Mais le problème est plus grave que cette anecdote. L'université est, comme la liberté de conscience, un joyau de la culture occidentale. Or, elle est menacée de mort par la destruction systématique et organisée de la confiance dans le libre débat.
Que disent les gens qui essaient d'empêcher Perterson de parler, qui réclament des safes spaces, qui veulent changer les pronoms et les expressions ? Ils disent : « Le débat ne sert à rien, l'antique disputatio est une mascarade, ce qu'il faut, c'est s'imposer par la force, et par la force de la loi si les politiciens sont assez bêtes pour céder à nos revendications minoritaires ».
Le commentaire de Peterson, à propos des agitateurs qui essaient de l'empêcher de parler en frappant de l'extérieur sur les vitres de l'amphithéâtre, « C'est le bruit des barbares à nos portes » tombe juste.
Simon Leys disait qu'une université, c'est une bonne bibliothèque, un corps professoral et, éventuellement, des élèves.
Ce qu'il ne disait pas, tellement cela lui semblait évident, c'est que ni les professeurs ni la bibliothèque ne devaient être censurés ni s'auto-censurer.
La solution est connue, aussi vieille que l'humanité : quand la liberté est menacée, ceux qui la chérissent doivent se lever pour la défendre. C'est une décision individuelle, qui appartient à chacun de nous. Mais cela doit passer par des actes concrets. Cette réflexion explique, par exemple, que ce blog ne soit pas anonyme. Ou que Peterson demande à ce que les agitateurs soient sanctionnés, ce qui est plus dangereux que de faire canard.
L'enjeu dépasse nos petites personnes. Cependant, il y a une pierre de touche : partout où l'on défend la liberté, il y a un risque (pour sa réputation, pour sa carrière, pour sa vie, etc.) ... et souvent, on y trouve un Polonais (il y en a un dans cette video) !
Macte animo.
Nota : il est amusant (je n'ai pas vraiment fait exprès -espièglerie de l'inconscient) que j'emploie dans le titre de ce billet l'expression « libre parole », qui était le titre du journal antijuif d'Edouard Drumont. Cela tombe pile-poil dans mon propos : tous les discours doivent être permis et c'est le libre débat qui permet de faire le tri.
Addendum : c'est à se demander si le gauchisme n'est pas une maladie mentale.
Amusons nous tout de même :Ces échanges entre Éric Dupond-Moretti et Christine Angot sont savoureux. Depuis le temps qu'il fallait la remettre à sa place. C'est désormais chose faite. #ONPC pic.twitter.com/VPigeoFWvL— Antoine Lévèque (@Antoine_Lvq) March 11, 2018
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