Hervé Juvin dans son remarquable essai, La Grande séparation, pour une écologie des civilisations (Gallimard) résume, à elle seule, ce malaise identitaire. « Une jeune fille de 12 ans, interpellée par la conversions de ses camarades d'école qui choisissent le voile, demande à sa mère, « Et nous, nous sommes quoi ? ». La mère, cadre supérieure d'une entreprise bancaire répond spontanément: « Nous, nous ne sommes rien … ».
samedi, septembre 09, 2017
Simone Weil : le déracinement contagieux
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